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 Qaleigh Naläar [Karnak]

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Qaleigh Naläar


Qaleigh Naläar


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MessageSujet: Qaleigh Naläar [Karnak]   Qaleigh Naläar [Karnak] EmptySam 17 Oct - 18:57

HRP:
Age: Toujours le même.

Comment avez vous connu AR ? Je suis en quelque sorte le godfather des Per Nebulas.

RP:
Nom: Naläar

Prénom: Qaleigh

Age: Il arpente Syren depuis près d’un demi-siècle.

Culture: Karnak.

Spoiler:

Histoire:

-Bien le bonjour cher lecteur. Je me présent : en tant que narrateur, c’est moi qui devrai vous conter la tragédie qu’est la vie de Qaleigh Naläar. Pourquoi, me direz-vous?
La raison en est toute simple. Notre cher ami fut pourvu à sa naissance de capacités extraordinaires, qui lui ont valu d’avoir un destin extraordinaire parmi les hommes.

Ceci n’est ni l’histoire d’un roi, ni celle d’un prince. Ceci est l’histoire d’un être… à part.


CHAPITRE I
La neige et le sable.




Varella, valeureuse exploratrice venue des froides contrées de Midgard.
Ibramen Nälaar, talentueux ingénieur résidant aux pays du brasier éternel. Les mauvaises langues vous diront qu’il ne pouvait y avoir de cette union que de la mauvaise graine. Faux. Ibramen Nälaar est peut-être en effet un peu chétif, le teint similaire à la couleur de l’ébène et doté de petites lunettes rondes du fait de sa vue exécrable, mais vivant à Arkady dans une maison plus que modeste, il vécut une vie normale et heureuse au service de sa patrie en tant que très respectable disciple de Kahran.
Varella, quand à elle, fut l’exact contraire d’Ibramen. En tant qu’exploratrice Valkor, elle devait bien faire un demi-mètre de plus que son mari, la musculature noueuse, ce qui est plutôt surprenant pour une femme, et les cheveux blonds et secs comme le blé, descendant jusqu’au niveau des reins. Rompue au combat, elle lui tient énormément à cœur de protéger les siens à la pointe de son épée bâtarde. Le teint blanc comme celui de la neige de Midgard, elle vécut jusqu’à présent heureuse de plaisirs simples, comme celui de voguer sur un drakkar et de rencontrer de nouvelles personnes.
Ce qui nous amène au jour ou elle accosta en terres brulées. Se rendant à la capitale Karnak Arkady, elle tomba fortuitement sur Ibramen, au détour d’une ruelle. Ceux-ci celèrent leur union quelques mois plus tard et se promirent de ne jamais se quitter, jusqu’à ce que la mort les sépare…

Ensemble, ils partagèrent leur vie en deux : tantôt ils voyageaient, découvrant de nouvelles contrées toujours plus incroyables les unes que les autres, rencontrant des gens formidables qui ouvrirent leurs horizons et leur esprit, tantôt menant une vie paisible à Arkady. Ibramen se dévouait à la mécanique et aux artifices, Varella le regardant avec admiration et lui servant d’assistante dans sa tâche complexe.

Encore un an plus tard, c’est dans ce climat d’amour inconditionnel que Varella accoucha d’un magnifique enfant. Pourvu d’un teint hâlé, des réflexes de sa mère et du physique de son père, il acquérit bien vite une solide réputation de casse-cou ayant soif d’aventures. Ses parents s’aperçurent bien vite que ce garçon serait bien vite destiné à quitter le domicile familial et le formèrent au combat dès son plus jeune âge, au fusil plus précisement, du fait de sa condition fluette. Ce que personne ne sut, c’est qu’Ibramen eut un serrement au cœur quand il dut se rendre compte de la vérité: son fils n’avait ni l’envie, ni le talent de suivre les traces de son père.

Sept ans plus tard. Cette fois, ce fils tant chéri, déjà formé au maniement des armes à feu par ses parents, regardait avec attention la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Clinique centrale.


Père, comment mon frère va-t-il faire pour sortir du ventre de mère?

Ça mon fils, tu ne vas pas tarder à le découvrir.


La clinique centrale d’Arkady est la mieux pourvue en termes de technologie médicale de pointe. Dans la pièce, d’innombrables instruments sont autour de la famille sur le point de s’agrandir, émettant périodiquement de petits bips. Varella, enceinte, est en sueur, et fait de son mieux pour avoir la respiration la plus profonde possible.
Au bout de quelques minutes, le médecin en blouse blanche arriva.

Bonjour, monsieur Naläar. Pourrais-je vous parler en privé, vous et madame ?

Oui, bien sur. Fils, va nous attendre à l’entrée, s’il te plaît.

Mais je veux voir mon frère, moi !

Ibramen poussa alors doucement son fils qui se débattait comme un beau diable, puis referma la porte vitrée. Le garçon était seul, dans le couloir ou les gens venaient puis repartaient sans arrêt, l’air pressé. Il réussit en plaquant son oreille contre une fissure au mur à entendre la conversation.

… rienne. En effet, le bébé est en position de siège, et nous allons devoir essayer cette technique, qui, bien qu’expérimentale, va grandement améliorer les chances de survie aussi bien de votre femme que de votre enfant. Au fait, comment comptez-vous l’appeler?

Toute la famille est convaincue que ce sera un garçon. Nous aimons, ma femme et moi, mêler les sonorités de nos deux peuples pour offrir à nos enfants un nom qui restera à jamais unique. Il s’appellera...

Au moment ou Ibramen comptait révéler le prénom, Varella cria, et les instruments tout autour s’affolèrent. Une bordée de médecins en blouse blanche, ainsi qu’une femme apportant tout un tas d’ustensiles sur un chariot, couraient vers la chambre, sous les yeux ébahis du petit qui venait d’avoir ses sept ans. Il n’avait pas compris grand-chose, mais savait que son frère tant espéré allait bientôt descendre sur terre.


Plus tard, Ibramen sortit, les yeux hagards, de la chambre, après un instant qui parut être une éternité. Ses yeux se promenaient un peu partout, jusqu’à atterrir sur son fils. Il essuya une goute de sang qui perlait sur ses petites lunettes rondes. L’enfant avait entendu de l’agitation dans la chambre, puis des sanglots étouffés, et enfin un long bip qui se prolongeait indéfiniment.

Que se passe-t-il ? Je veux passer !

Mon…. Fils. On ne va pas pouvoir rentrer…pour… pour le moment. Ils… ils dorment.

Des cris se firent entendre quelques minutes plus tard, après un silence glacial.
Les deux générations se précipitèrent au chevet de la femme de leur vie. Elle semblait se réveiller d’un profond sommeil. Maculée de sang, elle serrait son fils contre sa poitrine.
Les docteurs avaient coupé le cordon ombilical et essuyé le bébé qui pleurait. Il était le portrait craché de sa mère.

Bienvenue dans le monde des vivants, mon fils !

Le docteur attacha au nouveau-né un bracelet, portant le nom de...


Dernière édition par Qaleigh Naläar le Sam 17 Oct - 19:13, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Qaleigh Naläar [Karnak]   Qaleigh Naläar [Karnak] EmptySam 17 Oct - 18:57

CHAPITRE II
Les dunes de sang


Avec l’arrivée de ce nouvel enfant dans la famille, la vie reprit son train, partagée entre Arkady et les drakkars, ou les parents tenaient à cœur d’enseigner à leurs enfants la beauté du monde. Cependant, Varella et Ibramen commencèrent à avoir quelques inquiétudes au sujet de leur second fils. En effet, ils remarquèrent rapidement que le crâne de l’enfant était mal formé : il possédait un assez grand cratère à l’arrière de la tête, comme s’il s’était pris un coin de table. Ensuite, au fur et à mesure de son développement, ils remarquèrent que l’enfant était… étrange. Ne bougeant jamais de chez-lui, restant plongé dans un mutisme certain, il était tout l’opposé de son frère cadet qui continuait inlassablement de s’entrainer au tir, à virevolter comme un acrobate.

Un sombre jour nuageux dans la capitale des cendres, Ibramen arriva en trombe chez lui, la maison familiale, exiguë, ou chaque fenêtre rendait d’aveuglants rayons dorés illuminant la poussière en suspension. Puis il mit ses mains en porte-voix.

Tout le monde dans le salon ! J’ai une importante nouvelle à vous annoncer ! Suite à une grande avancée dans nos recherches, j’ai dé…

Varella descendit l’escalier de pierre, l’air grave. Elle tenait dans ses bras son plus jeune fils, le visage ensanglanté. L’autre frère suivait.

Comment s’est il fait cela ?

C’était très étrange. Il me semble qu’il ait fait une crise, mais je ne sais pas vraiment de quoi. Il faut absolument aller voir un médecin. Un mal ronge notre fils.

Un document datant de cette époque à été retrouvé. Mal conservé, il a jaunit sous les outrages du temps, effaçant une partie de l’encre, et donc des écrits.

Rapport d’analyse médicale d…………………….aläar, le 28/07/161

………………………………….
Partie effacée.
……………………………………..

…marques :

Les résultats…………………… itifs. Toutes les fonctions vitales sont préservées. Par contre, après vérification des tests synaptiques d’usage, on à pu constater de grandes défaillances du système neu………………………………………..dividu. Ces résultats ont é…………………………………lysés et démontrent formellement la chose suivante : le jeun……………………… d’une forme sévère d’autis…, accompagné de crises épilep……, dont les symptom………oussé les parents à venir ici.

Par mesure de préc…………………………….rder encore une semaine le temps de v……………………………………………………………………………….

………………….


