The Ghost [Valkor]

Messages : 31 Renommée RP : 6 Renommée totale : 8

Nom et Prénom :

Surnom :

Age :

Sexe :

Culture :

Profession :

Armes :

Physique

Cheveux :
Elle possède une longue chevelure d'un blond très clair, presque blanc. Ses cheveux sont lisses et fins. Ils trahissent ses origines valkor. Ses cheveux cascadent jusqu'au bas de sa nuque. Elle aime les laisser détachés, libres. Abysse a la manie de passer sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer.
Yeux / regard :
Abysse a des yeux en amandes rehaussés par de fins sourcils obliques. Ses yeux sont d'un bleu très profond, les personnes qui les croisent du regard pour la première fois se perdent souvent à leur contemplation. La jeune femme arbore souvent un regard mélancolique bien qu’on n’en connaisse généralement pas la raison. A cause de son regard absent et perdu dans le vague, Abysse passe pour une personne au tempérament rêveur. Lorsqu’elle combat, son regard change subitement. Il devient dur, froid et impénétrable. Abysse dissimule souvent son oeil gauche derrière une mèche de cheveux ou un bandeau. En effet, ce dernier est parcouru d'une cicatrice juste à son extrémité. Cette vieille blessure n'a altéré en rien sa vision mais elle n'aime pas qu'on la fixe trop intensément.
Visage / expression et couleur de peau :
Il est très rare de voir se dessiner un sourire sur le visage de la jeune femme. Elle paraît souvent inexpressive et peu démonstrative. Elle affiche la plupart du temps un air absent. Abysse a un visage taillé tout en finesse et rehaussé par des lèvres charnues d'un rouge contrastant beaucoup avec sa peau très claire, presque diaphane. Abysse ressemble beaucoup aux jeunes femmes de type valkor. On devine donc aisément ses origines.
Taille : 1m80
Abysse est particulièrement grande. Elle passe rarement inaperçue. Bien qu'elle préfère se faire discrète et ne pas trop attirer l'attention, elle est plutôt fière de sa taille.
Poids et corpulence : 65kg.
La jeune femme possède une silhouette très athlétique. Son corps élancé est marqué par une musculature fine qui démontre d'un entraînement âpre et régulier. La démarche d'Abysse est agile et légère, presque féline. Il est à remarquer qu'elle est particulièrement souple.
Signes particuliers :
Rare sont ceux qui ont pu voir le visage de la jeune femme qui se fait nommer "The Ghost". Elle le dissimule souvent sous un capuchon ou alors derrière un masque en fer blanc. Le masque est tellement lisse qu'il est semblable à la face d'un miroir. Les victimes d’Abysse ne voient alors que leur propre visage horrifié avant de mourir, c'est ainsi qu'elle a hérité de plusieurs surnoms tels que "L'Ombre", "Le Visage de la Mort" mais le plus connu reste "The Ghost". Elle a hérité ce surnom en partie à cause de son masque mais aussi par sa capacité à se rendre complètement indétectable, silencieuse et intouchable.
Par ailleurs, Abysse possède d’étranges excroissances noires le long de sa colonne vertébrale. Leur origine sera explicitée dans son histoire. Pour ce qui est de son corps, il est possède de nombreuses cicatrices. Les plus visibles étant celle qu'elle possède au niveau de la poitrine, à quelques centimètres de l'emplacement de son cœur ainsi que celle qui parcoure son flanc droit.
Elle arbore différents tatouages sur son corps. La plupart représentent des motifs tribaux. Chacun d’eux possèdent une signification. Ils parlent de la vie, de la mort, de la liberté, de l’océan et des cieux. Elle en possède un aussi dans sa nuque. Il ne s’agit qu’un enchaînement de chiffres et de lettres. Ce dernier représentait sa véritable identité à Arcadia.
Habits :
The Ghost ne se sépare quasiment jamais de son armure légère. Elle enfile donc une armure complètement noire composée d'une cuirasse en cuir, d'un pantalon renforcé retenu à la taille par une large ceinture de cuir, de gantelets et de bottes en cuir. Bien qu'ils soient invisibles et cachés par son armure, les chevilles, poignets et le torse d’Abysse sont recouverts de bandage épais. Il s'agit en réalité de bandelette sur lesquelles sont inscrites des runes. Ces runes forment un enchantement qui protège la jeune femme des effets néfastes de certaines magies. Ces runes ne sont guère puissantes. Elles agissent simplement comme une barrière contre les enchantements ou les malédictions de mauvaise qualité.

