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 L'art de rien [pv Milk-shake]

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Abysse Yclette


Abysse Yclette


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MessageSujet: L'art de rien [pv Milk-shake]   L'art de rien [pv Milk-shake] EmptyDim 2 Mai - 20:43

Un gargouillis fort désagréable agita l’estomac de la jeune femme. La situation ne s’annonçait pas très engageante. The Ghost n’avait rien trouvé à se mettre sous la dent ces derniers temps. Les gens semblaient de moins en moins attirés par les informations qu’elle pouvait vendre. A croire qu’elle devenait de plus en plus mauvaise. Il y avait aussi une autre explication. Depuis quelques temps, elle s’était rendue compte qu’un autre informateur traînait dans le coin. De toute évidence, il était bien meilleur qu’elle et l’avait largement devancée. Ce genre de situation la plongeait dans une frustration sans limite. The Ghost n’était pas vraiment habituée à trouver meilleur qu’elle et elle ne comptait pas en rester là. La guerre était ouverte.

Le souci dans tout ça, c’est qu’avec la faim qui la dévorait, elle ne se sentait pas vraiment d’humeur d’aller espionner qui que ce soit. Cela faisait plusieurs jours qu’Abysse traquait avec espoir un quelconque client et répugnait à aller dénicher quelques informations dignes de ce nom. On pouvait aussi dire qu’elle avait simplement la flemme. Ce mystérieux informateur commençait réellement à lui taper sur le système. A ce rythme là, il finira bien par ruiner sa réputation.

The Ghost se traînait donc dans les rues des quartiers pauvres, les mains dans les poches et la mine sombre. Malgré sa mauvaise humeur du moment, elle n’oubliait pas de scruter attentivement les alentours. Elle pouvait toujours dénicher quelque chose d’intéressant. Même dans la difficulté, Abysse n’oubliait en rien son professionnalisme. Selon elle, la détermination et la volonté étaient la clé de toutes les réussites. C’est donc ainsi que la jeune femme déambulait en traînant les pieds dans les quartiers populaires. Elle se mêlait dans la foule et passait inaperçu malgré sa haute stature. Décidément, la foule s’annonçait compacte et dense en cette fin de soirée. Elle esquiva de peu quelques personnes et en profita au passage pour leur faire les poches. Malheureusement, la jeune femme ne leur subtilisa rien d’intéressant. A croire que les gens se faisaient de plus en plus pauvre. Certains affirmaient que l’on se trouvait « en temps de crise ». Abysse préférait croire que les gens se montraient simplement plus radins et méfiants. En outre, ils n’emportaient plus beaucoup d’argent sur eux.

Passant près d’une étale, elle subtilisa une pomme et accéléra l’allure pour s’éloigner au plus vite du marchand de fruits et légumes. Ce dernier n’avait même pas remarqué la jeune femme, il était bien trop occupé à ranger ses caisses et à plier bagages. The Ghost jeta un coup d’œil suspicieux à la pomme. Elle ne semblait guère en bonne forme elle aussi. La jeune femme ne s’en formalisa pas et croqua dedans. La faim était bien plus forte qu’une pomme un peu trop mûre. Du moins, c’est ce qu’elle croyait. A peine eut-elle apposé ses dents sur le fruit qu’elle en recracha un morceau. Décidément, cette pomme était plus que pourrie. Abysse la jeta par-dessus son épaule en grommelant. Elle venait encore de se faire avoir.

Inconsciemment et au rythme de ses vagabondages, Abysse se retrouva plongée dans une avenue très fréquentée. La foule se faisait encore plus dense. La jeune femme hésita un moment à se fondre parmi cette fourmilière humaine. Elle n’était pas vraiment une grande amatrice des bains de foules. Après quelques hésitations, The Ghost se résigna à se fondre dans la masse. Il n’y avait qu’ici qu’elle pouvait espérer détrousser quelques pigeons. Jouant du bassin, elle dut à plusieurs reprises s’effacer pour éviter de recevoir quelques coups. Les gens semblaient plus pressés que d’habitude et surtout plus hargneux. Abysse soupira. Décidément, elle avait connue de meilleures soirées.