Bien sur, il va de soi que les parents de l’enfant, qui avaient choyé leurs deux enfants, furent choqués par cette nouvelle. Leur second fils était donc vraiment le reflet d’un miroir déformant du premier ? Bien que ce fût difficile de l’admettre, d’horribles idées vinrent se promener dans leur esprit. L’instant d’un éclair, ils avaient pensé qu’il valait mieux pour lui de…
Heureusement, ces sombres pensées furent arrêtées par le cadet, qui avait alors 12 ans, contre 6 pour son frère, qui, tirait la robe de sa mère. Il fallait maintenant lui expliquer la situation.

Le plus jeune, lui, regardait sa famille avec des yeux ronds, le visage figé sans aucune expression, et quelques traces de blessures encore visibles sur le front.

Bien vite, ils oublièrent.
Ibramen expliqua à sa famille que ses recherches en mécaniques et en artifices l’avaient mené à un prototype secret qui rendrait de fiers services à l’armée Karnak.
Il révéla aussi que pour mener son projet à bien, il devait trouver une matière première qui ne se trouvait qu’en plein désert, nommée « eau de roche » par les bédouins. Ils eurent ainsi l’idée de construire une nouvelle maison dans le désert, ainsi qu’un labo, dont le but avoué était de travailler pour le gouvernement, et dont le but inavoué était de cacher leur fils honteux. Qu’ils commencèrent tranquillement à ignorer.

Puis ils trouvèrent un gisement de cette « eau de roche », dans un endroit assez insolite.
Imaginez le spectacle : vous traversez le désert quand, au dessus d’une dune, vous tomber nez à nez avec une énorme falaise de craie, faisant plusieurs centaines de mètres de hauteur. Tellement immense que le haut est caché par les éblouissants rayons du soleil Karnak.
A mi-hauteur, un petit plateau ou était construite une maison troglodyte, donc creusée dans la paroi de craie immaculée. Enfin, un peu plus loin de cette maison, un système ingénieux de pales, de poulies et d’engrenages permettait d’acheminer le précieux liquide, qui sortait sous pression de la roche, vers la maison. L’endroit était repérable depuis très loin car en plein milieu de la falaise blanche, le liquide d’un noir absolu coulait pour une grande partie à coté des canalisations qui lui étaient destiné, formant une énorme trainée de ténèbres sur un mur éblouissant de la couleur de l’ivoire.
La pollution avant les industries.

Ce nouveau changement de décor ne plut pas du tout au premier des deux fils, qui, à sa majorité, s’empressa de quitter sa famille pourtant aimante (envers lui en tous cas), pour préférer aller s’engager dans l’armée, plein d’espoirs et de rêves de gloire.
Il fit la promesse de revenir pour les vingt ans de son petit frère, soit six ans plus tard.

Et puis le temps passa.

Lentement.

Le fils qui était resté près de ses parents grandit, puis dépassa la majorité, puis grandit encore. Toutes ses journées, il les passait dans sa maison, ou dehors à regarder le paysage infini des dunes. Quand il était en pleine contemplation, l’enfant s’asseyait, et imprimait un mouvement de balancier à son corps, de l’avant vers l’arrière, sans s’en rendre compte. Son état mental transparaissait de plus en plus de son physique.

Son visage, par contre, n’avait pas gagné en maturité. Les cheveux secs, il se les coupait lui-même, au couteau. Cela lui valut quelques éraflures au début, son front tracé de lignes écarlates, puis il prit le coup de main. Ses parents le laissaient faire, et ne le regardaient même plus ; c’était en quelque sorte le fantôme de la maisonnée. Ses yeux étaient bleus, mais d’un bleu si pâle qu’on avait l’impression de regarder l’océan céleste à travers un brouillard presque opaque. Ses minuscules pupilles noires faisaient un grand contraste, et rendait le garçon devenu homme un peu mystérieux, et surtout doté d’une vue médiocre. Pour ne pas s’abimer les yeux plus encore par les reflets mordorés du sable, et bien, rien du tout... Il ne se plaignait pas, ne s’exprimait jamais. Ses parents le pensaient muet.
Enfin, avec le temps, la seule et unique activité de ce garçon devint d’errer dans le désert dès le matin pour ne revenir que l’après midi ; il mit un temps infini à se coudre lui-même ses propres vêtements de marcheur du désert.

Les parents, eux, n’avaient d’yeux que pour les recherches d’Ibramen, délaissant pour le coup leur dernier enfant.



Un jour, à l’aube de ces vingt-deux ans, le dernier fils Naläar s’apprêtait à partir une nouvelle fois en expédition dans le désert, ou il était bien connu qu’il n’y avait pourtant rien à plusieurs kilomètres à la ronde. Varella et Ibramen l’ignorèrent superbement.
Il commença précautionneusement à descendre de l’échafaudage qui bordait la falaise sur plusieurs dizaines de mètres.
Quand il entendit un bruit sourd.
Intrigué, il remonta, flegmatique, jusqu’à revenir à son point de départ. Là, tout n’était plus que silence. Trop silencieux, même. Il se retourna vers la fontaine d’eau de roche, pour voir qu’elle avait entrainé un éboulement.

Ses deux parents étaient en dessous.
Il était seul.
Placide, il ne comprenait pas vraiment ce qui s’était passé.

Sans grande conviction, il tenta de soulever une pierre assez volumineuse. Dorénavant, les fantômes de la maison, ce seraient eux, pas lui.
Puis, comme si l’événement n’était pas d’importance, il reprit le cours de sa journée. Il la passa dans le désert brulant, lourd manteau sur les épaules. Doté d’une formidable constitution, il ne craignait ni la faim, ni le froid, ni les blessures. Plus fort : il y à de cela quelques années, un Apophis le mordît à la cuisse droite. Il parvint, comme si de rien n’était, à tenir avec une dose mortelle de poison dans le sang, jusqu’au soir. Là, il s’écroula sur le pas de la porte, où ses parents furent bien obligés de le soigner, sans mot dire.
La journée s’écoula, et le fils indésirable rentra chez lui. Il regarda partout, mais personne n’avait préparé le diner, personne n’était là. Incapable de se nourrir convenablement, il mangeait ce qui lui passait sous la main, soit mygales du désert et petits serpents. Crus, bien entendu.

Il parvint à tenir une semaine comme ça. Et puis un beau soir, on frappa à la porte.

Eho tout le monde ! Je suis revenu ! Ah, tu es la, frérot ? Dis donc, ça sent la charogne, alentour. Bizarre. Mais ou sont donc les parents, dis ?



Le petit frère, enfant du désert, sortit de la maison pour se diriger vers la provenance de l’odeur, vers l’éboulis…
Seule la tête du père et une main de la mère dépassaient.
L’enfant de la ville fut pris de nausées.

Oh mon dieu, mais qu’est-il arrivé ?!



Le petit frère, pour expliquer la scène, prit un rocher, et le lança sur la tête inanimée de son père, qui éclata comme une pastèque. Le geste fut accompagné d’un concert d’exhalaisons putrides… Bien sur, le geste n’était nullement animé de mauvaises intentions, et son grand frère, très compréhensif, ne lui en tint jamais rigueur… Il possédait un sens de la fraternité qui jamais ne s’altéra.

A la vie, à la mort.

Puis la vie continua.

L’enfant, depuis longtemps homme, était devenu un fier soldat du royaume, le visage mangé par une barbe naissante.
Il prit la décision de rester quelques temps dans la maison familiale, ou il enterra les cadavres qu’il avait d’abord extirpé des éboulis avec grand peine. Ensuite, ils partiraient loin d’ici, dans des contrées plus hospitalières.
C’est à ce moment là qu’il décida d’apprendre à son petit frère le maniement des armes. Pour se faire, ils devaient trouver un autre fusil. A défaut d’arme à canon long, il lui prêta son colt qu’il gardait en cas de dernier recours.
Pendant plusieurs jours, ils firent une consommation excessive de boites de conserves qui finirent toutes leur vie en passoire. L’apprenti, au bout de quelques jours, s’approchait du maître. La dextérité était chez eux plus qu’un talent, un don.

Puis, un jour, ils tentèrent de passer la barrière psychologique du labo. C’était un véritable sanctuaire pour leurs défunts parents qui y consacrèrent une importante partie de leur vie, et personne, absolument personne n’avait le droit d’y mettre les pieds.
Tout d’abord, ils allumèrent les lampes à huile depuis longtemps éteintes. Le laboratoire était enfoncé au plus profond de la caverne. Immense, des rangées d’outils, d’établis, de matériel de chimie et d’étagères recouvraient les murs.
Au centre trônait un objet non-identifié, recouvert par une bâche. Ensemble, ils soulevèrent la toile pour révéler une étrange machine, dans un nuage de poussière. Ainsi, le projet de leur vie, c’était donc ça ?
Le plus jeune, toujours flegmatique, touchait à tout ce qui pouvait l’être dans la pièce, tandis que l’autre observait.

Tiens, petit frère, prends ça ! C’est ce que nous cherchions.

Il lança un très ancien fusil, que l’autre attrapa maladroitement. Puis il l’examina sous toutes ses coutures. Enfin, ils reportèrent leur attention sur la machine centrale. Mais à quoi servait-elle ? Le plus jeune des deux frères balaya du regard leur héritage à une vitesse peu commune. Toujours sans la moindre émotion peinte sur le visage, il tourna une manette, et la machine fut prise de soubresauts, trembla, et cracha par l’arrière une fumée noire. Puis elle s’arrêta.
Ici, un observateur aurait décelé dans le regard du jeune frère une étincelle. Aussitôt, il se remit à fouiner un peu partout rassemblant un tas d’outils, et examinant la machine sous toutes ses coutures.

Tu comprends à quoi ça sert, pas vrai ? Qu’essayes-tu de faire, donc ? Tu n’y connais rien, pourtant, non?