Caractère

Perçue par les autres :
The Ghost n'a que très peu de contact avec l'extérieur et les autres êtres vivants. Ceux qui ont donc la faveur de l'avoir déjà rencontré et d'avoir conversé avec elle ne possèdent qu'un avis très réservé et restreint à propos de la jeune femme. Elle apparait comme une personne mystérieuse et très réservée. Elle parle extrêmement peu et arbore toujours un visage grave et sévère. Elle passe donc pour un personnage austère et fort peu sympathique.
Lorsqu'elle s'exprime, c'est à dire en d'occasion très rare, The Ghost emploie souvent un air très détaché, lointain et un tantinet rêveur. Elle semble appartenir à un autre univers.
En combat, le comportement de la jeune femme change du tout au tout. Les personnes qui ont le malheur de croiser le fer avec elle la qualifient alors de démone. Elle arbore un sourire carnassier et l'on peut lire une lueur sauvage briller dans son regard. Elle semble presque en proie à une folie qui finit bien souvent par être meurtrière. Les personnes qui ont survécu à un de ses combats qualifient alors The Ghost d'un personnage peu stable psychologiquement, légèrement névrosé voir même psychotique.
The Ghost a en sa possession un bon nombre de secret dont certaines personnes souhaiteraient garder le silence à leur sujet. Elle en est devenue un personnage influent et craint. Il n'est pas difficile pour elle de faire marcher sous la menace la plupart des personnes influentes de ce monde. Elle est donc perçue d'un mauvais œil par la plupart des dirigeants et des services secrets.
Défauts :
Abysse n'apprécie pas vraiment la présence des autres. En réalité, elle se sent très mal à l'aise et ne sait jamais quelle attitude adopter. Elle est très introvertie. Elle passe alors pour une personne silencieuse, solitaire et taciturne. Elle ne parle jamais d'elle ou de ce qu'elle peut ressentir. Elle est très méfiante et n'accorde sa confiance à personne, ou presque. Abysse est une personne au caractère bien trempée, elle peut se montrer très obstinée voir trop téméraire. Elle ne recule devant rien. Par ailleurs on surprend souvent Abysse à se perdre dans ses pensées, elle se montre parfois un peu trop absente, rêveuse. La jeune femme manque aussi cruellement de confiance en elle et ignore totalement le charisme qu'elle peut dégager. Elle a tendance à ne pas se montrer très féminine, à ne pas se mettre en valeur. Elle n'attache que peu d'importance à son apparence ou aux regards qu'elle peut attirer.
Qualités : Abysse est une jeune femme particulièrement déterminée et perfectionniste. On la considère donc comme une personne efficace dans tout ce qu'elle entreprend. Elle n'a pas pour habitude d'abandonner facilement. Elle possède un certain goût pour les défis et n'hésite pas à repousser ses limites pour parvenir à ses fins. Elle est particulièrement combative. Abysse s'arrange toujours pour ne jamais dépendre de quelqu'un. Elle tient à sa liberté. Elle est donc quelqu'un de très autonome et indépendant. Il est rare de voir la jeune femme perdre son calme. Elle est de nature très posée et réfléchie. Bien qu'elle ne s'en formalise pas, Abysse dégage un certain charisme, une certaine prestance.
Ce qu’elle aime et ses passions :
Abysse aime les instants de calme où elle peut se poser et réfléchir paisiblement. Elle apprécie tout particulièrement les moments où elle peut se dissimuler et observer les gens, analyser leur comportement et déceler la moindre petite faille en eux. C'est ainsi qu'elle est devenue l'une des personnes les plus influentes du milieu. En effet, elle est considérée comme la plus grande informatrice que le monde ait pu connaître. Elle a en sa possession un bon nombre de secrets dont certains seraient prêts à payer le prix fort pour les acquérir. Autant dire que ses services sont particulièrement réclamés. Hélas, The Ghost ne loue pas ses services en fonction des sommes proposées. Nul ne connait ses véritables motivations quant au choix de ses clients.
Contrairement aux idées reçues, The Ghost n'aime pas spécialement tuer. Non, ce qu'elle préfère lorsqu'elle doit éliminer un être vivant, c'est sentir l'instant où elle possède le droit de vie et de mort sur autrui. C'est dans ces moments là qu'elle se sent véritablement vivante, lorsqu'elle s'apprête à ôter la vie. Elle adore lire la peur, le désarroi, l'incompréhension ou même la haine dans les yeux de ses victimes au moment où elle s'apprête à leur porter le coup fatal. Les yeux sont le reflet de l'âme, et pour elle, ce n'est qu'à cet instant qu'elle peut lire la véritable nature de l'homme.
Il existe aussi un autre instant où la jeune femme se sent au plus proche de la vie, il s'agit des moments où elle livre des combats ardus et lorsqu'elle sent ses adversaires la frôler d'un coup fatal. Ce n'est qu'au plus proche de la mort, en la côtoyant qu'elle se sent réellement vivre. C'est d'ailleurs en ces rares moments que l'on peut voir un sourire se dessiner sur son visage. Le reste du temps, elle arbore une expression grave et un brin mélancolique. C'est à cause de cette joie qu'elle éprouve en combattant qu’Abyssedevient une adversaire particulièrement dangereuse et impitoyable. Elle n'a pas peur de la mort et ne cherche pas à l'affronter, au contraire, elle l'accepte, la côtoie afin de mieux l'apprivoiser. Lorsqu'elle combat réellement, le peu de personnes à en être ressorties vivantes ont qualifié la jeune femme de véritable démone. Je vous laisse donc imaginer à quel point elle peut se montrer tenace et farouche.
Ce qu’elle déteste et ses phobies :
Elle est d'une nature très solitaire et n'aime pas être dérangée par d'autres personnes. Autant dire qu'elle n'aime pas se trouver plongée au milieu des foules. Du moins, elle n'aime pas lorsqu'elle est consciente qu'elle peut attirer l'attention, qu'elle est visible aux autres personnes. Abysse déteste perdre et s'avouer vaincue. Elle est capable de surmonter les pires épreuves afin d'en ressortir victorieuse. Elle peut aller bien au delà de ses limites dans ce but. Elle déteste se sentir impuissante, incapable d'agir et être rangée au simple rang de spectatrice lors d'actions qu'elle juge importantes. La jeune femme n'a aucunement peur de la mort ou de dépasser ses capacités physiques, elle le fera afin de défendre ses idéaux ou les choses qu'elles jugent importantes.
Tics :
Lorsque se sent gênée ou qu'elle commence à être énervée, Abysse s'exprime d'une façon particulièrement glaciale et sèche en empruntant un ton très autoritaire. Il s'agit d'une façon de dissimuler son état actuel. Évidemment, il est bien rare de la voir mal à l'aise ou énervée puisqu'il s'agit d'un personnage très peu démonstratif et d'un tempérament calme, posé.
Bien que The Ghost maîtrise un bon nombre de dialectes, elle emprunte toujours un fort accent nordique qui trahit ses origines valkors.
Malgré son jeune âge, Abysse passe pour une jeune femme particulièrement mature. Son apparence et son comportement trahit une enfance difficile qui lui a permis de se forger une certaine force de caractère. La jeune femme ne se laisse guère facilement démonter. Elle n'a pas pour habitude d'abandonner quoi ou qui que ce soit.

Capacités et pouvoirs

La Marche de l'Ombre ou la Voie du Lynx :
The Ghost agit toujours de manière très silencieuse et presque imperceptible. Elle sait se fondre dans les coins sombres et se rendre la plus discrète possible. Il s'agit d'une qualité essentielle pour devenir un bon assassin et un véritable agent d'infiltration. Elle peut user de son mana afin de se fondre totalement dans l’ombre. Elle entre alors dans une dimension parallèle qu’elle a nommé le royaume des limbes. Cette dernière se situe complètement hors du temps. Abysse ne peut y demeurer que quelques secondes car sa présence en cet univers n’étant pas naturelle, cette technique requiert une grande dose d’énergie. Dans cette dimension, Abysse se trouve comme plongée de l’autre côté du miroir. Elle perçoit ce qui l’entoure en noir et blanc, les images sont inversées et les mouvements ralentis. Cette technique lui permet d’effectuer des pas « temporels ». En outre, il s’agit d’une technique de déplacement complètement imperceptible et presque instantanée.
Les Morsures Empoisonnées :
Il s'agit des attaques empoisonnées que peut utiliser la jeune femme pour parvenir à ses fins. Ses aiguilles peuvent donc être empoisonnées.
Maîtrise des Arts Martiaux :
Abysse est une combattante émérite. Elle maîtrise la plupart des arts martiaux pratiqués en ce monde.