Un nouveau caprice de son estomac la rappela alors à l’ordre. Elle grimaça sous la douleur et porta une main à son ventre. A ce rythme là, elle n’allait pas faire long feu. Elle avait atrocement faim et devait se dépêcher de combler ce vide. Abysse s’arrêta au milieu de l’avenue pour reprendre ses esprits et surmonter sa faim. Elle reçut quelques coups d’épaules bien placés et des remarques pour être restée un peu trop longtemps immobile. Silencieuse, elle reprit ses vagabondages avec une mine renfrognée.

The Ghost avisa alors un jeune homme qui avançait face à elle. Ce dernier, le regard dissimulé derrière une paire de lunettes solaires, marchait d’une manière bien désinvolte. A en juger par son allure, il semblait bien portant mais pas vraiment costaud pour autant. De plus, ses habits traduisaient un train de vie tout à fait convenable. The Ghost plissa les yeux. Elle venait de dénicher un pigeon digne de ce nom. Sans plus hésiter, elle accéléra l’allure et emprunta un air pressé. Le regard absent, elle percuta non sans une certaine force le jeune homme et lui donna un coup d’épaule. Emportée par son élan, Abysse continua de quelques pas et en profita pour passer une main dans la veste de l’inconnu. Rapide et efficace, elle eu tôt fait de l’alléger d’une bourse bien remplie.

Hélas, Abysse avait bien mal évalué son coup. Le jeune homme était bien plus robuste qu’il n’y paraissait. Il avait su encaisser son coup non sans mal et en avait fait tomber ses lunettes sous le choc. Pour la discrétion, c’était raté. La jeune femme se mordit la lèvre. Ca sentait le roussi. Abysse effaça rapidement son buste pour s’écarter du jeune homme et s’enfuir. Une main sur son épaule la retint avec une poigne étonnante.

* La poisse ! *
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Aker Shaik


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MessageSujet: Re: L'art de rien [pv Milk-shake]   L'art de rien [pv Milk-shake] EmptyMer 5 Mai - 3:11

C'est un empilement de caisses qui fit office de plate-forme d'atterrissage, sur laquelle se reçut péniblement le Karnak après une mémorable chute de plus d'une dizaine de mètres. La réception fut aussi violente que peu discrète et le laissa sur le carreau malgré ses nombreuses tentatives pour se relever en maugréant. Il n'en était pas en état, pas plus que ce tapis de bois n'était apte à l'accueillir confortablement. Et c'est alors qu'il pestait contre les échardes enfonces de part et d'autre de son dos qu'il finit par perdre conscience, un voile sombre s'abattant subitement sur son regard tandis qu'il perdait pied sur le semblant de lucidité à avoir réchappé de cette vertigineuse et monumentale descente. De telles cascades n'étaient pas à répéter tous les jours et il se serait bien passé de celle-ci à l'identique si choix lui en avait été laissé, mais le vieillard à l'origine de sa projection ne l'entendait pas de cette oreille. Il savait pertinemment qu'il y survivrait, pas indemne certes, mais en assez bon état pour guérir en l'espace d'une poignée de jours et revenir à la charge pour restaurer son honneur bafoué par cette humiliation.

Triste incident de parcours suite à quoi il avait été ramassé et soigné par une charmante aubergiste officiant non loin de son point d'impact, qui avait eu le tact de trainer son corps jusqu'à une chambre vide sans vouloir le lui faire payer alors qu'il revenait à lui. Et si ses bons soins étaient particulièrement agréables, le traqueur n'était pas d'humeur à se faire dorloter. Aussi avait-il grassement payé aussi bien pour la chambre, les repas et l'aide médicale que pour le dérangement avant de déserter les lieux, au grand dam de la demoiselle l'ayant recueilli à qui il avait ostensiblement tapé dans l'œil. Aussi se baladait-il à présent dans les rues, le torse chargé d'une pléiade de bandages dérangeants cerclant son buste ainsi que son épaule afin de retenir l'écoulement sanguin du au regard perçant du vieil homme légèrement trop vigoureux pour son âge d'après le tireur. Et son seul but à compter de son réveil devint de le retrouver pour lui faire passer l'envie de rire, tout comme d'utiliser ses pupilles comme pistolets. Les yeux-revolvers étaient une jolie métaphore mais ça passait tout de suite moins bien quand il était question d'un vieillard décati...