La question était purement rhétorique, car jamais l’interlocuteur ne répondait.
Ainsi, ils passèrent quelques jours, qui se transformèrent en semaines. Le cadet regardait avec perplexité et dans l’incompréhension la plus totale son frère se démener face à la machine. Au pris d’un certain effort d’imagination, on pouvait y déceler des airs de char à bœufs, constitué d’un squelette de métal. Au final, l’enfant du désert fit comprendre à l’enfant de la ville qu’il fallait sortir l’engin au dehors. Ils s’exécutèrent, et à la fin de la journée, l’appareil mystérieux était sorti. Ils mirent ensuite encore une journée pour faire descendre de la falaise le volumineux engin, au moyen de plusieurs poulies. Rutilant, le char de métal était prêt.
Puis il démarra, sans s’arrêter, cette fois. Un grand nuage de fumée noire et dense s’installait à l’arrière, les pistons chauffant sous le soleil des terres brulées se synchronisant, puis battirent le silence en cadence. Le petit frère remplit alors le réservoir d’un mélange de sa composition à base d’eau de roche.

Mo… monte.

Quoi ?! Tu parles, tu n’es donc pas muet ? C’est formidable ! Je le savais, je l’avais toujours su ! Que de bonheurs aujourd’hui, de savoir que tu peux parler, et de savoir que nous avons finalisé le rêve de nos parents.
Avant de l’utiliser, il faut d’abord le baptiser. Que dirais tu de… l’Héritage ?


Ou… oui. Monte.

Son soldat de frère s’exécuta, et fit tourner quelques manettes au hasard. La machine commença à sortir de l’immobilité.

Incroyable, tu es un génie ! Cette invention pourrait faire un carnage dans les rangs ennemis, et sans même utiliser cette saleté d’artefact.

Le char, qui était en fait une sorte de prototype de quad, avança doucement en gagnant de la vitesse. Grisé, le cadet réussit à pousser la machine jusqu’à cinquante-cinq kilomètres/heure. Il passait sur les dunes les unes après les autres, puis atterrissait une seconde plus tard au sol dans une gerbe de sable.

Au bout de quelques minutes, des tremblements se firent sentir sous leurs pieds.
Ne sachant pas comment réagir, le frère qui était resté au sol chercha avec une lenteur exaspérante l’origine des vibrations.
Celui qui conduisait s’arrêta et descendit, le front plissé, inquiet.
Quelques secondes plus tard, un gigantesque Nagawika brun surgit du sol. Il avala le char de métal et son conducteur.
Doté d’excellents réflexes, le plus jeune prit son fusil délabré, qui était en bandoulière, et tira comme le lui avait appris son frère, tandis que le ver des sables était comme suspendu en plein vol, au milieu de son saut.
Par chance, le canon était chargé, et une balle sphérique en sortit, qui fusa vers le ver géant.
La balle traversa de part en part le Nagawika, perçant le réservoir du quad à l’intérieur même du monstre.
Le char de métal explosa, faisant imploser la gueule du ver monstrueux, qui s’écroula par terre dans un nuage de poussière et de sang.

Le plus jeune des deux frères, n’hésita pas à rentrer à l’intérieur du monstre, pour en ressortir son frère. Il était calciné.

Il était seul.

Qaleigh était seul.


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MessageSujet: Re: Qaleigh Naläar [Karnak]   Qaleigh Naläar [Karnak] EmptySam 17 Oct - 18:57

CHAPITRE III
Virgin Skyes



Qaleigh était seul, et son frère, Qäys, était mort.

Pour la première fois depuis tout petit, les événements s’enchainaient à toute vitesse, et il ne savait comment réagir. Qäys était mort. Que pouvait-il faire ? Rien.
Il en arriva à cette conclusion, et décida de poursuivre ce qu’il avait commencé. La colère bouillonnait en cet esprit perpétuellement embrumé, et il frappa le sable de ses poings. Tout ce qu’il arriva à faire, fut de faire saigner ses phalanges. Puis une nouvelle crise le frappa : il avait envie de tuer, de se soulager, de libérer ses violentes pulsions.
Ses parents n’avaient jamais pris la peine d’éduquer Qaleigh, et le résultat était plus que probant : n’ayant jamais appris à canaliser son énergie dans des études ou dans un entrainement physique, ce garçon désœuvré ne pouvait plus libérer sa colère que par les moyens les plus radicaux. Ainsi naissait le paradoxe de cet être, qui, invisible telle une ombre, se transformait en bête écumante de rage en l’espace d’un instant. Pour se soulager, il se cogna la tête et sombra. Son esprit partit à la dérive sous les rayons brulants du soleil qui arrivait à son zénith.

Cependant, Qaleigh devait se trouver une raison d’exister, même s’il n’en avait pas conscience. Il n’avait rien fait pendant toutes ces années, et devait maintenant s’occuper, pour ne pas sombrer totalement. Le destin, si ironique, l’avait bien pourvu de différences face aux autres, mais, et il le découvrait au fur et à mesure des semaines qui s’étaient dernièrement écoulées, l’avait pourvu du même talent que son père comme ingénieur. Se relevant, il prit tout ce qu’il pouvait, morceaux de l’Héritage, le fusil à lunette de son frère …

Son esprit torturé ne vivait que dans l’instant présent, et vivait par impulsions primaires. Il sentait intimement le besoin de ramener ces affaires, puis d’occuper ses mains à la création. Ainsi, en donnant naissance à des objets, il pouvait se sentir dans un état proche de la plénitude.
Qäys ne fut jamais enterré, et les vautours vinrent dès que Qaleigh s’en retourna chez lui.

Il était revenu à son point de départ, ou presque. De nouveau, il se nourrît de ce qu’il lui passait sous la main, cru. Mais au lieu d’occuper ses journées en marchant, il se mit à créer. D’abord, il fabriqua un fusil digne de ce nom. En le regardant minutieusement, on pouvait voir que sa vieille arme qu’il possédait maintenant était une arquebuse. Fait d’un assemblage ingénieux de bois et de métal, on pouvait voir que la sienne était l’une des toutes premières armes à feu à avoir été crées. Ce type d’armes avait été abandonné par sa lourdeur, d’environ une dizaine de kilogrammes. Pour viser convenablement, son utilisateur doit utiliser une fourche, sorte de bâton de métal d’un mètre en Y, et s’agenouiller pour viser. Enfin, le temps de chargement est d’une minute. Le tireur doit en effet à chaque tir mettre manuellement une balle sphérique dans le canon, ainsi qu’un peu de poudre, et tasser vers le fond.
Avec cette arme, donc, il ajouta un canon supplémentaire qui devait servir au tir à longue distance, et automatiquement rétractable grâce à un petit engrenage. Quelques pièces changées, et la précision, le recul, la vitesse de la balle s’en trouvèrent améliorés. Le poids, lui, était encore plus conséquent, mais Qaleigh, bien qu’apparemment fluet, possédait une force, ainsi qu’une maitrise de ses bras assez impressionnante

A la fin, l’arme ressemblait à un fusil assez vieux, la gâchette ainsi que la partie au milieu en métal, le reste, en bois verni. Au milieu du canon, quelques rouages pouvaient tourner pour faire apparaître un deuxième canon, beaucoup plus fin et plus long. Sortant du chargeur ou placer la balle, une mèche en coton. Pour tirer, il fallait d’abord allumer la mèche, puis appuyer sur la gâchette en métal pour que cette mèche se rétracte, fasse exploser la poudre et propulser la balle dans le ventre du malheureux qui aura eu l’audace de se trouver devant.

Sa deuxième invention, un sympathique assortiment de balles toutes plus variées les unes que les autres, allant de la balle perforante à celle explosive.

Déjà, Qaleigh arrivait un peu à se projeter dans le futur, qu’il aurait besoin de moyens de défense pour se protéger du monde extérieur, inconnu, et si terrifiant.

Enfin vint le moment de sa création la plus originale, la plus réussie. Qaleigh fonctionnait encore comme un enfant, le talent en plus. Ainsi, n’importe quelle idée, même saugrenue, il essayait de lui donner vie. Ce qui donnait la plupart du temps un résultat éclatant, que même le cerveau le plus inventif n’aurait jamais pensé créer.

Il réussit à assembler ce qu’il restait de l’Héritage pour former un bras mécanique articulé, ou exosquelette. Ce dernier se présentait sous la forme de plusieurs tubes de métal qui remplissaient le rôle de structure osseuse externe, et d’un gant, lui aussi en métal, pourvu de renforcements aux phalanges. Cette arme s’enfilait jusqu’à l’épaule, ou se trouvait un petit moteur bruyant qu’on voyait fonctionner, les pistons comprimant l’essence qui explosait. Heureusement, l’essence, à base d’eau de feu et d’eau de roche, était assez énergétique pour que l’autonomie soit très importante, de l’ordre d’un réservoir pour une semaine. Qaleigh n’avait pas à s’en soucier, puisque la machinerie, brute et résistante, s’accommoderait de n’importe quel mélange explosif.
Ce bras, donc, était un vrai couteau suisse : pourvu par exemple de deux canons ayant un rayon de dispersion tellement grand que seul un tir à quelques centimètres de l’ennemi était sûr de toucher au but. Citons aussi, de manière non-exhaustive, trois lames dentelées déchirant la peau de l’ennemi, un poing étonnamment résistant, et cætera…

Toutes ces inventions, Qaleigh mit plusieurs mois pour les fabriquer. Puis il partit.
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MessageSujet: Re: Qaleigh Naläar [Karnak]   Qaleigh Naläar [Karnak] EmptySam 17 Oct - 18:57

CHAPITRE IV
Bye bye, Valentine


Il parcourut les terres désolées, son fusil en bandoulière et son bras mécanique, qui pouvait se rétracter, dans un sac en toile. Par un hasard miraculeux, ou peut-être par mémoire, il se retrouva à Arkady. Qaleigh avait 21 ans.
Il se retrouva à errer quelques jours dans la ville, ne sachant que faire, jusqu’au jour ou un Vedan, très charismatique, le regard noir comme la nuit l’aborda.