Age: 17 ans
Comment avez vous connu AR ? Sur un topsite en votant pour un autre forum.
Autre: Je m'appelle Alison.
En réalité, je me suis inscrite il y a un bon bout de temps. J’ai finis par abandonner l’idée de me faire un personnage parce que le système de combat ne m’emballait pas vraiment. Je n’étais pas sûre d’avoir tout saisi et j’avais peur que cela enlève toute la dimension du rp que j’apprécie. En en reparlant avec un ami, il m’a donné envie de tenter le coup. C’est pourquoi je reviens à la charge avec un personnage tout beau tout neuf pour faire mes premiers pas sur le forum xD J’espère que je ne ferais pas trop de gaffes parce que je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi vis-à-vis du fonctionnement des combats xD

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Prologue

Mon père se nommait Vallen Dent-Dure. Il était un guerrier émérite et un des plus grand combattant de son clan. Sa valeur et son courage le prédestinait à succéder à son Thane. Ce dernier se faisant vieux, les plus valeureux guerriers de notre clan cherchaient déjà à choisir lequel d’entre eux lui succéderait. Il n’était alors pas rare d’assister chaque jour à des sanglants duels entre combattants appartenant à d’autre famille. Mon géniteur, quant à lui, n’avait perdu aucun duel et les avait même remporté tous haut la main. Il terrassait ses adversaires avec une facilité déconcertante son seul rival se trouvant être son propre cousin, Hurt’hal Mains-Acier.
A la mort du vieux Thane, il ne restait plus que deux combattants en mesure de prétendre au titre. Il s’agissait en fait de mon père et de son cousin. L’Ancien du clan, ne sachant les départager et par crainte de provoquer une querelle familiale, décida d’imposer une épreuve à chacun d’eux. Il s’agit d’une chose courante pour nous autre Valkors que de prouver nos talents par de grandes prouesses. C’est aussi un moyen d’éviter de sanglants affrontements et de terribles représailles. L’Ancien fit appel aux dieux afin de choisir un défi pour chacun des fiers guerriers. Hurt’hal reçu alors pour ordre d’affronter et de ramener la dépouille d’un des insaisissables homme-lions, les Singam-Vellai. Quant à Vallen, il devait affronter une terrible Walkyrie et ramener une de ses ailes en parfait état pour témoigner de son acte de bravoure. Les défis ayant été énoncé et élis par les dieux, les vaillants guerriers se préparèrent avant de partir traquer leur proie respective.
Je vais vous passer les détails des préparatifs et de la longue traque qui emmena mon géniteur à rencontre Brynhildr. Cette dernière n’était autre qu’une des plus farouches Walkyries qui peuplaient le Walhalla. Toujours étant qu’il finit par l’affronter. Le combat opposant le fier guerrier et la terrible Walkyrie dura plusieurs jours. Aucun des deux combattants n’arrivaient à se départager. Ils faisaient preuve d’un talent inégalables. Les Walkyries sont connues pour être de farouches guerrières envoyées par les dieux afin de veiller sur les valkors. Ce que l’on ignore, c’est qu’elles sont aussi sensées accompagner les fiers guerriers valkors dans leur royaume une fois qu’ils ont été vaincus. Brynhildr du reconnaître que Vallen était un excellent guerrier et mit un terme au combat en jetant les armes. Elle lui proposa alors de cesser ses combats et de la rejoindre dans son royaume afin qu’il soit acclamé en héros. Vallen qui était un homme sage et particulièrement ingénieux vit dans cette proposition une possibilité de remporter son défis. Il accepta donc la proposition de la Walkyrie et s’uni à elle.
Hélas, Brynhildr ne sentit pas le piège que lui préparait le Valkor. Elle se donna à lui comme l’exigeait leur coutume pour sceller leur pacte. Durant la nuit, lorsqu’elle s’était assoupie, Vallen en profita pour l’enchaîner et lui couper une de ses magnifiques ailes. Sans aucun scrupule, il l’abandonna alors à son sort et revint, victorieux, au sein de son clan. Son cousin, quant à lui, ne revint jamais de sa traque. Il avait sûrement du périr au cours de sa chasse. Le clan acclama Vallen et l’ancien du village n’eu plus qu’à le nommer Thane du clan. C’est ainsi que Vallen forgea sa terrible réputation de tueur de Walkyries.
Quant à Brynhildr, elle parvint à se libérer des entraves de Vallen et se retrouva plongée dans une rage dévastatrice. Elle anéantit tous les êtres vivants qui rencontrèrent son passage durant son retour au Walhalla. Honteuse du tour qu’un humain avait osé lui jouer, la Walkyrie réclama vengeance auprès des siens. Elle souhaitait anéantir les valkors. Evidemment, elle n’aurait jamais du revenir auprès de ses consœurs s’en s’être préalablement vengée de Vallen. Ces dernières jugèrent Brynhildr comme une impie, impure du sang qui coulait dans ses veines. Elle avait osé perdre une aile, une partie de sa dignité, un humain avait eu raison d’elle. Par ailleurs, elle était aussi condamnée à porter la progéniture de ce valkor. Les walkyries ne purent supporter ce blasphème et bannirent Brynhildr de leur royaume. Elles lui ôtèrent les pouvoirs que lui conférait sa nature, la renvoyèrent au simple état de mortelle et la condamnèrent à errer sur les terres valkors jusqu’à ce que la mort la prenne en pitié.
C’est ainsi que Brynhildr la grande fut bannie et couverte de honte. Ses faiblesses l’avaient condamnée. Ne supportant pas sa nouvelle condition, la walkyrie déchue s’emporta dans une colère sans pareille. Elle comptait bien se venger et faire payer ses crimes à Vallen. Brynhildr le tua sans aucune hésitation, anéantie famille mais aussi tout le clan qu’il dirigeait. Ce fut donc la vengeance d’une Walkyrie qui mit fin au clan des Fenrir. Quant à Brynhildr, emportée dans sa folie guerrière, elle ne s’arrêta pas en si bon chemin et entreprit d’anéantir tous les clans valkors qui peuplaient les terres nordiques. Bien évidemment, la walkyrie ne parvint jamais à ses fins. Elle fut capturée, torturée puis tuée en place publique.

Le Premier jour du reste de ma vie.

Je crois que je suis née un jour d’automne, je ne me souviens plus vraiment de la date précise. Pour moi, l’automne a toujours annoncé les prémices de l’hiver et d’une certaine mélancolie. Il semble sonner le glas du désespoir et de la mort de la nature. C’est aussi en automne que mes parents sont morts, ou du moins ma mère. Cette dernière était une walkyrie déchue dont la condition d’exilée avait finit par la rendre folle. Elle n’avait plus toute sa tête lorsqu’elle me mit au monde et ne s’occupa de moi que d’une manière distraite. Seule sa colère et sa vengeance semblait la maintenir encore en vie. Pour elle, je n’étais que la représentation de sa honte et ses erreurs passées. J’ignore ce qui l’a poussée à m’élever toute de même. Je crois cependant qu’il est difficile de se séparer de ses instinct maternels, même pour une farouche guerrière en proie à ses démons intérieurs.
Ce fut un jour d’automne particulièrement venteux que ma mère périt. Elle avait été capturée par une troupe de mercenaires valkors. Elle était traquée pour ses crimes et autres méfaits depuis quelques années. Beaucoup d’hommes furent dépêchés pour la capturer. Finalement, ils y parvinrent au bout de quatre années de traques et de luttes acharnées. Brynhildr, ou plutôt l’ombre de l’ancienne walkyrie, fut alors torturée pour payer ses méfaits et condamnée à être tuée en place publique.
Déjà, à cette époque, j’avais du apprendre à se débrouiller seule. Je vivais dans les rues et tous moyens étaient bons pour survivre et se nourrir. Ce ne fut donc guère un choc lorsque notre mère fut décapitée puis brûlée en place publique. J’ai même assisté à sa mise à mort. Dans son regard, on ne pouvait lire qu’un mélange de haine et de résignation. La folie l’avait emportée depuis bien longtemps. C’était un peu comme si je m’étais préparée à sa disparition avec ses délires et son absence.
Je crois qu’il a neigé lorsque ma mère fut tuée. Je ne m’en souviens plus très bien. J’ai juste le souvenir d’être restée immobile pendant de longues heures à regarder les volutes de fumées s’envoler haut dans le ciel tandis que le corps de ma mère se consumait.