En tous les cas, cet accident inopiné avait eu du bon puisqu'il avait été oublié de ses poursuivants, qui ne se doutaient certainement pas du fait qu'il ait pu être recueilli par une âme bienfaisante avide de propager sa bonté en l'appliquant au premier blessé venu sans s'interroger sur sa nature et sa condition – sans quoi elle aurait très certainement été moins encline à lui prêter main-forte pour son bon rétablissement, c'était à craindre. Sa profession n'attirait que rarement la sympathie et ce n'était pas une bonne samaritaine comme sa sauveuse qui tolérerait d'héberger un meurtrier s'introduisant dans la vie des gens comme on enfilerait une chemise. Ses jours et sa mentalité étaient si perverti qu'il y avait matière à se demander comment une fleur ne pouvait-elle pas fâner lorsqu'il la prenait en main, et tout ce qui peut s'y apparenter. Mais il le vivait bien, et si quelqu'un avait à se plaindre de ces basses besognes qu'on lui confiait à tous bouts de champs, ce ne serait pas lui qui s'en accommodait sans peine. C'était un métier comme un autre, aussi sinistre soit son contenu, et nul ne l'empêcherait d'officier conformément à ce que l'on pouvait attendre de sa part.

Mais là n'était pas la question, car n'étant pas en service, c'était pour son propre compte qu'il allait percer quelques trous dans ce grand-père gâteux qui lui avait déjà causé trop de problèmes. Il fallait que cela cesse et le meilleur moyen de s'en assurer était de ne plus l'avoir sur les bras, et donc de s'en être débarrassé aussi sommairement que possible. Et si ses pansements n'étaient pas la quintessence de la discrétion, une fois disparus sous l'épais textile de sa veste, il n'en était plus question le moins du monde. Et ce fut alors qu'il épiait la foule à la recherche d'un signe qu'il sentit une main fugace venir errer sous son vêtement et s'en prendre à un petit réceptacle contenant sa monnaie, l'argent restant étant à l'abri d'une poche invisible à l'œil nu. Les nerfs à fleur de peau du tireur parlèrent pour lui alors qu'il empoignait l'épaule de la responsable de ce larcin, sa main glissant bien vite le long du membre pour se rabattre sur le poignet et ainsi la piéger d'une clé de bras plus qu'étroite. Un faux mouvement et c'en était fini de son bras. Agacé d'être dérangé en pleine investigation, ce fut tout naturellement que sa main libre braqua le canon de Velvet Nightmare sur la tempe de la gêneuse tandis qu'il la tenait en respect, la coinçant ainsi entre le marteau et l'enclume.


    Toi, t'as intérêt à me rendre ce que tu viens de prendre sinon je m'arrange pour que t'aies besoin que de ton crâne pour comprendre le sens du mot courant d'air. Ça me dérange pas spécialement de percer quelques trous d'aération mais je pense que pour toi c'est mieux d'obéir sagement, tu crois pas ?
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Abysse Yclette


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MessageSujet: Re: L'art de rien [pv Milk-shake]   L'art de rien [pv Milk-shake] EmptyMer 5 Mai - 19:47

Agile et rapide, l’homme qu’elle venait de voler lui saisit le poignet et le tordit de façon à l’immobiliser. Abysse grogna, visiblement mécontente du tour que la situation prenait. Finalement, l’inconnu n’était pas si bon pigeon malgré les apparences. En un tour de main, il avait réussi à l’arrêter et à l’immobiliser. Du moins, c’est ce qu’il pensait. En temps normal, le visage de la jeune femme se serait sûrement déformé dans un rictus de douleur sous la pression qu’il exerçait sur son bras. Malheureusement, The Ghost avait perdu une bonne partie de sa sensibilité dans son bras droit suite à son dernier combat. En effet, elle n’avait rien trouvé de mieux que de parer un coup de massue avec celui-ci. Pour le coup, son avant-bras était bien endommagé et The Ghost s’était vue dans l’obligation de l’anesthésier partiellement pour supporter la douleur. Cela faisait déjà deux jours qu’elle l’avait endormi et ce dernier mettait un temps considérable à bien vouloir se réparer. Il s’en était fallu de peu pour que ses os soient broyés sous la force de l’impact.

