[quête]Rencontre au sommet.

J'enfile discrètement les rues d'Arkady jusqu'à l'adresse qui m'a été donnée par Kaïtos. La baraque ne paye pas de mine, mais les murs sont épais; et c'est que je souhaite… Je frappe puis pousse la porte. La pièce est apparemment déserte. Un rapide examen magique me permet de confirmer c'est le cas de toute la baraque. Kaïtos ne devrait pas tarder à arriver… Je vais mettre en places quelques sécurités au préalable. Dans un premier temps, un bouclier anti-détection. Sinon, les autres sortilèges que je vais lancer vous alerter tout la ville. Par-dessus cela, j'insonorise magique les murs, le plafond, le plancher et la porte. Aucun son ne peut sortir de cette pièce, même si quelqu'un hurle. Pas mesure de précaution, je place une série d'alarmes anti-intrusion et antimagie. Si quelqu'un tente de pénétrer où de lancer un sort sur cette pièce, on sera prévenu dans la fraction de seconde. Pour enchainer, je mets en place également un blocage anti-téléportation, destiné à empêcher les intrusions indiscrètes. Je pense que dans l'ensemble, cela devrait suffire – tout du moins, je l'espère, sans quoi on tombera sur un adversaire un peu trop gros pour nous… Bref. Je repense aux informations que j'ai collectée tout à l'heure. Un gisement d'artefact surpuissant… Et tout le monde qui veut le chopper. Voilà qui promet d'être fort intéressant, non? De quel côté nous placeront-nous? Bref, trêve de bavardage. J'entends frapper à la porter (l'insonorisation est à sens unique). Ce doit être Kaïtos; allons lui ouvrir….

J'avais précipitamment quitté le vaisseau de Segismundo pour me rendre à Arkady, non pas pour aller directement à la cachette que j'avais indiqué à mon homologue de Babel mais plutôt pour retrouver un vieil ami que je n'avais pas vu depuis une éternité. C'était Gunar le forgeron, c'était grâce ( ou à cause ) à lui que j'avais un bras fait d'artefact et de chair. En effet avant je possédait un brassard d'artefact me protégeant le bras, comprenant alors les limites d'une armure partielle j'avais fait appel à ce vieux forgeron qui réussit avec une technique fort douloureuse à fusionner l'artefact avec mon, bras ce qui eut pour effet de décupler les forces de mon bras gauche ainsi que de le rendre presque incassable, le seul problème était que depuis un esprit plutôt pas commode me hante. Mais tant qu'il ne prend pas le dessus sur moi il n'y a pas de problème. Je me rendis donc à sa forge, je me souviens parfaitement du chemin mais ne pensais pas que le quartier était aussi mal famé, je rencontrais des personnes trainant par terre, des enfoirés de première battant un homme dans le coin d'une rue, je me serais volontiers interposé mais leur nombre était trop important, même pour moi.

J'arrivais enfin près de l'endroit tant rechercher et les larmes succédèrent rapidement à la surprise en voyant les lieux. La forge-boutique était défoncée de partout, les restes d'un incendie avaient marqué de noir tous les murs ainsi que les alentours du bâtiment. Une femme passa par là et me vit pleurer, je pleurais car Gunar avait été pour moi en plus d'un forgeron un mentor et un de mes meilleurs amis, j'avais l'impression que le sort s'acharnait une fois de plus sur moi, après Ameth, ça avait été Hylios, après Hylios Isildur, après Isildur Hiruma et maintenant Gunar. Comment réagir dans te telles conditions ? Le femme m'expliqua qu'une bande de voyous avait saccagé la boutique et violemment tué Gunar. Le souvenir de la petite bande me remonta alors à l'esprit, celle qui agressait l'homme dans le coin d'une rue. Je courais donc en direction de la petite ruelle et vis le groupe d'une douzaine d'homme lyncher une personne à terre. J'engageais alors la parole d'un ton hostile alors que mes larmes commençaient à sécher.

"Vous connaissez un forgeron du nom de Gunar ?"