C’est ainsi que ma vie d’enfant des rues commença. J’avais 4 ans, on était à Moscou et l’hiver s’annonçait déjà rude.

Enfant des rues.

J’étais jeune et il n’était pas facile de me forger une place parmi les enfants de la rue. J’étais petite, menue et je possédais une endurance suffisante pour me maintenir en bonne santé malgré l’hygiène précaire des lieux où j’évoluais. J’appris très vite à mendier comme il se doit et surtout à voler. Je n’avais aucun scrupule. Je n’avais pas reçu d’éducation qui m’avait inculquée les valeurs morales. Ces mots sonnaient creux dans mon esprit et, pour moi, voler était juste une nécessité pour survivre. Je vins vite à exceller dans le domaine. Je me montrais habile, rapide et silencieuse. Évidemment, il m’est arrivé de me faire prendre mais je courrais vite et échappait toujours à mes bourreaux. J’étais une véritable enfant vagabonde. A six ans, j’étais indépendante et n’avait besoin de personne pour subsister à mes besoins. J’étais seule et ne m’en plaignait guère. J’appris une chose essentielle lorsque je vivais dans les rues : il ne faut jamais accorder sa confiance à autrui, au risque de perdre tous les maigres biens que l’on peut posséder. Dans la rue, on est seul et l’on doit évoluer seule.
A douze ans, j’étais l’enfant errant qui possédait le plus de bien dans le quartier. En fait, je ne possédais pas grand-chose mais la plupart des enfants dans mon cas ne possédaient rien du tout. J’en étais venue à recevoir de l’admiration et de la crainte de la part des autres orphelins. J’étais l’enfant qui avait vécu le plus longtemps dans les rues de tout l’Est de la capitale. En fait, j’étais plus robuste que les autres gamins de mon âge du fait de ma véritable nature. Je finis par créer un petit groupe de privilégiés autour de moi qui volaient pour moi. Je leur enseignais mon savoir faire et, en retour, ils me devaient un tribut. J’aurai pu vivre longtemps ainsi, à martyriser et dominer d’autres gamins. Cependant, le destin en décida autrement.

J’entamais la quatorzième année de ma misérable existence lorsque tout ceci se produisit. C’était un jour d’hiver particulièrement froid. J’avais les mains et les pieds engourdis par l’air glacial qui me mordait la peau. Les autres enfants que je gérais étaient partis en vadrouille. C’était jour de marché aujourd’hui. Pour nous, cela signifiait la plus grande aubaine pour voler et grappiller de la nourriture. Ainsi donc, j’avais décidé d’être de sortie. J’avais déjà subtilisé trois bourses dont une bien garnie et une montre à gousset. J’étais plutôt satisfaite de mon forfait et ma plus grande erreur fut d’en désirer plus. Je repérais un homme habillé en rouge, il portait une rapière à son côté gauche. Je ne me souciais guère de cet atout dissuasif ayant terriblement confiance en mes capacités de voleuse et je m’approchais silencieusement de ma future victime. Hélas, je l’ignorais mais cet homme appartenait à la garde spéciale du des Valkors. J’avais beau être très douée pour ne point me faire remarquer, je ne l’étais pas assez pour oser subtiliser quoi que ce soit à un tel combattant. A peine j’eu posé ma main sur la bourse qui pendant à sa ceinture qu’il fit volte-face, vif comme l’éclair, et m’attrapa l’avant bras. C’en était finit de moi. Il allait me dénoncer ou même me tuer sans état d’âme. J’avais joué et j’avais perdu. L’homme me dévisagea un moment. Il possédait des yeux durs et gris comme l’acier. J’avais peur. J’allais mourir et tout mon corps hurlait de désespoir à cette simple idée. Un marchand, placé non loin de là, avait assisté à la scène et proposa au soldat d’appeler la garde afin de me faire enfermée et jugée. L’homme le toisa et lui répliqua sèchement qu’il était aux ordres du gouvernement Valkor et qu’il s’en chargerait lui-même. Il me serrait fort l’avant bras et ce dernier commençait à me faire atrocement souffrir. Sans pitié ni remord, l’inconnu me le tordit dans le dos, au point de manquer de me le briser. Je me souviens avoir poussé un gémissement de douleur et imploré l’inconnu. Je ne pouvais plus esquisser le moindre geste. Il me poussa sans douceur vers l’extérieur du marché et appela une roulotte afin de le déposer « au quartier ».

Il ne faisait plus aucun doute que ma fin était toute proche.

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La voie de la Destruction.

J’avais peur très peur. Durant toute la durée du trajet, je gardai les yeux fixés dans le vide et retenait ma respiration afin de faire le moins de bruit possible. Je voulais disparaître, me faire oublier de ce monde et surtout survivre. Toute ma misérable vie n’avait été dictée que par cette fichue loi de survie, je ne voulais pas que tout se finisse ainsi. L’inconnu avait cessé de me tordre le bras bien qu’il me serrait toujours le poignet. Il avait une poigne impressionnante, il me faisait peur avec son regard dur et inhumain. Mon esprit n’était plus obsédé que par l’idée de survie que je ne me souviens quasiment pas du trajet, de ce qui s’est passé et du temps qui a bien pu s’écouler. C’est un peu comme si je n’avais pas vraiment vécu ces instants là.
Pour tout avouer, je ne me souviens même pas comment je suis arrivée dans la grande salle vide dont les murs étaient couvert de tapisserie. J’étais assise sur une chaise, immobile, jetant des regards hagards autour de moi et ne comprenant pas vraiment ce qui m’arrivait. C’est ici que j’ai réellement commencé à m’éveiller et comprendre ce qui allait fatalement m’arriver, du moins c’est ce que je croyais. Un bruit de bas derrière une porte au fond de la salle m’avait extirpée de ma léthargie. Le soldat au regard d’acier entra dans la salle, suivi de près par un homme en arme et un autre qui portait tous les attributs d’un fonctionnaire haut placé. Les deux inconnus me toisèrent rapidement du regard. Je sentais leur yeux me scruter avidement, eux aussi me faisait peur. Je ne voyais en eux que l’annonce de ma mort prochaine. Toute cette salle emplissait l’odeur de mort et je n’arrivai à me défaire de cette idée. Tout mon corps ne parvenait par à se faire à cette idée.
Ce fut le haut fonctionnaire qui rompit le silence. Je ne pus m’empêcher de sursauter. Oui, j’étais sur la défensive et mes nerfs manquaient de me lâcher à chaque seconde. La peur me tiraillait l’estomac et poignait tout mon être d’une douleur intense.