Salut à toi, voyageur. Tu m’as l’air désœuvré, dis-moi ? Que dirais-tu de travailler pour moi ? Tu gagnerais bien ta vie en devenant marin sur mon navire, tous frais payés. Alors, qu’en dis-tu ?

Ou… oui.

Qaleigh était toujours aussi placide, ne souriant jamais, et un air désespérément emprunt de tristesse. Il suivit l’étrange Vedan au visage jeune et lisse dans un bureau. Celui-ci alluma un cigare et fit signer quelques papiers à Qaleigh.

Allons, tu n’as donc jamais signé de papier ou quoi ? Tu as juste à écrire ton nom là-dessus, et tu seras enfin mon employé à titre officiel.

Sa voix était entrainante, on voyait que l’homme avait su affuter ses talents d’orateur jusqu’à son extrême limite. Qaleigh n’avait jamais appris à écrire de sa vie. Il dessina un petit gribouillis en bas de la page et redonna le papier à son nouveau patron. Allait-il donner enfin un sens à sa vie ?
Puis ils se dirigèrent vers le port. Après une petite marche, ils le trouvèrent enfin. C’était un beau bateau, d’une taille plus que respectable. Peint en jaune et rouge, il était agrémenté de quelques voiles en plus de nombreuses rames de chaque côté du navire. Il devait en falloir, du monde, pour faire fonctionner tout ça… Son nom était écrit en lettres d’or : le Nostromo.
Ils montèrent sur le pont, et le Vedan changea complètement de visage. Lui qui paraissait si souriant et rassurant se renfrogna en montant sur le pont de son navire. Des marins armés de carabines s’approchèrent de Qaleigh en l’encerclant. Il était piégé.

Allez abruti, avance ! Et bien voila, bienvenue sur mon bateau, temple de tes souffrances futures. Tu vas voir, la vie est particulièrement douce, ici. Ahahahahah… Allez, emmenez-le, et plus vite que ça !

Un marin Argonate, un peu plus costaud que la plupart des autres, s’approcha et prit la parole, tandis que le Vedan s’en allait.

Putain, voila un autre gusse ! Allez, rentre avec tes nouveaux petits copains. Et donne-moi tout ce que tu as. Tu vas connaitre le métier de galérien, sale fouine !

Le marin prit le sac contenant le bras mécanique ainsi que l’arquebuse. Puis il mit un solide coup de pied à Qaleigh qui tomba dans la calle, se cognant contre les marches dévalées à toute vitesse. Le marin descendit, et pendant que Qaleigh était encore dans les vapes à cause de sa chute, il fut attaché à un banc près du mur. De lourdes chaînes entravaient ses mouvements.
Puis il revint à lui, dans la douleur. Le marin l’avait fouetté dans le dos.

Allez, réveille-toi ! Comment crois-tu faire avancer cette coquille de noix en dormant ?

Et effectivement, devant le prisonnier Karnak se dressait une rame, qui n’attendait plus que lui.

Et pendant plusieurs mois, ce fut là son unique destin, dans une cale avec d’autres compagnons d’infortune. La nuit, quand le tortionnaire rangeait son fouet pour aller dormir, c’est comme si les esclaves reprenaient un second souffle. Malgré que tout le monde reste lourdement attaché en permanence, cela n’empêchait pas les discussions de poursuivre leur cours. Tous ces gens… venaient d’origines si différentes. Il y avait même derrière Qaleigh un ancien pirate qui s’était révolté, et avait donc fini ses jours ici. Ici, chacun n’espérait qu’une chose : garder assez de forces pour survivre jusqu’au lendemain. C’était un combat difficile, de tous les instants, car la nourriture était distribuée au compte gouttes, et ramer était excessivement épuisant. Chaque mouvement leur brulait les muscles, et quand l’un des galériens avait le malheur de s’arrêter, il recevait aussitôt un coup de fouet d’une fulgurance inouïe.
Dans ce contexte, Qaleigh s’affaiblit lourdement, en restant assis tout le temps. En contrepartie, toute la force de ses muscles partit vers ses bras, bien qu’il conservât toujours une apparence fluette. Des crises l’assaillaient toujours, de plus en plus fortes, mais les chaines de métal le rendaient inoffensif.

Mais la santé physique est une chose, la santé mentale en est une autre, autant, sinon plus importante. Dans ces conditions funestes, ou la mort était la seule destinée, et ou l’on retrouvait presque un cadavre tous les jours, il fallait éviter le piège de la folie.

Ça, c’est le prêtre Vedan, assis juste devant Qaleigh, qui s’en chargea. Toutes ses nuits, il les passa à convertir tous ceux qui pouvaient l’entendre. Bien sur, beaucoup ne partageaient pas ses croyances, mais Qaleigh, lui, était toujours aussi crédule, et fut charmé par les talents d’orateurs de l’homme d’église.

Celui-ci racontait inlassablement la création du monde, puis les lois de vie entre les hommes. Il connaissait le livre sacré des Vedans par cœur, et aimait à le réciter avec une précision quasi systématique.

Les mois se transformèrent en années, et le prêtre légua tout son savoir à qui voulait l’entendre. Qaleigh fit de cette foi sa foi, un credo, et se promit que s’il sortait un jour de l’enfer humain, il y consacrerait ses soirées, comme l’avait fait son ami.

Son vieil ami était mort depuis près de quatre ans maintenant. Depuis qu’il était descendu dans cette sombre cale, poussiéreuse, tous ceux qu’il avait connu à l’origine étaient morts, sauf une personne.



Cette personne avait le même âge que Qaleigh, à quelques années près, et répondait au doux nom de Valentine. A ses dires, elle venait d’Aphelion, le pays des anges. Un peu simple, elle était d’une beauté sauvage, ses longs cheveux de jais descendant jusqu’à sa poitrine, et ses yeux brillaient d’un éclat émeraude. Elle devait ramer, elle aussi, à coté de Qaleigh, sur le même banc. Et cela lui fendait le cœur. Au fil du temps, ils nouèrent une relation très spéciale et finirent par tomber amoureux l’un de l’autre. Le Karnak essayait le plus possible de la ménager en ramant de telle sorte quelle ne se fatigue pas. Leur amour était intense, immense, fusionnel, si bien qu’ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre et exprimer leurs sentiments.
Sans jamais pouvoir se toucher, ils s’embrassaient par de furtifs clins d’œil, et quand leurs peaux se frôlaient, c’était un orage d’éclairs qui se déclenchait.
Et puis vint le jour tant attendu.
Ou plutôt la nuit. D’un seul coup, sans crier gare, les chaines de Qaleigh cédèrent sous le poids du temps. Il avait passé une dizaine d’années sur le navire, les plus longues de sa vie, et était maintenant prêt à partir le plus loin d’ici, avec sa dulcinée. L’amour de sa vie.

Valentine dormait paisiblement, et Qaleigh, lui, avait le cerveau qui bouillonnait. Il ne savait pas comment réagir, au premier abord. La liberté, offerte sur un plateau, après une dizaine d’année, n’était pas un cadeau si évident que ça.
Puis il tenta de se ressaisir. Il prit une profonde inspiration, mais désemparé, restait immobile. Valentine s’éveilla, et vit les chaines cassées. Elle lui caressa la joue.


Qaleigh, mon dieu, c’est formidable. Sauve-toi ! Il est encore temps, tu peux t’en aller. J’ai entendu plusieurs personnes dire que nous étions sur un port de l’archipel des cerisiers. Ce serait magnifique de sortir à l’air libre !


Elle pleurait à chaudes larmes.

Tu… tu ne peux pas tous nous libérer. Tu dois partir seul, et n’essaye pas de venir me sauver, tu n’y arriveras pas. Je t’aime, et je t’accompagnerai toujours dans mes pensées.

Qaleigh partit en courant. Maintenant, il savait ce qu’il avait à faire. Il courut et se retrouva sur le pont, ou il s’étala par terre. Cela faisait dix ans qu’il n’avait pas autant marché. Il se remit debout, vacilla, puis tomba à nouveau. Heureusement, il n’y avait âme qui vive sur le pont, et il eut tout le loisir de se réadapter à la marche, ce qui arriva très vite. Enfin, il se rendit dans la cabine du capitaine Vedan. C’était lui, le responsable de toute cette abomination. Il ouvrit la porte avec grand fracas. Devant, le capitaine était là, sur son bureau à faire ses comptes. Depuis la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés, il avait quelques rides en plus, et les cheveux qui commençaient à grisonner. Qaleigh, lui, semblait intact : son visage n’avait pas changé d’un iota.

Tiens donc, quelle bonne surprise. Oh, j’ai oublié de te remercier pour ton arme. Elle est remarquable de précision, bien qu’un peu lourde. Regarde.

Il n’était même pas surpris. Avec une remarquable assurance, il sortit l’Arquebuse de sous son bureau, et l’arma rapidement. Il avait du s’en servir comme arme personnelle durant toutes ces années…
Puis il tira.

Et Qaleigh dévia la balle. Il avait toujours ces chaines attachées aux poignets, et il lui suffît de les faire tournoyer pour se protéger des balles, tout en approchant de son bourreau dans une danse meurtrière. Le choc entre le métal des balles et des chaînes provoquaient des étincelles, et un grand vacarme. Sans une parole pour celui qui l’enferma durant une décennie entière, il lui envoya lourdement une chaine dans la figure, qui cassa le nez du capitaine.
Celui-ci se tenait la figure ensanglantée, ce qui laissa tout loisir à Qaleigh de l’étrangler.
Les chaines de l’esclave s’étaient retournées contre le maître.