"Gunar, ouais c'est celui qui avait sa boutique pas loin de là, on l'a détruite la semaine dernière, tu lui voulais quoi à cet enf..."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase car déjà les griffes de ma main gauche venait de lui lacérer le coup, sous le coup de la surprise les autres hommes ne réagirent pas puis en un instant me sautèrent dessus. Et l'un après l'autre je leur lacérait le corps fou de rage. Quand j'eus fini ma sale besogne il était l'heure de mon rendez-vous, j'étais couvert de sang, en colère, il ne manquerait plus que Babel me tourne le dos pour combler le malheur qui semble prendre plaisir à m'entourer. Je frappe, la porte s'ouvre, je fais un bref regard à Segismundo. J'entre dans la pièce en laissant tomber en même temps quelques gouttelettes d'eau sur le sol. Je n'ai pas envie de parler, j'attends donc que Babel engage la conversation.

Dès l'instant où Kaïtos franchit la porte, je compris que quelque chose n'allais pas. Le sang sur ses vêtements? Le regard plein de haine mêlée d'amertume? Le fait qu'il s'enferme dès son arrivée dans un silence mutique? Ou peut-être le mélange de tout ça? Qui sais. Bref, une tuile venais de lui tomber sur la tête, et son monde venais de s'écrouler tout autours de lui. Dans ces moments-là, on ne sait jamais vraiment quoi dire, ni vraiment quoi faire. Laissant planer le silence un petit instant, je me décidais à engager la conversation.

-Eh bien, mec… On dirait que t'en as vu des dures. Je suppose que tu n'as pas envie d'en parler… Alors attaquons plutôt sur les sujets qu'on devait traiter. A commencer par les infos que j'ai récoltées ici. Un conflit se prépare, si j'en crois mes sources. Et j'ai toutes raisons de les croire… L'un des plus grands gisements d'artefact à été détecté par ce bâtard de Duncan. Dans les environs du Lac de Plénitude… Tien, je t'ai fait un dossier avec toutes les infos synthétisée.

La nouvelle n'as pas l'air de le réjouir plus que ça. Je le comprends. Moi non plus, je n'ai pas particulièrement apprécié la nouvelle, avant de me rendre compte du pouvoir que cela pouvais nous conférer si on la tournait à notre avantage. Bref. Ressassant un instant mes pensées, je reprends la parole pour lui expliquer mon plan.

-Il est clair qu'on n'as pas l'intention de laisser Duncan garder cet immense tas de pognons pour lui tout seul. Et encore mieux: on n'est pas les seuls dans ce cas. La Coalition, ouais, t'as bien entendu, la Coalition monte aussi un assaut contre Duncan. C'est l'occasion ou jamais de le faire tomber en d'obtenir un sacré paquet de blé et de prestige. Il suffit qu'on s'associe à la Coalition pour faire chuter Duncan, puis se renverser contre cette organisation qui sera sacrément affaiblie par ce combat. Voir même de ne pas se retourner contre elle, mais de la manipuler à notre intérêt… Si on se retrouve en position de force à la fin des combats, on peut négocier ce qu'on veut. La mine, mais pas seulement: la paix… Et pourquoi pas un fuckin'bout de terre? Après tout, même si le complexe Babélien est immense, il reste en territoire Vedan… Et même s'il est foutuement bien protégé, on n'est jamais à l'abri d'une guerre civile, d'une révolution… D'un truc à chier, quoi. Du moment qu'on a le fric et la terre, on a le pouvoir, tu comprends ça? Si on la joue bien, on dicte nos conditions et on est les maîtres. D'un autre côté, Duncan aura non seulement subi un sévère échec militaire, mais également tout ce qui s'ensuit… La population se révolte déjà ici et là. On finance ces putains de mouvements de résistances, on est bien placé pour le savoir. Si son armée est défaite, et non seulement défaite mais défaite sur son territoire, toute son autorité va s'effondrer. Le moral des troupes va être en chute libre: non seulement une défaite, mais une défaite sur son territoire. Il perd une source de revenus majeure, une base militaire importante, son intégrité territoriale est passablement menacée… T'ajoute ça à la guerre contre les Karnaks qui s'enlise, les troupes qui ne suivent plus, l'arrière qui se révolte et cesse les ravitaillements… Et le voilà chu. D'autre part, si on a besoin du soutient de la Coalition, on peu également facilement s'en dégager… Alors, t'en dis quoi?

Je me rends compte avoir beaucoup parlé. Et pendant mon discours, Kaïtos a frémis plusieurs fois, comme des mouvements d'humeurs. Certes, le plan n'est pas sans risque. Mais c'est quand même le genre de truc qui peut nous porter à notre apogée, non? Eh puis, croire qu'on peut faire la guerre contre Duncan seul est complètement irréaliste… Certes, le pouvoir des guildes en général et de Babel en particulier se renforce chaque jour, mais nous sommes encore loin de pouvoir mener une guerre ouverte.