Toujours étant que l’inconnu, plutôt confiant, en profita même pour pointer le canon d’une arme à feu sur sa tempe. Ca c’était vraiment moins cool. Elle plissa les yeux, agacée par la situation. A ce rythme là, ils n’allaient pas tarder à alerter toute la populace des alentours. Abysse avait toujours préféré la discrétion aux bains de foules. En plus, elle devait l’avouer, ces armes à feu se faisaient de plus en plus courantes et commençaient à lui taper sur le système. Il s’agissait certes d’une révolution technologique que la poudre et tout ce qui s’en suivi mais elle n’appréciait guère l’utilisation que l’on pouvait faire des pistolets et de toutes ses dérives. Les hommes l’utilisaient à torts et à travers. A croire que cette foutue poudre leur empêchait de réfléchir correctement. C’est avec amertume qu’Abysse repensa alors à une phrase d’une vieille connaissance.

- La science a fait de nous des dieux, avant que nous méritions d'être des hommes.

Un tantinet nostalgique, Abysse n’écouta que d’une oreille distraite les accusations et les menaces de l’inconnu. En plus de jouer de la gâchette un peu trop facilement, il commençait sérieusement à l’irriter. Elle n’aimait pas sa manière de lui parler. Il se permettait de lui manquer autant de respect pour une simple bourse. Ce genre de chose avait tendance à agacer Abysse. C’était toujours ceux qui avaient de l’argent à ne plus savoir quoi en faire qui se plaignaient quand ils en perdaient un peu. Sérieusement, se sentait-il si désemparé que ça sans cette bourse ridicule ? La faim taraudait The Ghost au point d’en assombrir son humeur. Cet homme savait-il au moins ce que voulait dire souffrir de la faim ? La jeune femme en doutait rien qu’à en juger par ses vêtements et sa désinvolture apparente. Nan, avec sa belle gueule, il était sûr que cet homme pouvait toujours avoir ce qu’il désirait. Ca en était horripilant.

Conservant le silence, Abysse plissa les yeux tandis qu’un masque impassible se figeait sur son visage. Seul son regard brillait d’une lueur inquiétante, farouche. Elle éprouvait l’envie profonde de coller une bonne correction à ce présomptueux jeune homme. Tout l’agaçait chez lui : sa manière de parler, son apparence et même son comportement. Elle ne saurait dire s’il s’agissait simplement de la jalousie face à sa condition ou un réel énervement. Ce qui était sûr, c’est que, dans l’immédiat, elle ne pouvait pas le piffer. The Ghost darda un regard vers le ciel sans bouger d’un iota. Le crépuscule tombait et l’ombre avait recouvert la rue où ils se trouvaient. Il lui arrivait enfin quelque chose de positif en ce début de soirée. Un sursaut parcouru les épaules de la jeune femme avant qu’elle ne se mette à rire tout bas. Evidemment, elle se forçait à rire dans l’unique but d’agacer le jeune homme. Alors que son rire s’amplifiait, les contours de sa silhouette se firent plus abstraits. Sa peau semblait devenir de moins en moins opaque au point d’en paraître fantomatique. En l’espace de quelques secondes, The Ghost venait de plonger dans les limbes et par la même occasion de s’échapper de l’emprise de l’inconnu.

Abysse aurait très bien pu en profiter pour s’enfuir avec sa bourse. Cependant, elle ne chercha même pas à esquisser la moindre fuite lorsqu’elle eu pénétrer le monde des ténèbres. Elle se baissa rapidement, effectua un pas sur le côté et tendit la main vers l’avant. The Ghost vint alors apparaître juste en face du jeune homme. Avec simplement l’aide de deux doigts, elle se saisit de son poignet qui tenait le revolver et effectua une légère pression visant à immobiliser sa main sous peine de lui faire lâcher l’arme. Il s’agissait là d’une technique aussi simpliste qu’efficace, digne d’un assassin, évidemment. Abysse fixait avec intensité la jugulaire du jeune homme tandis qu’un sourire sauvage étirait ses lèvres. Elle regardait avec attention le sang battre dans le cou du jeune homme. Sa peau fine laissait entrevoir son artère principale. Il aurait été si facile de la trancher et de lui régler son compte une bonne fois pour toute. Une pulsion meurtrière poussait son corps à assassiner sauvagement l’inconnu.