Qaleigh le Karnak prit le trousseau de clefs, ainsi que son arme à feu. Mais il fouilla la pièce frénétiquement, car il manquait quelque chose. Il commença à tout démolir à la force de ses poings, fendant le bureau en deux, perçant les murs et le plancher. Pas possible, il ne l’avait quand même pas vendu ?! Ouf.
C’était sous le plancher, son « gant ». Le Vedan l’avait en fait entreposé là sans véritablement savoir le faire fonctionner, et l’oublia. Dommage, il n’avait compris l’énorme valeur marchande d’une telle arme, qui devait bien valoir plus que le navire sur lequel ils étaient.

La calle du vaisseau était silencieuse, mais à tendre l’oreille, on entendait des sanglots étouffés. Valentine se retourna pour voir celui qu’elle attendait tant. La lumière pénétra dans la pièce sombre par la porte, et une lame circulaire coupa ses chaînes. Les étincelles que cela provoquait révélèrent le visage de Qaleigh.
Dans les ténèbres, des murmures d’étonnement s’élevèrent, et s’amplifièrent quand Qaleigh prit Valentine par la main, et l’entraina au dehors.

Attends, on ne peut pas laisser tous ces gens, ce sont nos amis !

Qaleigh s’immobilisa dans l’escalier. Le ciel, ou la sombre prison ? Les pirates allaient leur tomber dessus d’un moment à l’autre avec tout ce vacarme. Déjà, des bruits de pas précipités se firent entendre. Il opina presque imperceptiblement, et retourna vers les ombres. En un mouvement, il tranchait net les chaînes, dans une gerbe d’étincelles. Il enchaina le plus possible de personnes, mais il y avait beaucoup trop de monde… Tous ne pourraient pas s’enfuir.
Enfin, un groupe de pirates s’avança dans l’escalier, incrédules face à ce qui était en train d’arriver. Qaleigh fonça vers eux, tandis qu’une machinerie complexe s’activait sur son bras. Un canon scié en sortit, et une bruyante explosion retentit, un épais nuage de poudre tout autour. Cinq marins étaient à terre, déchiquetés par le plomb. Le dernier s’enfuit sans demander son reste et se volatilisa dans la nuit noire de l’archipel.



Le plus vite possible, un groupe d’une soixantaine de personnes, dont la plupart tombaient en route, puis se relevaient avec difficulté, sortirent en trombe du navire qui était amarré ici depuis moins d’une journée. Tout le monde était habillé de guenilles, et les hommes avaient le visage mangé par leur barbe, tandis que les femmes étaient ridées par la crispation musculaire permanente.
L’air était frais, et sentait bon la liberté. Mais un ultime obstacle se dessinait, non pas devant, mais derrière eux. Une quinzaine de pirates étaient sur le navire, et tentaient d’abattre le plus possible de rescapés. Beaucoup furent touchés, mais sans gravité. Les tireurs étaient loin derrière, et leurs balles ne pénétraient même plus la chair.
A la lisière d’un bois on l’on aurait dit que les arbres étaient composés de neige, tout le monde s’enfuit, sauf deux personnes.

Ces deux personnes étaient très appréciées par les autres. Dhal était Valkor, et Armand un Argonate. Toujours prêts à rire et égayer l’atmosphère, même pendant les moments les plus sombres, on ne compte plus le nombre de fois ou ils avaient tenu tête à un marin. Le résultat, lui, était toujours le même : le fouet. En réclusion, ils étaient devenus les meilleurs amis du monde, se soutenant mutuellement dans les moments difficiles.
Ces deux joyeux lurons faisaient des cabrioles dans l’herbe, heureux d’être enfin libres. A la lisière de la forêt, ils se retournèrent et firent une dernière révérence à leurs tortionnaires, par un geste obscène, parfaitement synchronisé.
Deux coups de feu retentirent, et ils moururent avant même de tomber à terre.


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MessageSujet: Re: Qaleigh Naläar [Karnak]   Qaleigh Naläar [Karnak] EmptySam 17 Oct - 18:58

CHAPITRE V
Le charnier des cerisiers


Et encore une fois, les années passèrent. Dix, pour être précis.
On ne sait pourquoi, les pirates ne s’étaient pas donné la peine de poursuivre leurs proies. Ils devaient avoir prit peur en voyant leur capitaine pendu par des chaines dans sa propre cabine. Ou bien des militaires leur étaient tombés dessus, on ne sait pas.
Et ils s’en fichèrent.

La petite communauté fraichement arrivée était aussi très soudée. Ils eurent beaucoup d’enfants, et prospérèrent rapidement. Ce que personne ne savait, c’était qu’ils étaient installés dans une zone neutre, entre les Raïkens et les Terkals, sur une pointe de l’île. Personne ne vint donc troubler leur quiétude. Ils avaient tant de joie à partager, tant de paix à distribuer.
Valentine et Qaleigh vivaient une vie heureuse, pour ne pas dire idyllique, dans leur village prospère, coupé de tout. Cependant, malgré leur amour fusionnel, aucun enfant ne naquit de cette union. Ce qui ne les empêchèrent pas d’être heureux, tout simplement, car tous les enfants étaient élevés par tous les membres de la communauté.
Le taux de natalité était impressionnant, et beaucoup de pauvres, de réfugiés vinrent dans le modeste village, qui grandissait à vue d’œil. Il y eu tellement de monde qu’on sépara le village en quartiers : la flamme, la perle, l’orchidée, la flèche, l’hydre…

Jusqu’au jour ou un bataillon entier de Raïkens vint marcher sur le village. Un homme âgé accourra vers la place centrale, entouré par plus d’une centaine d’hommes.

Mais ! Bon sang, qui êtes-vous ? Ce village n’est répertorié sur absolument aucune carte de la région, et pourtant, vous n’êtes pas des hommes félins. Mon dieu, mais savez-vous qu’une guerre à lieu ici ? Vous êtes au beau milieu du prochain champ de bataille ! Et que vois-je, des enfants Raïkens ? Auriez-vous tous perdu le sens du patriotisme, ou vous êtes vous isolé pour échapper délibérément à l’enseignement qui vous incombe ?
Philosophie et combat sont les deux mamelles de notre société. La Kahn décidera de votre sort, maintenant, nous vous prierons d’attendre la fin de la bataille qui s’annonce avant que nous puissions vous ramener.


Les soldats installèrent leur campement en plein milieu du village, et partirent le lendemain matin. Ils ne revinrent que le soir. Sur la centaine de soldats, seuls trente étaient encore en vie, et plusieurs brancards de fortune trainaient de graves blessés.
Tout le village fut chassé, destiné à rejoindre la civilisation. Ils arrivèrent quelques jours plus tard au bastion de jade, ou on leur demanda de se rendre à Agartha.
Là bas, un vieil homme chauve déroula un grand parchemin et déclama solennellement.

Raïkens déserteurs, la Kahn à été extrêmement clémente avec vous. Saisissez cette chance inouïe avant quelle ne s’échappe.
Vous aurez la vie sauve, et ne partirez pas en exil. Toutes les femmes prendront part à la vie du Bastion, tandis que les hommes et les enfants pratiqueront le noble art de la guerre et de la philosophie dans l’une des écoles militaires de la ville.
Ainsi, tout rentrera dans l’ordre.
Ainsi à parlé la Kahn.


Non, ce n’est pas possible, vous n’allez quand même pas nous séparer ?

La décision de la Kahn à été plus que clémente, ne vous plaignez pas.
Les ordres de Siam Shinram sont irrévocables, vous allez maintenant être conduits là ou tout Raïken doit aller.


Les hommes et les enfants furent séparés dans la douleur et les larmes de leurs femmes et de leurs mères. Des doutes furent formulés à propos du physique de Qaleigh qui n’était pas du tout celui d’un Raïken, mais les soupçons se volatilisèrent bien vite. Sans doute pensèrent-ils à un croisement.

Qaleigh atterrit dans une prestigieuse école militaire. Tout d’abord, il était atterré d’avoir été ainsi séparé si brutalement de sa femme. Sa peine était comme un gouffre profond et tout Raïken qui tentait de lui parler était assailli par un vertige infini.
Puis peu à peu, il apprit à combattre à la manière de cet étrange peuple oriental, avec quelques spécificités dues à son arme, cependant.

Bien sur, on lui avait formellement interdit l’usage de son arquebuse modifiée pour des raisons d’honneur, bien qu’il ne la quitte jamais. L’honneur… Qaleigh n’arrivait pas à saisir ce concept qui ne rentrait pas dans l’ordre naturel des choses. Tué ou être tué, la vengeance, la créativité : tous ces sentiments venaient de façon brute, intense et primitive.
Il fut donc un guerrier émérite, à contrario de ses talents de philosophes qui eux, stagnaient au niveau zéro.
Cet enseignement eut néanmoins un effet bénéfique sur le Karnak : il lui apprit à parler. Bien sur, il bégayait fortement, ce qui rendait une conversation avec lui très agaçante, mais son vocabulaire s’était considérablement enrichi et il ne parlait plus du tout par onomatopées.

Rapidement, il perfectionna son maniement de l’exosquelette, gagnant en rapidité et en précision à un rythme soutenu. Toutes les semaines, un vétéran venait bourrer le mou des jeunes recrues, vantant les mérites de la guerre mieux que quiconque. Seule une poignée de soldats étaient sensibles, pour ne pas dire naïfs, à cette vision du monde ; forcément, Qaleigh était inclus dans le groupe.
Ainsi, quand vint le moment de la fin de sa formation, il fut presque automatiquement intégré dans un bataillon, du fait de son dévouement envers la cause Raïken. Qaleigh, lui, ne pensait qu’à une chose, sa bien-aimée, mais prenait son mal en patience. Etant l’un des combattants les plus doués de sa promotion, de nombreuses pressions l’obligèrent à continuer sur la voie de la guerre. Il reçut même des menaces de mort, ainsi que des promesses selon quoi tout cela finirait bientôt et ou il pourrait rejoindre son aimée.