- Ainsi, c’est elle. Comment s’appelle-t-elle ?

Je mis un certain temps à comprendre que l’on s’adressait à moi. L’homme me jeta un regard ennuyé, il me prenait pour une attardée. A mon avis, il devait prendre tous les enfants issus du peuple pour des attardés. Après tout, s’ils manquaient d’éducation c’était bien la faute d’un gouvernement bien trop égocentrique.

- Abysse.

- Et bien Abysse, tu sais que tu mérites la peine capitale pour avoir osé porter la main sur un officier supérieur Valkor.

Mes yeux s’arrondirent sous l’effet de la stupéfaction. Je voulu répliquer.

- Mais, je…

L’homme m’intima au silence d’un claquement de langue et me jeta un regard sévère.

- De quel droit oses-tu prendre la parole sans permission petite ignorante ?

Je baissai les yeux, résignée. J’avais joué, j’avais perdu. J’allai mourir.

- Tu sais ce qui t’attend n’est-ce pas ?

J’hochai la tête avec résignation. Pas un mot, je n’en avais plus la force et puis ma gorge était devenue soudainement aride et desséchée. Le politique s’approcha de moi avec un regard indéfinissable. Il s’agissait d’un mélange d’amusement et de perversité.

- Toutefois, j’ai une proposition à te faire. Accepterais-tu de travailler pour le gouvernement si j’acceptais d’épargner ta vie ?

La proposition me paraissait complètement impromptue. Je ne m’y attendais absolument pas. J’avais presque réussi à me faire à l’idée de mourir. Et voilà que cet homme faisait renaître en moi l’espoir et la vie. Etait-ce une plaisanterie ? Je n’arrivais à y croire. J’ouvris la bouche mais aucun son n’en sortit. Je me contentai donc d’hocher vigoureusement la tête en signe d’assentiment. Un sourire satisfait se dessina sur le visage du fonctionnaire tandis qu’il reculait. Le soldat s’avança d’un pas et se plaça à ma gauche. Il me surplombait de son imposante et froide stature. Le haut fonctionnaire reprit la parole d’un air enjoué.

- Bien mais avant cela, tu dois mourir !

Au même instant, un bruit de métal que l’on frottait attira mon attention sur ma gauche. Je ne vis que l’éclat d’une lame, ne sentit que sa morsure glaciale puis ce fut le néant.

La Mort avait fini par m'avoir.

L'Éveil.

Bon je ne suis pas réellement morte. Enfin disons que je ne suis pas morte dans le sens où toutes mes fonctions vitales se sont arrêtées. Non, c’était simplement ma vie qui venait de s’échapper de mon corps. J’avais perdu ce que j’étais auparavant. Désormais, je n’étais plus l’enfant des rues. Je n’étais plus Abysse, fille de Walkyrie. Une partie de mon âme s’était envolée ce jour là. Je n’étais plus rien, plus rien hormis un esclave, un objet du gouvernement Valkor.

Je me souviens, l’Eveil fut pénible. Très pénible.

Je mis un certain temps à émerger de mon long état de coma. Lorsque j’ouvris enfin les yeux, je me trouvais dans une petite pièce aux murs et au plafond d’un blanc immaculé. Je n’avais jamais vu une pièce aussi éclatante et lumineuse de toute ma misérable enfance dans les rues. Je voulus me lever mais une violente douleur tiraillait ma poitrine et me condamna à rester clouée au lit dans lequel je me trouvais. Je ne comprenais pas vraiment ce qui m’arrivait. J’avais mal, je ne savais pas où je me trouvais et je ne comprenais pas vraiment le fait que je sois encore en vie. En tout cas, la peur avait disparu. Je me sentais légèrement encore embrumée par mon long sommeil mais j’avais réuni suffisamment mes esprits pour comprendre que mes jours n’étaient plus en péril. Etais-je réellement morte ? Ne s’agissait-il que d’une illusion ? Pourtant je me souvenais encore de la froide morsure transperçant mes chairs. Tout à coup, prenant conscience que j’avais reçu un coup fatal. Je me mis à tâter frénétiquement mon corps. Je pus remarquer ainsi que l’on m’avait vêtue d’un short et d’un t-shirt. La matière paraissait si douce et si légère à côté de ce que j’avais pu porter auparavant qu’il me semblait fait dans un tissu luxueux. Bon en fait ce n’était guère un tissu onéreux mais c’était la première impression que m’avait faite son contact contre ma peau. Toujours étant que je finis par découvrir la marque qui attestait bien le fait qu’une lame m’avait effectivement frappée. Je portais un bandage épais et serré sur ma poitrine. Je le défis avec frénésie pour découvrir une cicatrice large comme une lame que l’on passe au travers d’un corps. Je n’eus pas le courage de tâter mon dos pour découvrir si le coup m’avait réellement transpercé. Je demeurais stupéfaite par le fait de survivre à une telle blessure. La plaie se trouvait exactement à 2,5 centimètres de mon cœur. Je ne le découvris que plus tard évidemment. La curiosité m’avait prise de savoir de combien j’avais échappé à une mort certaine. Je garde encore la cicatrice de cette blessure. C’est un peu elle qui atteste réellement de la rupture entre celle que j’étais et celle que je suis devenue.
En parlant de cela, il serait peut-être temps d’en revenir à ce jour où je m’étais éveillée dans une chambre inconnue.
Un homme finit par entrer, il me jeta un regard étonné avant qu’un sourire n’apparaisse sur son visage. Sa voix n’avait rien d’amicale mais je me sentais légèrement rassurée de constater que je n’étais finalement pas seule. C’était un peu stupide comme pensée mais, vous savez, je venais d’échapper de peu à la mort et j’avais besoin de me raccrocher à quelque chose de bien réel pour vraiment en réaliser l’ampleur.

- Bienvenue, jeune fille. Je vais prévenir l’Intendant de ton éveil. Il viendra bientôt te voir. D’ici là, essaie de retrouver un peu tes repères. Je pense que tu es en mesures de te lever seule.

L’inconnu disparut aussitôt qu’il eu finit de me parler. Encore un peu groggy, je mis un certain temps à ingérer les informations que venaient de m’envoyer en pleine face l’homme. Soit, je me redressais lentement sur mon lit avant de jeter un regard circulaire autour de moi. Il n’y avait rien d’autre dans la pièce que le lit où je me trouvais, une lampe au plafond et la porte par laquelle était apparu l’inconnu. Il me fallait donc me lever. Cela me prit un certain temps. C’était comme si j’étais restée longtemps immobile, allongée et il m’était pénible de me reposer à nouveau sur mes jambes. Le temps que je reprenne l’habitude de marcher, l’Intendant était arrivé. C’était un homme immense aux épaules larges et au visage particulièrement dur. Il me faisait un peu peur. Une aura terrible émanait du personnage et me clouait presque sur place. Il me toisa d’un regard sévère et s’adressa à moi sur un ton bourru.

- Qui es-tu ?

Il me fallu un certain temps pour comprendre la question.