Spoiler:

Je regrettais d'être dans cet état pendant un entretien des plus important pour Per Nebulas, en effet j'avais été motivé tout le voyage en réfléchissant à qu'est ce que j'allais pouvoir dire à Segismundo, mes mots étaient choisis mais les récents évènement ici à Arkady me firent tout oublier. J'écoutais donc le chef de Babel parler toujours avec cet air enthousiaste qui ne le quittait pas. Il me donna un dossier sur le gisement d'Artefact au lac de Plénitude convoité par Duncan et par la Coalition, bien sur j'étais déjà au courant grâce à mes récentes aventures en territoires Terkals mais je faisais mine d'être ignorant et attendais plutôt qu'il finisse son long discours. Segismundo disait beaucoup de choses vraies mais aussi quelques arguments auxquels j'étais totalement contre, je levais donc les yeux vers lui et quittais enfin mon air nonchalant et m'intéressais enfin à la discussion. Je quittais mon état végétatif pour rentrer pleinement dans la discussion et convaincre Babel de ce que je pense. Je me levais donc pour me mettre à la hauteur de Segis puis pris la parole.

" J'étais déjà au courant pour le gisement d'Artefact découvert au lac de Plénitude et je comptais aussi t'en parler car je comptais bien sur réagir. Mais je suis déçu de voir que tu n'as pas les mêmes aspirations que moi. Certes je ne laisserais jamais Duncan contrôler ce gisement car il deviendrait grâce à cela le maitre de Syren sans aucuns problèmes, mais je ne compte pas non plus laisser la Coalition s'en emparer. C'est pourquoi je suis venu ici dans l'espoir de renforcer notre alliance, entre Babel et Per Nebulas pour former un organisme indépendants des autres pays, car comme tu l'a dit les guildes sont encore soumises aux pays qui les accepte dans leurs territoires. De plus elles sont prises pour de simples petites organisations ou petits groupes sans intérêts, et je veux remédier à cela. De plus en t'alliant à la Coalition, si vous perdez, Babel perd et avec elle de nombreuses personnes qui croient en vous en ce moment ne le feront plus. De toute façon c'est clair pour moi, je ne laisserais pas la Coalition ou Duncan nous marcher sur les pieds c'est pourquoi je compte m'opposer aux deux, Duncan car c'est un vrai connard et la Coalition car c'est à cause d'elle que j'ai perdu toutes les personnes qui m'étaient les plus chères. J'estime aujourd'hui que en s'alliant Per Nebulas et Babel sont capables de rassembler assez de troupes pour s'opposer, c'est à nous de modeler le monde, pas aux tyrans."

Je venais de me rendre compte que j'avais beaucoup parlé, peut être autant que Segismundo ce qui n'était pas du tout à mon habitude. Je regardais l'homme qui semblait surpris de ce que je venais de dire, il était vrai que ce que je proposais était fou et risqué.

Le discours de Kaïtos m'as, je l'avoue, ébranlé durant quelques secondes. Je laisse planer un petit silence. Ce qu'il dit n'est pas forcément faux, mais… Comment dire… Absurde? Idéaliste? Cela me rappelle le Karnak Chay Ghevarha, qui avait tenté de se rallier les foules pour renverser le Pharaon. Ce courageux rebelle s'est battu jusqu'à sa mort pour ses idéaux; c'est-à-dire environ trois mois, le temps que la Légion le rattrape et lui fasse la peau. C'est le sort qui attend Kaïtos. Certes, Babel commence à prendre de l'importance dans la politique internationale; Per Nebulas aussi. Mais de là à devenir indépendant… A-t-il perdu la tête? Est-il devenu complètement fou? Certes, je veux modeler le monde pour un avenir meilleur. Certes, je veux que Babel soit omnisciente, omniprésente, que l'immense tour que nous bâtissons sans cesse atteigne enfin les cieux au résident les dieux. Certes, je veux plus que tout le pouvoir, et ce foutu sceptre que Duncan nous as subtilisé sous nos yeux. Oui, je veux buter les types de la Coalition et les envoyer Ad Patres. Mais je sais une chose à propos de moi: je ne veux pas mourir. Loin de là. Je ne désire pas être une figure de proue pour une cause, le martyr n'est pas quelque chose qui me tente. Si je veux créer un futur meilleur, c'est pour pouvoir y résider. Pas pour mourir en l'abandonnant à mes successeur… Je reprend la parole répondant coup sur coup à Kaïtos.

