Mutinerie et premières épreuves

Un bruit sourd m'entourait. J'avais chaud, je suais à grosse goutes. Une lumière se tenait au loin, quel froid doux et réparateur. Je m'en approche de plus en plus, la lumière est aveuglante..........tiens c'est quoi ç...ouaille ! Ma tête, non d'un chien j'ai l'impression de m'être fait passer dessus par un putain de Bahamut. Et qu'est-ce que je faisais là moi ? Dans un hamac à l'intérieur du quartier de l'équipage ? Minute, j'ai du m'évanouir tout à l'heure lorsque que j'ai quitté Ragnarok en catastrophe. Ce mec m'avait sérieusement malmené, mais bon heureusement que ma constitution hors normes m'avait protégée en partie de ses assauts et avait par la même occasion presque complètement guéri mes blessures. Je devais être ici depuis environ 3 à 4 jours au vu de mon état. Bon c'est pas tout mais c'est quoi ce bordel que j'entends ? Il semble que ça provienne du pont. Que peuvent donc bien faire ces idiots. Alors que je m'approchais de la mince porte de bois qui reliait le pont et l'intérieur du vaisseau j'ai pu remarquer que tout le monde était probablement là-bas. Pour qu'ils délaissent leur poste comme ça, il devait s'être passer quelque chose d'important.

J'ouvrais la porte lentement et alors que j'étais aveugler par la lumière du soleil j'ai senti pour la première fois de ma vie le grand air du large. C'était une expérience nouvelle pour moi qui était habituer à l'air lourd et vicier des villes de l'archipel de Midgard. J'ai failli ne pas remarquer l'espace d'un instant la foule de marin déchainés sur le pont. Alors ils l'avaient fait ? C'était la mutinerie ? A première vue oui en tout cas. Aucune trace du capitaine, ce dernier était probablement mort à moins qu'il n'ai eu le temps de fuir en prenant une des barges de secours. Une chose est sûr, il n'était plus sur le navire car déjà un moussaillon s'autoproclamait capitaine. Ce navire allait droit dans le mur, ce nouveau capitaine n'avait clairement pas l'étoffe d'un chef en plus de n'avoir aucune expérience. Dans l'état des choses je ne donnes pas 2 semaines avant que l'équipage soit mort dans un assaut quelconque. Je devais faire quelque chose, non seulement dans mon propre intérêt mais aussi pour celui de l'équipage tout entier. J'attendais le moment opportun pour agir, enfin ce moins que rien se décidait à l'ouvrir et à prononcer des paroles utiles.

"Moi Boris Mijolnir me proclame capitaine de ce bâtiment ! quelqu'un me conteste t-il ce droit ?" Hurla-t-il

"Moi, je le conteste." dis-je en m'avançant au milieu de la foule de pirates

"Et qui es-tu pour me contester moussaillon ?"

"Je ne suis qu'un nouveau membre de cet équipage, mais j'ai des arguments qui me permettent d'agir ainsi. Le premier est que tu n'as pas une expérience, je le vois à ta façon même de tenir ton arme. Deuxièmement tu n'as aucun talent ni d'orateur ni même de leader. Troisièmement, comment comptes tu diriger un équipage qui ne te craint et ne te respecte pas. Enfin...." Sortant ma hache je me suis précipité sur lui, tranchant sa tête au passage "...je n'ai pas l'habitude d'obéir à quelqu'un que je puisse tuer en un coup."

Me relevant avec le visage teint par le sang du capitaine de quelques instant j'ai lever ma hache en l'air, la pointant vers le ciel dévoilant par la même occasion mes mains monstrueuses. L'essentiel étant d'instaurer un climat de crainte dans le cœur de mes nouveaux hommes qui étaient tous subjuguer par ma prestance et mon charisme (sans oublier mes mains reptiliennes et la hache tachée du sang encore chaud de Boris).

"Moi Viral, je revendique ce vaisseau. Que tous ceux qui veulent servir sous mes ordres se mettent à genoux et prêtent serment d'allégeance à ma cause. Les autres, quittez le navire immédiatement ou tâtez de ma hache."

Il y eut un silence de mort puis les hommes se mirent à genoux un à un. Décidément tout cela prenait un tournant qu'intéressant et amusant. Moi qui était entrer simple matelot sur ce navire, me voici capitaine. Je sentais naitre en moi une flamme nouvelle alors que je commençais à reprendre gout à la vie lâchant un cri gras et victorieux sur la mer de Brumes.

Soudain une série de cris se firent entendre sur la mer calme et froide de Midgard. Ces manifestations excessives ne venaient clairement pas de notre équipage. Un navire plus petit que le notre perça alors l'épaisse brume environnante.

"Des Snekkers ! Qu'est-ce qu'on fait ?"

Manquais plus que ça, quoique cet évènement pourrait me permettre d'évaluer le niveau de cet équipage qui me semblait bien miteux au premier abord. Dans tous les cas nous n'avions clairement pas le temps de partir. Il ne nous restait plus qu'une solution, aller au contact et les prendre de vitesse avant qu'ils ne lancent l'assaut.

"Grrr, pas le temps de fuir. Tout le monde à son poste de combat préparez vous à l'abordage !"

Ils étaient plus actifs que je ne le pensait quand il fallait se battre. A moins que ce ne soit l'appât du gain. Dans tous les cas nous étions tous déjà prêts, tous crochets dehors.

"Tous à vos crochets, on y va !"