Dans l’incompréhension, il vit tous les jeunes partir de l’armée, vers des hospices plus prometteurs et de nouvelles terres plus pacifiques, tandis que les plus niais, les plus virulents et les plus dévoués restaient, prêts à donner leur vie au combat.

Il fut affecté dans le bataillon d’un homme très respectable, à la carrure de Rinok. Il portait une barbe rousse, et des épaulières énormes ainsi qu’une cape bleue lui donnaient un vrai air de chef de guerre charismatique. Son talent à manier le marteau de guerre et la magie était surnaturel, autant que son talent d’orateur. Comme il avait reçu un magnifique uniforme bleu et cuir, et que les expéditions duraient très longtemps, il ne se séparait jamais de son sac en toile de jute, qui contenait ses vêtements Karnaks, l’arquebuse étant attachée en bandoulière. Depuis le désert, il n’avait jamais quitté ses énormes lunettes qui le protégeaient de la cécité. Ses yeux étaient devenus trop sensibles à la lumière naturelle.
Uther n’a jamais dit s’il avait un nom de famille, mais ses troupes lui donnèrent le surnom de « Shieldbringer », à cause de sa bravoure, de son sens du devoir et de l’honneur.
A partir de là, tout s’enchaina assez vite. Multipliant les batailles victorieuses (malgré le nombre toujours important de morts), le contingent d’une centaine de soldats se fit rapidement une réputation en béton, et déjà dans les villages alentour, chacun était empli de fierté à entendre que le « bouclier d’argent » avait remporté une nouvelle bataille.

On peut dire qu’Uther était vraiment la clef de voûte. Face à l’horreur des combats, ou le sang abreuvait abondamment la terre, lui seul arrivait à galvaniser toutes ses troupes. Mais peu à peu, au fil des mois, son esprit s’assombrissait, et sur l’honneur commençait à prendre le pas la soif de sang. Je crois que le pire, c’est que son charisme inhumain arrivait à convaincre les plus sceptiques d’entre eux.
Qaleigh, lui, était détaché de tous ces idéaux, et même de passion guerrière. Tout ce qu’il voulait, c’est rejoindre sa belle. Et le meilleur moyen, c’était de laisser couler e d’obéir.

Un jour, Qaleigh apprit que son capitaine avait reçu une audience spéciale de la part de la Kahn elle-même. Uther rapporta ce qu’il avait entendu à ses hommes.


Et elle nous dit que de tous l’archipel, nous sommes les plus valeureux ! Comment nous récompense-t-elle ? En nous enlevant le plaisir de trancher des têtes de chats ? Car c’est ce que cache son excuse : une permission de trois mois, mais on n’a jamais vu ça !
Qu’espère-t-elle qu’on fasse ? Se mettre à bêcher un jardinet tranquillement dans l’enceinte du bastion? La lignée des Shinram pourrit, mes amis, à cause de cette guerre qui dure depuis trop longtemps. Leur raison est obscurcie, et le seul moyen de l’éclaircir, c’est de mettre un terme à la domination des chats ! Nous en sommes capables, ne sommes nous pas… LE BOUCLIER D’ARGENT ?


La foule cria un « hourra » puissant qui fit bruisser le feuillage des cerisiers alentour.

C’était une sorte de rébellion. Ils avaient déserté l’armée, pour des raisons que seule la folie pouvait cautionner. S’attaquer tous seuls à la nation toute entière des Terkals…
Ainsi, ils avancèrent inexorablement vers le nord. Les batailles rangées organisées à l’amiable, Uther se les mettait sous la semelle de ses chausses, préférant une approche plus radicale. Il fallait mettre fin à la guerre…

Pendant plusieurs semaines, ce furent une succession d’escarmouches qui, à chaque fois, ne laissait pas un survivant du côté ennemi. Pour faire peur aux autres Terkals, Uther « Shieldbringer » prit un réel plaisir à planter les têtes de leurs ennemis sur des piques.
Malgré des attaques couronnées de succès presque à chaque fois, un homme laissait sa vie à chaque attaque, si bien qu’ils n’étaient plus beaucoup au fur et à mesure qu’ils montaient vers le nord. Près de leur objectif, ils n’étaient plus que quarante-cinq.

Les combats étaient de plus en plus sanglants, jusqu’à leur arrivée.
La capitale Terkal se dressait devant eux. Quelques minarets perçaient la forêt que les soldats allaient devoir traverser.
Qaleigh était fébrile. S’ils étaient près de leur objectif, comme l’avait dit Uther, tout cela serait bientôt fini, et il allait pouvoir retrouver son amour éternel ?

Dans la forêt de cerisiers, les pétales immaculés furent souillés par le sang du « bouclier d’argent ». Tandis qu’Uther frappait les têtes de son marteau avec une ferveur malsaine, Qaleigh s’accrochait aux arbres pour attraper les ennemis qui passaient sous les branches et leur trancher la carotide. Dans le plus grand silence.
A la fin du combat, le plus prestigieux contingent de soldats de tout le royaume Raïken n’avait pas tenu la cadence contre les gardes d’élite Terkals. La capitale des hommes félins était à portée de main, et l’on voyait la ville débordante de vie à travers les troncs. La tension était palpable. L’un des gardes d’élite Terkal, qui devait être le capitaine, prit la parole, devant Qaleigh et Uther.

Moi, Raksha Crinièredor, parle au nom de tous les Terkals de l’archipel. Vous êtes ici sur nos terres, et d’une façon peu honorifique. Après les dégâts que vous avez causés, je ne pense pas que vos chefs cautionneront les actes de barbarie et de sauvagerie dont vous avez fait preuve. Rendez-vous et vous serez saufs de repartir vers vos terres. J’espère seulement que les vôtres se trouveront moins cléments que nous.

Allez creveeeeeeeeeeeeeer ! Sales chiens, je vous poursuivrai jusqu’en enfer s’il le faut. Les hommes chats n’ont pas leur place sur ce monde !

Uther brandit sa massue vers le ciel, et Raksha planta un katana dans le ventre du Raïken, avec une fluidité inhumaine. Il saigna abondamment du ventre et de la bouche, agité de soubresauts, mais par un effort de volonté incroyable, resta plusieurs minutes debout, à se vider de son sang. Puis il s’écroula au sol. La gloire est éphémère.

Cela tombe extrêmement bien, car les enfers vous réservent un cercle très spécial, Uther Shieldbringer.


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MessageSujet: Re: Qaleigh Naläar [Karnak]   Qaleigh Naläar [Karnak] EmptySam 17 Oct - 18:58

CHAPITRE VI
Le chant des lames, le poids des années


Qaleigh regarda tout autour de lui : il constata sans émotion qu’il était le dernier survivant.

Acceptez-vous de vous rendre, ou avez-vous vous aussi sombré dans l’abjection de la folie ?

Dans un mutisme total, Qaleigh détacha son bras mécanique qui se rétracta automatiquement et le jeta à terre, dans les pétales de cerisiers mouchetées du sang de ses compagnons d’armes.

Les Terkals, ainsi que les Raïkens, sacrifiaient tout sur l’autel de l’honneur. Ainsi, Qaleigh fut reconduit avec les égards dus à un chef d’état. Vingt guerriers félins avaient été dépêchés rien que pour lui. Rapidement, ils rejoignirent les terres des humains, ou ils lâchèrent le Karnak. Ce dernier, lui, se sentait transporté. Il allait enfin rejoindre Valentine ; quelle merveilleuse journée ! Cette dernière décennie passée au sein de l’armée avait passé avec une lenteur toute spécialement consacrée au Karnak
Il se repéra au fil des jours au niveau des villages qu’il traversait. Tout les gens reconnaissaient son uniforme, celui du bouclier d’argent, qu’il portait depuis qu’il avait été intégré à la prestigieuse section. Il était invité, même par les plus pauvres gens, à partager le repas avec eux. Ainsi, Qaleigh arriva quelques jours plus tard au fameux bastion. Personne n’était au courant du massacre et de la folie d’Uther.



Conn… connaiss…ez v… Valentine… ? Venue de… vill…age de…e est.

Plusieurs personnes lui répondirent toutes la même chose.

Oulla, mon brave. Cela fait si longtemps que je n’avais pas entendu un tel nom. Tout le monde connait Valentine Naläar. Il y a de nombreuses années, elle et beaucoup d’autres femmes furent ramenées de l’est pour recevoir un enseignement au bastion. Pas guerrier, s’entend, mais philosophique, politique et littéraire ; les femmes… A elles ces devoirs, à nous la guerre et le chant des lames.
Vous la trouverez, à deux pattés de maisons du palais, suivez cette direction.


Qaleigh courait, bousculait les gens, les gardes, et rentra dans la maison désignée en enfonçant un mur en papier. L’intérieur était beau et paisible, en bois peint. Il sprinta vers une petite cour intérieure. L’eau ruisselait entre les pierres et les bonzaïs. Il s’avança vers une fillette, pourvue d’un énorme chignon soutenu par deux baguettes. Elle était assise paisiblement sur un banc. Puis elle releva très doucement la tête, révélant son visage blanc, et ses lèvres peintes. Elle avait l’air très mature pour son âge. Elle ne devait avoir que… dix ans, pas plus.
Pas plus.

Ce n’était pas celle qu’il attendait.

Il se tourna vers la seule autre personne. C’était un domestique, sans nul doute.

Valentine, ou… est elle ?

Mon dieu, si longtemps. Êtes-vous un proche à elle ?