- Abysse.

Je vis alors les sourcils de l’Intendant se froncer, un éclair blanc et je senti une brûlante douleur sur la joue. L’homme venait de me gifler. Je n’avais même pas eu le temps d’esquiver le coup. Les larmes me montèrent aux yeux sous l’effet de la violence de la douleur. J’avais peur de recevoir une nouvelle gifle alors je les retins du mieux que je le pouvais en reniflant bruyamment. Je jetai un regard brûlant à l’homme qui avait osé me frapper sans que je ne comprenne pourquoi.

- Faux. Je me fiche du prénom que tu portais auparavant. Il est mort avec toi. A présent tu n’es qu’un esclave du chef Valkor, un objet du gouvernement. Je te demande ton numéro d’identification.

J’écarquillai les yeux sous l’effet de l’incompréhension. Je ne comprenais pas vraiment ce que me racontait cet inconnu. C’est alors que les paroles du Haut-Fonctionnaire et de son marché me revinrent en mémoire. Ainsi c’était donc ça ? J’étais morte officiellement pour mon délit mais l’Etat m’avait évité la mort en échange que je lui dévoue ma vie. Je ne comprenais que maintenant l’ampleur de l’accord que j’avais passé avec cet homme. J’avais renié ma liberté pour survivre.

Pendant longtemps j’ai regretté le tournant décisif que j’avais fait prendre à ma vie. Que valait une vie privée de sa liberté ? Je m’étais battue tout au long de mon enfance afin de me créer une place dans ce monde, de survivre et j’étais fière de la liberté que j’avais acquise au prix de nombreux efforts et sacrifices. Combien de fois n’avais-je pas senti la faim me tiraillait au point de me terrasser ? Et combien de fois je m’en étais relevée et j’avais passé outre ma faiblesse car j’étais fière de vivre et de pouvoir me vanter d’être libre ? Et voilà qu’il avait suffit que l’on me menace de me tuer, moi qui avais toujours combattu pour ma survie. Et la peur m’avait induite à prendre la plus pénible des décisions qui pouvaient offrir à moi.
Toujours étant que j’en étais là. Que je n’avais plus le droit de prétendre être une enfant libre et qui se nommait Abysse. Non je n’étais plus rien, juste un vulgaire objet à la disposition de ces gens libres. Et ce fut avec amertume que je dus reconnaître la triste évidence. Quant à ce numéro d’identification, je n’en avais jamais entendu parler jusque là. J’ignorais de quoi il s’agissait et je fus bien obligée d’admettre mon ignorance.

- Je ne sais pas, admis-je en baissant les yeux, cet homme me faisait peur.

A nouveau, un éclair et mon autre joue me cuisait terriblement. Cette fois ci, je ne pus empêcher les larmes de couler sur mes joues brûlantes. Je portais les mains à mon visage pour me protéger d’une éventuelle correction mais aussi pour les porter à mes joues douloureuses. C’est alors que mes longs doigts rencontrèrent quelque chose de rugueux sur ma peau, au niveau de l’oreille. Je tâtais frénétiquement ce que je venais de sentir tout en devinant péniblement de quoi il s’agissait. Mes cheveux avaient disparu. Du moins, ils avaient été rasés et avaient commencé à repousser lentement. Devant mes yeux écarquillés et mon air stupéfait, l’Intendant s’emporta dans un grand rire qui fit trembler les murs avec sa voix de stentor.

- Crétine, le numéro d’identification se trouve dans ta nuque, à la base de l’implantation des cheveux que tu avais auparavant.

Tout en parlant, il avait saisi ma tête de son énorme main et d’une forte pression m’avait obligée à la baisser. Il jeta un coup d’œil rapide à ma nuque avant d’ôter sa main.

- Ton numéro est le 01a25x85el. Tâches de le retenir, c’est tout ce qui te fera office d’identité ici.

Et puis l’immense Intendant s’en alla suivi par l’autre homme. Lorsque la porte se fut refermée derrière les deux inconnus. Toutes les larmes que j’avais contenues jusque là se mirent alors à couler abondamment sur mes joues encore brûlantes. J’avais mal, terriblement mal. Mon cœur souffrait du déchirement qu’il venait de subir. C’était comme si la lame l’avait réellement transpercé et qu’il n’en restait plus que des lambeaux. C’est avec une profonde rancœur que je dus admettre ce que j’étais à présent et que l’avenir ne s’annonçait guère rassurant pour moi. L’homme qui était venu me voir à mon réveil rouvrit la porte et me mena aux dortoirs des filles. Ma vie venait de débuter à Acardia.

Pendant encore un moment, j’éprouvais un profond regret au choix que j’avais eu à faire et à la décision que j’avais prise. Je m’apitoyais sur ma nouvelle condition et emplissait mon cœur d’une rancœur et d’une haine envers ceux qui m’avaient privé de ma liberté.
Et puis le temps passa et une nouvelle résolution naquit en moi. Non, je n’avais guère oublié ma haine envers ce gouvernement injuste. J’avais tout simplement décidé de l’enfouir au plus profond de moi. Quant au remord, je l’avais effacé. Les sentiments qui se tournaient vers le passé n’allaient certainement pas m’aider à affronter le présent. En fait, plus le temps passait et plus je me détachais de mes sentiments et de mes désirs. J’effaçai tout ce qu’il y avait de plus humain en moi afin de survivre à Acardia et de préparer une terrible revanche. J’avais la ferme conviction que je parviendrai à reconquérir ma liberté et à me venger. Je n’avais pas seulement l’intention de tuer l’Intendant, tous les hommes qui m’avaient fait souffrir à Arcadia et le chef Valkor lui même. Non cela n’aurait servi à rien. La machinerie bien lustrée qu’était le gouvernement se serait chargée de les remplacer et de continuer comme si rien ne s’était passé. Moi je souhaitai démanteler ce gouvernement et détruire ce qu’ils avaient construit. Je voulais me venger de toutes les injustices qu’ils avaient pu faire subir au peuple Valkor, ces chiens de l’enfer qui se prétendaient valkors, fiers et patriotes.

La Vendetta était en route.

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" A tout heure, la mort est prête. "

C’est ainsi que je vécu et appris à me battre ardemment pour survivre au camp de formation Acardia. Ce centre avait été créé pour former des enfants à devenir de futurs combattants d’élites. Je manquais de force mais faisait preuve d’une habileté et d’une discrétion peu commune. Mes aptitudes m’orientèrent donc vers l’assassinat et l’espionnage.