Immédiatement après nous commencèrent l'assaut. Les Snekkers étaient des ennemis redoutables mais d'une lenteur affligeante quand il s'agissait d'agir malgré leurs talents naturels pour la guerre et les arts martiaux. Ces cousins de notre peuples étaient de valeureux ennemis, les battre ne sera pas chose aisée. Enfin nous atterrîmes sur le pont du navire ennemi. Le combat était terrible, le sang coulait à flot, du plomb volait à tout va et seul fond sonore audible était composé des râles d'agonie des vaincus. Un Snekker se démarquait du reste du groupe, plus grand et équipé d'une armure plus lourde couverte de marques tribales en tout genre. Il pointa sa masse vers moi alors qu'il avançait lentement dans ma direction.

"Tu es surement le capitaine de ce navire, tu viens de commettre une grave erreur en t'attaquant à nous." Je tirais en même temps dans sa direction ratant ma cible par la même occasion."

"Peu, tu ne faits pas peur vermisseau au service d'Odin !"

Je ne pus m'empécher de rire, moi qui ne croyais en aucun dieu. Lachant Paprika j'ai foncé droit sur lui, arrivant enfin à sa hauteur armé de ma chère Clémentine. Le combat ne faisait que commencer.

Le combat battait son plein alors que le chaos environnant se faisait de moins en moins sentir, surement que l'un des deux camps commençait à prendre le dessus. Pour le moment j'étais focaliser à abattre cette brute de Snekker qui, malgré le fait qu'il avait complètement encaisser ma première attaque, avait esquiver les trois autres d'un rapide repli que sa stature ne devait pas aidé.

"Pas mal gros tas, ce combat pourrait peut-être devenir intéressant au final."

Fonçant une nouvelle fois sur lui j'ai encaisser un coup de massue qui failli me faire tourner de l'œil l'espace de quelques instants. Heureusement j'avais encore largement de quoi répondre à cela, faisant tournoyer violemment ma hache autour de moi j'ai bien failli lui arracher un bras au passage ce qui ne m'aurait pas déplu je dois dire. Pour le moment nous étions à égalité avec un coup partout.

"Tu es plus rapide qu'il n'y parait avec cette armure, je suis étonné."

"Tu n'es pas mal non plus à combattre avec une telle furie, d'où te vient elle?"

"C'est dans ma nature l'ami, tu n'as encore rien vu."

Merde, ce mec tappait dur avec sa masse. Mais il en fallait plus pour me stopper. Faisant une nouvelle fois tournoyer Clémentine j'ai frôler et rayer son armure déjà bien abimée par de nombreux combat. Désormais ne résonnait plus que le bruit de nos armes s'entrechoquant alors que les gagnants de l'assaut regardaient le combat avec attention. Il ne restait plus que nous mais quel que soit le gagnant les jeux étaient déjà faits.
Malgré tout si mes hommes étaient victorieux je ne pouvais me permettre ni de faiblir ni de perdre face à ce guerrier aussi fort soit il. Force qui avait largement diminuée, décidément ces petits gabarits n'étaient pas faits pour combattre sur la durée.

"Mange ça !" Hurlais-je alors que je me ruais une nouvelle fois sur lui, emportant avec moi son bras gauche au passage "Touché !"

Le guerrier recula de quelques pas, hurlant sur la perte de son bras et me maudissant autant qu'il le pouvait au cœur de l'action, alors que je le suivais prêt à mettre un terme au combat de façon rapide et définitive.

"Non arrête, pitié" Bafouillait-il

"Pitié ? Tu es un guerrier non ? Alors pourquoi demander d'épargner ta vie, n'as tu donc aucun honneur ? Bah de toute façon tu viens déjà de le perdre à l'instant, maintenant laisses moi donc te destituer de ta vie à l'aide ma lame."

C'est qu'il était résistant le bougre, il venait quand même de se prendre un autre de mes coups sans broncher. Mais de toute façon ça ne l'avancera pas à grand chose vu son état et comme je l'avais prévu il n'arriva pas à esquiver mon dernier coup qui l'ouvris littéralement en deux. Il s'affala à terre murmurant une prière à une divinité quelconque alors que je mettais fin à sa vie à l'aide du dessous de mes bottes. Il m'avait tout de même bien amocher ce gros lourdaud. Je me tournais désormais vers mes hommes, ils étaient couverts de sueur et de sang pour la plupart mais en vie, comme quoi leurs capacités étaient au-dessus de ce que je pensais. Levant de nouveau Clémentine vers le ciel j'ai souris émettant de nouveau un rire bien caractéristique sur les vastes étendues de la Mer des Brumes.

"Messieurs, voici notre première victoire ! Pillez moi ce rafiot et partons avant que d'autres Snekkers ne se ramènent, c'est un ordre !"

"Oui capitaine" Répondirent-ils en coeur se dirigeant directement vers les cales du vaisseau.

Nous récupérâmes un butin assez léger, quelques armes et munition, des vivres, un petit peu d'or dans la chambre du capitaine du navire et quelques autres bricoles de valeur qu'on pourra refourguer sans problème lors de notre prochaine escale. Personnellement j'y avais gagner quelque chose de plus important, le respect de l'équipage. En effet ce succès était le premier de l'équipage depuis dès mois et cette prise si maigre soit-elle remontait largement le moral de tout l'équipage. Tout cela m'a permis d'assoir mon autorité et de pouvoir garder de manière plus durable le contrôle sur ce rafiot. Le bateau Snekker sombrait désormais, aidé par nos multiples canons alors que nous nous éloignons vers des terres plus favorables.