Et pourtant, Abysse n’en fit rien. Son regard remonta vers les yeux du jeune homme. Elle fut surprise par leur éclat mais n’en montra rien. Il ne faisait aucun doute que cet inconnu était réellement beau. Ce détail eu le don d’agacer un peu plus la jeune femme. Elle était presque certaine qu’il devait en user pour arriver à ses fins à en juger par l’air suffisant qu’il affichait. Le dédain qu’elle pouvait lire dans son regard l’horripilait au plus au point. Qu’est-ce qui lui permettait de la mépriser ainsi ? Se croyait-il réellement supérieur à elle ? The Ghost mourrait d’envie de lui prouver qu’elle détenait dès maintenant sa vie entre ses mains. Toutefois, quelque chose dans le regard et l’air de cet inconnu l’en dissuadait. Elle ne saurait dire s’il s’agissait d’un quelconque charme qu’il dégageait une aura plus mystérieuse encore. Ce qui était certain, c’est qu’il ne la laissait pas indifférente. Elle ne pouvait se résoudre à le tuer de sang froid malgré l’envie qui la démangeait. Ce sentiment qui la taraudait l’embarrassait au plus au point. Abysse avait toujours su ce qu’elle désirait. Hésiter de la sorte la troublait et l’énervait passablement.

Un éclair illumina le regard de la jeune femme tandis que d’un geste éloquent, elle lui présenta sa main libre, paume vers le haut. Cette dernière contenait sa bourse ainsi que les lunettes qu’il avait fait tomber. Il était d’ailleurs plutôt surprenant qu’une personne porte des verres solaires en fin de journée. C’était bien le genre de comportement dont étaient habitués ces maudits petits aristocrates. Ils étaient complètement hors du temps et se sentait en décalage avec le commun des mortels. Abysse ne montra rien de son agacement. Son visage n’était qu’un masque froid et impénétrable. Seul son regard brillait d’une lueur indéfinissable, un mélange de défi et de dédain.

- Allons, pourquoi s’énerver pour si peu et me manquer de respect. Tu le vois bien ta bourse est ici avec les lunettes que tu as fait tomber. Tu devrais plutôt me remercier de te les rendre. Certaines personnes malhonnêtes pourraient avoir envie de les garder pour soi, de si belles lunettes...

Son ton suintait l’ironie et le sarcasme. Tout au long de sa tirade, elle ne l’avait pas quitté des yeux. The Ghost n’avait pas non plus relâché la pression qu’elle exerçait sur son poignet. Elle espérait que le jeune homme serait assez avisé pour ranger son arme. Sans quoi, elle se verrait obligée de l’immobiliser définitivement. Abysse n’avait pas réellement envie d’en venir en main bien que le comportement du jeune homme commençait à l’excéder. Elle n’avait guère envie ces derniers temps d’en venir aux mains pour des raisons aussi futiles. Après tout, ce n’était pas pour rien qu’elle avait abandonné sa carrière d’assassin.

Tout à coup, un grognement fort désagréable en provenance de son ventre brisa le silence de plomb entre les deux jeunes gens. La faim tiraillait à nouveau les entrailles de la jeune femme. Son estomac gargouillait et la rappelait à l'ordre. A ce rythme là, si elle ne trouvait pas de quoi se mettre rapidement sous la dent, elle finirait vraiment par rejoindre les ombres. Abysse détourna le regard et s'empêcha de poser une main sur son ventre douloureux. Il était particulièrement gênant pour elle de montrer une telle faiblesse face à un être aussi suffisant et détestable. A présent, il pouvait bien la mépriser du haut de ses airs supérieurs. The Ghost s'arqua légèrement et tenta d'oublier tant bien que mal sa douleur tandis qu'elle le défiait du regard. Certes, elle avait faim mais elle ne se laisserait pas mépriser de la sorte pour autant.
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