Pendant cinq ans, je suivais une formation particulièrement âpre et sévère afin de faire de moi un agent spécial d’infiltration du gouvernement du valkor. J’allais devenir un combattant d’élite des services secrets.
Je me montrais assidue et déterminée dans ma formation et excellais dans le domaine dans lequel j’avais été orientée. Je brillais pour ma faculté d’analyse et mon sang froid exemplaire. J’avais appris à mettre mes sentiments de côté, à enfouir ma haine et ma colère et à analyser calmement les situations pour agir avec efficacité. Oui, chaque jour, je m’approchais un peu plus de ma vengeance. Ces gens me formaient à assassiner et je prévoyais de leur prouver que j’étais capable de devenir un assassin redoutable. Une fois arrivée à la moitié de ma formation, je reçu une initiation particulièrement étrange. Je n’ai plus vraiment de souvenir de ce moment précis en fait. Je me souviens juste m’être réveillée avec une terrible douleur qui me perçait de toute part. D’après ce que j’ai compris, j’ai reçu une greffe bien spéciale. Celle-ci vise à améliorer mes capacités physiques mais surtout à me conférer une nouvelle énergie. Suite à cette greffe, j’ai suivi une formation toute nouvelle dans la maîtrise des arcanes de l’ombre.

J’avais 18 ans lorsque j’intégrais le commando d’élite des services secrets valkors. Je me montrais particulièrement efficace dans mes missions et commençait à me forger une réputation redoutable dans le milieu. Je me faisais connaître sous le nom d’Axel. Il s’agissait en réalité du surnom que j’avais hérité lors de ma formation à Arcadia. Les autres enfants m’appelaient ainsi. En réalité, chaque numéro d’identification était composé de plusieurs lettres et nous les assemblions pour nous donner des noms. Évidemment, il fallait éviter que les adultes ne l’apprennent sous peine de se voir infliger une terrible correction. Nous avions simplement besoin de nous raccrocher à quelque chose de concret, un nom, une identité.

Vous savez, j’ai tué de sang froid un bon nombre d’hommes. La plupart d’entre eux n’ont même pas eu le temps de réaliser que je venais les assassiner qu’ils poussaient déjà leur dernier soupir. Chez d’autres, j’ai lu la terreur et la mort dans leurs yeux avant de les achever. Jamais je n’ai failli. Le regret n’avait pas sa place dans le monde où je vivais. Il fallait que je tue pour pouvoir survivre. Je n’oubliais pas pour autant ma vengeance et comptait bien venger tous les hommes que j’avais tué au nom de l’Etat Valkor.

Cela faisait deux ans que j’assassinais et espionnais au nom de l’Etat lorsqu’il me fut attribué une mission bien étrange. Il s’agissait de récolter des informations sur des activités paranormales dans l’Ouest du pays. Tout cela me paraissait bien incongru. J’avais toujours vécu dans un monde où il m’avait fallu me battre pour survivre et où seul le concret avait sa place. Je ne croyais donc rien aux malédictions et autres magies dont les vieux s’amusaient à effrayer les plus jeunes et innocents. Je ne voulais y croire. Ce fut cette mission qui marqua un autre tournant dans ma vie. C’était par une terrible journée de tempête que j’arrivai dans un petit village de l’ouest. Il n’y avait pas beaucoup d’habitation et pourtant la région était connue pour ses nombreux et sanglants crimes non élucidés. Je devais m’intégrer au village et observer discrètement son activité afin de récolter des informations sur l’activité anormale du lieu. La nuit qui suivi mon arrivée, un bruit d’explosion fit trembler le village. Je me dirigeais rapidement et discrètement en direction de l’origine de l’explosion. C’est alors que j'aperçu une étrange création. Il s’agissait d’un être à l’apparence humanoïde qui possédait une paire d’aile dans le dos. A l’époque, j’ai cru qu’il s’agissait d’une walkyrie et je ne pus en éprouver qu’un frisson d’excitation et de peur. En réalité, il s’agissait d’un ange. J’ignorai tout de ces êtres vivants et n’avais jamais imaginé leur existence. Face à un être aussi charismatique et puissant, je ne savais comment réagir. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me trouvai déstabilisée et en passe de me demander comme agir. Cet instant de doute me fut fatal. Je ne fus pas assez discrète et l’ange repéra ma présence. Lorsqu’il comprit que je n’étais qu’une vulgaire humaine, il fondit sur moi. J’évitais son premier coup avec habileté et décidais de fuir face à un tel adversaire. J’avais pleinement conscience que je ne faisais absolument pas le poids. Hélas, la créature était plus rapide que je ne l’escomptais et elle me rattrapa. Je me souviens d’une détonation, d’avoir voulu l’esquivé et d’avoir été touchée au flanc droit. Je m’étais lamentablement effondrée et m’étais retournée en direction de celui qui allait finir par devenir mon bourreau. C’est alors qu’un homme en habits noirs apparut de nulle part et tua gracieusement et avec une facilité déconcertante l’aberration. Un halo vert l’entourait et il tenait une étrange arme dans sa main. Lorsqu’il eu achevé l’ange que je prenais pour une étrange walkyrie, il atterrit non loin de moi et se tourna en ma direction. Il me jeta un rapide regard et jugea que je n’étais pas gravement blessée. Son regard devint alors méprisant en voyant l’incompréhension sur mon visage et il s’en retourna. Il se dégageait de lui une aura écrasante. Il semblait appartenir à un tout autre monde. Je me souviens de deux détails dans cette rencontre : son regard méprisant envers ma personne et l’insigne qu’il portait sur la poitrine. Et je ne pus m’empêcher de ressentir une profonde haine envers cet homme qui m’avait rappelé à quel point ma condition était misérable. Il me toisait du haut de sa supériorité. Je me sentais complètement insignifiante et inutile sous ce regard et je le détestais encore plus. Je ne supporter par de me sentir aussi impuissante après toutes les dures années où j’avais été entraînée et privée de ma liberté. Non je ne supportais par qu’un tel homme, naturellement touché par la grâce divine puisse se permettre de me mépriser ainsi. Je ne voulais pas être aussi impuissante. Je voulais montrer au gouvernement mais aussi au monde à quel point je pouvais me montrer influente et dangereuse.

A mon retour de ma mission qui se signa en partie par un échec. J’avais pris ma décision. Dans la nuit du 16 décembre, 35 membres influents du gouvernement ainsi que le chef Valkor furent assassinés, la gorge tranchée. Le lendemain, tout le système d’Arcadia avait été éradiqué. Le glas de la vengeance avait sonné.[/list]

L'ombre d'un souvenir.
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Il venait de finir sa journée et entrait dans son bureau pour s’y prélassait. Un étrange pressentiment naquit alors en lui lorsqu’il ouvrit la porte de son bureau. Son immense fauteuil était tourné vers le mur, dossier face à lui. Il se retourna alors d’un coup. Une femme y était assise avec nonchalance. Son visage n’exprimait rien alors que son regard doré brillait d’une haine farouche. L’Intendant se stoppa net, interloqué. Un sentiment de colère commença à naquit en lui. L’inconnue se leva d’un bond et s’approcha de l’homme qui dirigeait Arcadia. Elle le toisa, l’éclat d’une lame étincela dans sa main gauche. De près, l’Intendant pu percevoir les tâches de sangs qui couvraient l’armure noire de la jeune femme. Il commençait enfin à comprendre de qui il pouvait s’agir et comprenait donc que sa vie s’en trouvait menacée. La femme lui murmura avec une haine non dissimulée :

- Sais-tu comment je m’appelle ?