Vous ne répondez pas ? Etes-vous muet ? Regardez ce jardin, Mademoiselle Valentine Naläar est enterrée là-dessous. Elle est morte d’un chagrin incommensurable en sachant que son mari avait trouvé la mort au sein d’un célèbre bataillon de l’armée, dans le tranchant glacé des lames. Elle y tenait tellement que quand elle obtint à force d’obstination le droit de porter un nom de famille, elle choisit celui de son mari. A mon avis, avec un nom comme ça, il n’était certainement pas Raïken, mais bon, tel était son choix. Que lui vouliez-vous donc, la connaissiez-vous ?

Silencieux comme une tombe, Qaleigh repartit en trainant des pieds, sans pleurer, mais le visage grave. Une partie de son cœur avait été détruite, et un trou béant occupait désormais la place. Il marchait, et marchait, lentement, et en trainant des pieds. Le domestique lui cria, désireux de poursuivre la discussion. Les bras ballants, il regarda l’ex-soldat s’en aller.
La fillette sortit en courant, les sandales de bois crissant sous les graviers.

Garde, oui, vous ! Regardez, voyez-vous l’homme qui marche devant vous ? Oui, en effet, j’ai constaté à son uniforme qu’il faisait partie du bouclier d’argent. Je sais, je sais. Tout le monde dit qu’ils ont été décimés par une escarmouche des Terkals, mais voila une légende vivante qui revient plusieurs années après. Surveillez-le bien, j’ai l’impression qu’il va faire une grosse bêtise.

Très bien Mademoiselle Naläar. Je le suivrai.

La fillette était très perspicace. Le garde suivait l’étrange homme, qui marchait en ligne droite, le regard tourné vers l’horizon. La soirée vint, et la côte n’était plus loin. Le garde se plaqua contre un arbre et regarda ce qu’allait faire le soldat. Il ne pouvait pas continuer, l’océan céleste était devant lui.

Mais Qaleigh poursuivait sa route, inexorablement. Arrivé au bord du précipice, il continua son chemin.
Peut-être qu’ainsi, il allait enfin retrouver sa moitié, au fin fond de l’océan céleste, aux côtés des dieux de ce monde.

Il tombait de toute sa masse, tandis que le garde, horrifié, couru jusqu’au bord du monde pour regarder la silhouette fendre le bleu de l’océan…
La chute était interminable, le vent engourdissait ses membres, le froid arrachait des larmes de joies. La torture allait se terminer, trop de malheurs dans un corps trop étroit. Le vent sifflait de manière lancinante, et presque insoutenable.

Quand Qaleigh, par un hasard miraculeux, atterrit sur le pont d’un navire, il fit un énorme trou, brisant les planches du navire.
La vie, aussi cruelle soit-elle, n’en avait pas fini avec notre ami.

La vie est un jeu de cartes. Certains tirent le roi, la dame. Les gens normaux tirent entre trois et dix.

Qaleigh, lui, a tiré le Joker.
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MessageSujet: Re: Qaleigh Naläar [Karnak]   Qaleigh Naläar [Karnak] EmptySam 17 Oct - 18:58

EPILOGUE
Et les cordes se tendront…
…tandis qu’un rêve naitra


En finir, et vite.
Qaleigh était allongé sur un lit en bois, des bandages partout. Ses vêtements étaient pliés soigneusement, et son fusil était posé dessus. Maudissant son incroyable constitution, il sauta de son lit et prit son fusil.

Dehors, les personnes sur le pont attendaient que leur hôte reprenne connaissance, quand tout à coup, une grande détonation se fit entendre. Tout le monde accourut dans la chambre, alors que la capitaine du navire, encore une Vedan, regardait la masse informe immobile sur le sol.
Elle appela le médecin, qui congédia illico tout le monde. En retournant l’homme dans sa propre flaque de sang, il vit l’horrible drame. La mâchoire du Karnak était défoncée, pratiquement désolidarisée du crâne, et toutes les dents étaient parties. Le médecin n’osa pas y toucher, et se contenta de regarder le cadavre. Facile de savoir comment il s’était fait ça : son fusil était encore entre ses mains. Le médecin prit l’arme, et la donna au capitaine, qui attendait patiemment à l’entrée de la cabine. Puis il revint. Il se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire du corps, quand tout à coup une idée s’insinua dans son esprit, glacée.
Effectivement, l’homme était encore pendu à la vie, ses poumons continuaient à se soulever.

Pendant plusieurs jours, il demanda au capitaine de laisser un garde près de l’homme, qui serait alité jusqu’à ce que quelque chose se passe. Une telle blessure ne pourrait jamais guérir. Il fallait y mettre le temps, mais Qaleigh se réveilla finalement, en douceur.

Et mon gars, ça va ? Dis-moi si tu as mal, je pourrai sans doute faire quelque chose pour toi. Comment te sens-tu ?

Qaleigh bougea avec lenteur ses membres engourdis, pour aller tâter ce qu’il restait de la tête. Horreur. Et maintenant, comment allait-il pouvoir en finir ?
Mais un nouvel évènement se posait alors. Alors que Qaleigh penchait entre la mort et la vie, des symboles étranges défilaient devant ses yeux. Ses symboles tournoyaient, et dansaient entre des taches sombres, accompagnées d’étincelles blanches. Puis il perdit une nouvelle fois connaissance, las.

Quand il se réveilla, Qaleigh vit qu’il était attaché.

Désolé mon gars, mais on a bien vu que tu cherchais ton arme tout à l’heure. Tu as eu tellement de chance d’arriver chez nous, la vie ayant eu maintes occasions de te faire disparaître… Mais elle à décidé de s’attacher à toi.

Qaleigh pleurait maintenant. Le cœur le serrait, et de douloureuses larmes perlaient sur ses joues.

Bon, et bien en attendant que tu n’aies plus envie de faire de bêtise, tu resteras là. On te détachera, mais attention, hein ?

Il acquiesça, et fut relâché bien vite. Mais il était toujours enfermé, comment faire ? Le médecin lui demanda quel était son métier, s’il avait besoin de quelque chose.
Les deux hommes apprirent bien vite à faire connaissance. Le malheureux ne pouvait plus parler, mais écrivait pour se faire comprendre. Les écrits étaient très rudimentaires, d’ailleurs, ce n’étaient pas vraiment ce qu’on pourrait appeler écrits. Les mots étaient de petits gribouillis, et quand Qaleigh en oubliait, il le remplaçait par un dessin.
Le médecin, Ephraïm Alvarez, était attentionné à son patient. Il avait aussi l’air d’un fin psychologue. A force de se parler, il devina le talent de mécanicien de son hôte. Il comprit ses penchants pour le suicide, et décida de tout mettre en œuvre pour lui redonner gout à la vie.

Ainsi, Qaleigh se vit offrir plusieurs instruments utiles de mécano, et accompagné de quelques pièces de métal, s’en donnait à cœur joie. Au fil de la mort, il avait compris qu’il ne pouvait pas en finir comme ça, sans rien accomplir sur terre qui méritât d’être évoqué. C’était en sa foi que la nouvelle raison de vivre devait puiser ses racines… Une tache d’une ampleur si grande qu’il devrait passer le restant de ses jours à s’y consacrer…

Qaleigh remit bien vite son foulard, cachant le bas de son visage mutilé. Il travailla d’abord d’arrache pied à fabriquer une prothèse. Au bout de plusieurs semaines d’un travail d’orfèvre, il y arriva enfin. Sans jamais se faire mal, il avait réussi avec l’aide d’Ephraïm, maintenant son ami, de s’offrir une nouvelle vie. Sa mâchoire était à nouveau fonctionnelle. Utilisant de la peau résiduelle, il retapa complètement sa bouche, qui ne donnait plus aucun signe anormal, à part peut-être que toutes les dents qui étaient tombées avaient été remplacées dans le plus grand soin par de nouvelles dents en acier.

Ephraïm le médecin gardait quand même quelques soupçons sur Qaleigh, qui ne lui disait pas tout, comme pourquoi son attitude avait-elle changée du tout au tout après l’accident. Il pensait que le Karnak qui avait sauté dans le vide de l’océan pouvait refaire surface à tout instant.
Par prudence, il lui offrit encore quelques présents qui attacheraient un peu plus Qaleigh à la vie. Le navire marchand desservait les Baronnies et l’Empire Solaris. Le médecin alla piocher quelques affaires dans les cales du navire, pour les offrir à Qaleigh.
Depuis ce temps, ce dernier n’a jamais pu se séparer de cigares des Baronnies, ainsi que de la fameuse musique Karnak en vogue en ce moment. Enfin, en vogue…

Le jazz.



Qaleigh modifia d’ailleurs spécialement son bras articulé pour émettre de la musique sous forme d’un magnétophone pouvant recevoir des cassettes à bande magnétique.
Rapidement, Qaleigh fut autorisé à sortir sur le pont, même si les marins se méfiaient de ce bonhomme qui gardait toujours son foulard sur le nez.

Un jour, le capitaine entra dans sa cabine, un sac à la main.

Nous ne nous sommes pas beaucoup parlé depuis ton arrivée ici, Qaleigh, mais j’aimerais que tu acceptes ceci. Considère que c’est un cadeau d’adieu avant que tu partes. Nous arriverons au port d’Amalsys sous dix jours. Tu n’es pas un de mes employés, je ne peux donc pas te garder indéfiniment, même si c’est ce qu’Ephraïm voudrait. Il ne te croit pas capable de te débrouiller, mais les merveilles que tu arrives à sortir de tes mains sont à peine croyables. Tu es très talentueux, le sais-tu ?

Sur ce monologue, elle tendit le sac à Qaleigh qui le prit. Un sac de gemmes. Des artefacts. Quelle en soit certaine, Qaleigh ferait un bon usage de ces pierres.