Surpris par la question, le géant mit un certain temps à répondre. Une lueur semblable à celle de la peur brillait dans son regard d’ordinaire sévère et glacial.

- Non, je l’ignore.

Les sourcils de la jeune femme se froncèrent, elle pivota sur un talon et envoya son pied droit dans la figure de l’Intendant. Le coup siffla. Lorsque le géant ôta sa main de son visage, sa lèvre tuméfiée laissa échapper quelques gouttes de sang. A présent, l’inconnue semblait brûler d’une haine terrible envers l’Intendant.

- Faux. Laisse-moi t’éclaircir la mémoire.

Comme le géant avait reculé de quelques pas sous l’impact du coup qu’elle lui avait porté. Elle s’approcha à nouveau de lui.

- Autrefois, on m’appelait Abysse.

Tout en parlant, elle lui décocha un coup de poing qui le cueillit sous la mâchoire. L’homme retint un grognement de douleur. La jeune femme s’approchait de lui à mesure qu’il reculait.

- Mais j’ai été dépossédée de ce nom. On m’a alors appelé 01a25x85el. Mes semblables m’appelaient Axel.

Au même moment qu’elle prononçait ces paroles emplies de haine, elle lui enfonça son genou dans le ventre. L’Intendant se plia en deux sous l’impact, le souffle coupé.

- J’ai aussi été celle qui a démantelé le gouvernement en assassinant tous ses dirigeants et celle qui va réduire définitivement à néant Arcadia.

L’homme de redressa sous les derniers propos de la jeune femme. Il lui jeta un regard horrifié. Son visage entier était déformé par la terreur. A présent, c’était à lui de connaître la peur face à l’approche inexorable de la mort. L’assassine s’approcha encore de l’Intendant, fit tourner son poignard dans sa main et trancha la gorge de l’homme d’un revers rapide. Il s’effondra. La jeune femme qui s’appelait autrefois Abysse et qui avait été un enfant d’Arcadia fit volte-face et disparu dans l’ombre de la nuit. Sa vengeance avait accomplie.

Cette nuit là, la jeune femme oublia définitivement son nom pour ne porter que celui de « The Ghost ». Elle quitta son pays natal en direction de terres inconnues.

" La Cruauté est le premier des attributs de Dieu. "

Ainsi, j’avais accompli ma vengeance et j’avais quitté ma terre natale vers une nouvelle destinée. Je n’avais plus rien à faire en terres Valkors. Rien de me rattachais désormais à ses terres et il était temps de prendre un nouveau départ. Une image restait ancrée dans mon esprit et m’empêchait de voir autre chose : celle du regard méprisant de l’homme et de son insigne. J’avais mené mes recherches et avait appris qu’il s’agissait en réalité d’un ange dépéché par une instance étrangère et particulièrement puissante. Autant vous dire que, pour moi, il ne s’agissait que de l’affaire d’une nuit pour pénétrer la chambre des secrets et apprendre tout ce qu’il me fallait sur cette mystérieuse instance. C’est ainsi que j’appris l’existence de tout ce qui pouvait composer le monde extérieur et étranger aux valkors. Ce furent des informations un peu brutes à ingérer mais désormais, je pouvais y croire. Je l’avais vu de mes propres yeux. A présent je pouvais comprendre ce qui m’avait attaqué cette nuit là et ce qu’était l’homme à l’aura impressionnante que j’avais croisé. Et je m’étais jurée que plus jamais je ne me laisserai intimidée ou méprisée par ce genre d’être.

Finalement, j’ai beaucoup voyagé, appris sur le monde qui m’était demeuré trop longtemps inconnu. En dehors des territoires valkors et de ceux des ennemis, je découvris des terres peuplées de créatures diverses et variées. Je rencontrais aussi des anges, des sortes de démons et des créatures particulièrement dangereuses. Je pris un certain plaisir à en tuer mais finis par m’en lasser bien vite. Pour gagner ma vie, je devins un assassin. Très vite, je me forgeais une réputation dans le milieu. Je devins particulièrement recherchée et redoutée. En ce temps là, j’ai tué beaucoup d’anges et de créatures qui y ressemblaient de près ou de loin. Oh j’en éprouvais un plaisir certain. J’aimais à voir la terreur se dessiner sur leur visage lorsqu’ils réalisaient que ce n’était qu’une simple humaine qui venait mettre fin à leur jour, eux qui se prenaient pour des enfants du divin.

Et puis, il vint un temps où tous ces massacres finirent par me dégouter. Le carnage et la mort suffisent à vous combler pendant un temps mais vous finissez toujours pas vous rendre compte qu’il existe des plaisirs bien plus important dans la vie. J’ai finis par me rendre compte que ma vie n’avait rimé qu’à la poursuite d’une vengeance, tout comme ma mère. A présent que j’avais accompli ma terrible vendetta, j’errais sans but et je tuais, tout comme elle. Je reproduisais les mêmes erreurs que ma génitrice, cette pauvre femme que la folie avait fini par atteindre. Je me rendis alors compte que je n’allais pas tarder à sombrer moi aussi dans une folie destructrice à ce rythme là.

J’ai donc tout abandonné. J’ai arrêté de tuer. J’ai abandonné mon identité d’assassin et je me suis reconvertie en voleuse et en espionne à ses heures perdues. Je ne voulais plus tuer mais je ne pouvais me résoudre à me ranger du côté d’une quelconque morale. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de ressentir le moindre scrupule. Je crois que c’est une question d’éducation. Moi je n’en ai pas reçu. C’est donc pour cette raison que je n’éprouve aucun remord pour mes crimes. Toujours étant qu’il fallait que je gagne ma vie et que je n’avais été élevée que dans un but, tuer sans que l’on me remarque. Mes seuls talents étaient ceux de tuer en toute discrétion et de ne point me faire remarquer. Pour moi, il ne vint alors qu’une solution pour gagner ma vie en évitant de tuer sans raison : voler. C’est ainsi que je suis devenue une voleuse particulièrement redoutable connue sous le nom de « The Ghost ».

C'est c'est supprimé. Merci de prendre en compte ce que j'ai dis juste avant^^

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Oui, oui ne t'inquiète pas =) Je vais le faire dès que j'ai fini la mise en page de ma préz Wink

Euh pourrais tu effacer mon message qui fait tâche au milieu de la préz s'il te plait ? *.*

Edit : merci beaucoup =D

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Ps : j'espère que tout est ok. Bon courage à ceux qui devront lire ma fiche =) J'espère aussi que mon histoire est "potable", j'ai eu du mal à l'écrire é_è

Bienvenue sur Artefact RPG! Nous te validons au niveau 3 de RP.
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PS: c'était long mais bien^^

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Ah merci beaucoup =) La validation a été rapide ^^ Sérieusement, je pensais que quelque chose n'allait pas dans ma fiche, je suis contente d'être validée aussi facilement. Merci beaucoup.

Ça a planté, c'est corrigé: j'ai édité le post de Kaïtos juste au dessus.

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Merci Beaucoup =)

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