Ephraïm avait une mine inquiète depuis dix jours, et c’était le moment des adieux. De brefs échanges eurent lieu, et ils partirent chacun de leur côté, soucieux de ne pas s’appesantir sur leur condition. Le comité était plutôt restreint ; les marins se fichaient éperdument de Qaleigh, et le médecin et le capitaine étaient les seuls sur le port.
Le Karnak tourna les talons, tandis qu’un attroupement se formait sur le port, et il était déjà loin quand l’armée arriva sur les lieux. Un homme en armure lourde et étincelante prit la parole.

Au nom des barons d’Amalsys, Sannyah Shynn et Ephraïm Alvarez, nous vous arrêtons pour complot et haute trahison envers le peuple Vedan. Nous savons de source sure que de minuscules artefacts se sont retrouvés dans vos mains. Ils sont la propriété des barons d’Amalsys. Rendez-les sans faire d’histoire, et nous serons peut-être plus cléments avec vous.

Mais… Pourquoi sont ils si importants, ces artefacts ? De toute façon, cela est impossible. Le propriétaire des pierres vient de partir. Nous ne pourrons jamais vous les restituer, vous savez combien il est difficile de retrouver quelqu’un en particulier dans cette immense ville. De plus, nous ne savions pas du tout que ces artefacts appartenaient aux barons : c’est un revendeur d’Aphelion qui nous les a légués contre un prix plus que raisonnable.

Vous voulez jouer au plus malin avec moi, vous allez en payer le prix. Ces artefacts sont d’une valeur inestimable de par leur puissance magique. On en trouve qu’une sur dix mille dans une mine, des pierres comme celles-là. Cela fait bien une semaine que tout le monde en parle, et est à votre poursuite. Cela m’étonne d’ailleurs que vous n’ayez pas croisé quelques chasseurs de primes. Vous n’avez aucune excuse, vous étiez forcément au courant.
Maintenant, attrapez les tous ! Et brulez le navire ! Demain à l’aube, vous vous balancerez au bout d’une corde.


A moment ou Qaleigh partait s’enfoncer dans une sombre ruelle, une étincelle s’alluma. Un infernal brasier s’éleva tout de suite derrière lui. Il mit la main dans son dos, et en sortit son nouveau joyau. Il regarda son fusil. S’il arrivait à être aussi talentueux à l’avenir, peut-être la vie lui sourirait-elle un jour ? Il souriait, peut-être pour la toute première fois de sa vie. Sa vie avait enfin un sens…

La vie est un jeu de cartes. Certains tirent le roi, la dame. Les gens normaux tirent entre trois et dix.

Qaleigh, lui, a tiré le Joker.

Votre personnage possède t-il son propre vaisseau ? Non. Peut-être le construira-t-il lui-même un jour ?

Profession: Bionicien. Se dit de celui qui pratique la bionique.

Bionique :
La bionique est une science qui se base sur l'étude des systèmes biologiques pour le développement de systèmes non biologiques susceptibles d'avoir des applications technologiques.
La bionique est la science qui étudie la vie avec l’objectif de comprendre les mécanismes de fonctionnement des organismes vivants et évolutifs afin de pouvoir les appliquer aux créations humaines.

En quelques mots, Qaleigh travaille maintenant à fabriquer des prothèses mécaniques servant soit à remplacer les membres perdus, soit, la plupart du temps, à fournir une nouvelle arme à l’acquéreur. Ce travail est la conséquence directe de son idéologie*. Il peut aussi mettre ses services à contribution en tant qu’armurier, toujours dans cet esprit d’inspiration de par la nature.

Armes : -Exosquelette HER2.8 : Arme de corps à corps.
(Chapitre III) Il réussit à assembler à partir de débris de métal recyclés un bras mécanique articulé, ou exosquelette. Ce dernier se présentait sous la forme de plusieurs tubes de métal qui remplissaient le rôle de structure osseuse externe, et d’un gant, lui aussi en métal, pourvu de renforcements aux phalanges. Cette arme s’enfilait jusqu’à l’épaule, ou se trouvait un petit moteur bruyant qu’on voyait fonctionner, les pistons comprimant l’essence qui explosait. Heureusement, l’essence, à base d’eau de feu et d’eau de roche, était assez énergétique pour que l’autonomie soit très importante, de l’ordre d’un réservoir pour une semaine. Qaleigh n’avait pas à s’en soucier, puisque la machinerie, brute et résistante, s’accommoderait de n’importe quel mélange explosif.
Ce bras, donc, était un vrai couteau suisse : pourvu par exemple de deux canons sciés ayant un rayon de dispersion tellement grand que seul un tir à quelques centimètres de l’ennemi était sûr de toucher au but. Citons aussi des lames dentelées rotatives, un étau, et d’autres améliorations qu’apporterait très bientôt son porteur.

Toujours en s’inspirant de la nature, bien sur.
Sauf peut-être pour une chose, le magnétophone et sa collection de cassettes de jazz.

-Fusil à gravité zéro : Arme d’hast.
Une arme des plus uniques s’il en est. Au départ, c’était une arquebuse tout à fait normale, qui à été modifiée à plusieurs reprises. L’objet est maintenant devenu un fusil… magique. Avec l’ajout d’une mécanique interne/externe, il suffit de presser la détente pour qu’une force mécanique passe dans le canon de métal, composé d’une dizaine de petites chambres. Dans chacune des chambres, quelques minuscules artefacts. Un courant magique se créé alors et s’amplifie au fur et à mesure pour enfin sortir à fond, au maximum de sa capacité. Là, le talent de Qaleigh prend enfin forme. Grâce à des calculs éminemment compliqués, le mana sort de façon à produire en continu une annulation de gravitation, un peu comme pour les vaisseaux célestes, mais en miniaturisé.
Difficile à utiliser, il suffit de pointer le canon sur un objet de moins de vingt kilogrammes, puis de le diriger dans les airs. La manipulation des rouages sur la crosse permet le mouvement de l’objet en profondeur.
Cette technologie étant expérimentale, le fusil à encore un problème assez important, celui de s’enrayer très facilement.

Qaleigh utilise surtout cette arme de manière défensive, comme un bouclier. Tout objet suffisamment proche se retrouve alors immobilisé (extrêmement efficace contre les balles).

Spoiler:


Comment parait votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?
Physique :
Quand on le rencontre, Qaleigh frappe surtout par ses vêtements. Qu’il vente, qu’il pleuve ou que la canicule s’installe, le Karnak est systématiquement flanqué d’un pantalon contenant d’innombrables poches, d’un ample manteau beige descendant jusqu’aux genoux, ainsi que d’un grand foulard noir et blanc servant à cacher ses dents de métal.
Doté d’une vision très fragile, Qaleigh devient pratiquement aveugle si ses yeux bleus pâles se retrouvent directement exposés à la lumière naturelle : il porte donc en permanence d’énormes lunettes fumées.
Malgré un père Karnak, Qaleigh a pris tous ses traits physiques de sa mère, à savoir des cheveux blonds et secs comme le blé, ainsi qu’une peau blanche, diaphane, laissant entrevoir quelques veines bleues.
Au niveau de sa musculature, tout est concentré dans les bras. Capable de soulever un poids formidable, ou de se servir de ses mains come d’un étau, son apparence ne fait cependant que montrer un homme fluet, mais pas maigre.
De plus, son visage ne montre vraiment pas une personne d’une cinquantaine d’années, mais plutôt quelqu’un en dehors du temps, le visage rond et lisse, paradoxalement à un air d’une tristesse infinie.
Le principal trait physique à retenir est sa formidable constitution, capable d’endurer les pires souffrances sans plier. Il ne se plaindra d’ailleurs jamais car n’utilisant sa voix qu’en dernier recours ; peu à l’aise, il parle en bégayant, ce qui est très désagréable pour son interlocuteur.
Une dernière chose; sa taille, 1m82

Psychologique : *
C’est là que tout se complique. Tellement de choses à dire en si peu de temps.
Doté d’une malformation crânienne, la psyché de Qaleigh est un mystère que peu de gens ont su explorer.
Après la mort de sa compagne, Qaleigh peut parfois être envahi d’une vague de désespoir sans crier gare, et, son éducation ne lui ayant jamais appris à être mesuré dans ses actes, il tentera de régler le problème de la manière la plus radicale qui soit...
Depuis sa naissance, il peut aussi avoir des poussées de colères, l’amenant à la violence, et parfois même à l’autodestruction. Au niveau des relations sociales, son trait dominant est la naïveté ; il peut très facilement se faire manipuler par n’importe qui.
Mais cloisonner cet homme à un personnage gouverné par ses impulsions serait réducteur. Ces crises n’étant que temporaire, l’homme que vous rencontrerez la première fois sera un homme peu loquace, mais très amical. Comme le meilleur peut germer en chacun de nous, Qaleigh s’est trouvé un talent incroyable dans la production de mécaniques inédites. Dans ce travail qui gouverne toute sa vie dorénavant, il se trouve une raison de vivre, ainsi qu’une idéologie :
Un mélange étrange entre foi et technologie. Ayant été converti il y à longtemps aux préceptes Vedans, Qaleigh s’est construit une philosophie unique : Lors de la bataille des sept jours, le soleil, la lune et les vents firent cadeau de la technologie aux humains. Grâce à cette dernière, la terre fut vaincue.
Mais maintenant ? Le mal peut ressurgir de la terre comme du ciel, et si les humains veulent continuer à tenir tête aux forces démoniaques de la terre, alors ils devront se montrer plus ingénieux encore.

Le métal surclassera l’organique, c’est la seule voie possible pour l’humanité.

Seuls les plus forts survivront.


Dernière édition par Qaleigh Naläar le Dim 25 Oct - 14:29, édité 1 fois
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