-Je vois que tu as un rêve. Un beau rêve, je te le concède. Mais, Kaï, je t'en conjure, redescend sur Terre. Combien de membres capables de se battre compte Per Nebulas? Trois? Quatre? Pour Babel, on est cinq. Et certes, on a avec nous des scientifiques, des découvreurs, des explorateurs, des mécanos… Mais merde, on ne va pas els envoyer à l'abattoir, ce sont des civils! La flotte de Babel se compose de quatre navires célestes. En dehors de ça, on a une douzaines de régiments de vieumaurs, dont presque la moitié de vieumaurs de première génération – donc obsolète ou presque en combat… Tu veut faire la guerre avec ça?

Je le laisse méditer mes paroles durant un instant. D'habitude, c'est moi qui fais les discours, et même si je sens qu'il commence à s'enflammer pour sa cause, son discours l'a quelque peu essoufflé. D'autre part, il doit être en train de prendre conscience de sa – de notre, disons-le clairement, de notre – fragilité. Oui, nous sommes fragiles. Oui, même si nos guildes prennent de l'ampleur, elles restent encore beaucoup trop faibles… Beaucoup, beaucoup trop faibles. Pour enfoncer le clou et terminer mon raisonnement, je recommence à parler.

-Si Babel disposait de dix flottes comme la sienne, et de dix complexes babéliens surprotégés, fortifié en de véritables citadelles, qui nous permettraient de produire une centaine de vieumaurs par jours qui iraient rejoindre notre armée au combat, nous pourrions nous permettre de déclarer la guerre à un état. Mais ce n'est pas le cas. T'en rend-tu compte? Il nous faudrait être dix fois plus fort pour guerroyer avec simplement un état. Tu ne veux pas seulement t'en mettre un à dos, mais six! C'est… Absurde! Te rend-tu compte que ce n'est pas "juste" un mage avec un sceptre puissant et six pinpins que tu défie? C'est le monde entier que tu te mets à dos… Le monde entier. Je vais t'avouer quelque chose, Kaïtos. Sur le toit du monde, en terre Valkor, j'ai affronté Calypso Thanasis. C'est rare que j'aie peur en combat. Même quand Duncan a immobilisé tout les membres de Babel et Per Nebulas avec un seul sort, j'ai gardé mon sang-froid. Même quand j'ai affronté une Hydre Bicéphale, je lui ai fait face avec courage. Mais contre ce mec, je n'ai pas pu faire le moindre mouvement. Pas le moindre. Pas un pas, pas une tentative d'esquive, pas même un battement de cil. Son aura est monstrueuse. J'ai été tétanisé, pendant qu'il m'a abattu sans le moindre effort, en me foudroyant littéralement à une distance de plus de dix mètre. Il ne s'est même pas donné la peine de se rapprocher, a peine s'il a daigné me jeter un regard. Et c'est ce monstre que tu veux défier. Ce monstre, plus celui qui fait partie des mages les plus talentueux du monde avec L'Emeth Ténébreux et le Seigneur Dragon Amandeus. Plus cinq autres héros tous plus fort que toi, plus l'armée de six pays! As-tu seulement conscience de ta folie? Je t'en prie, reviens à la raison…

Avoir évoqué le souvenir de mon combat contre Calypso me donne des frissons. Ne serait-ce que me remémorer une telle puissance… Juste après que je sois tombé, Mehyt et Jake, qui me secondait, avaient tenté de se coordonner pour l'abattre. Peine perdue, Jake massacré juste après moi, et Mehyt dans la foulée. Sans même se fatiguer… Un monstre, vous dis-je, un monstre! Bref. Cela ne veut pas dire que je ne veux pas abattre Duncan et la Coalition. Simplement, un affrontement frontal… C'est juste du suicide déguisé héroïquement. Comment peut-il envisager une telle hypothèse?

-Je n'ai pas dit que je ne voulais pas la chute de Duncan et de la Coalition. Mais il faut être plus fin. Utiliser le système pour baiser le système. Utiliser la Coalition contre Duncan, créer des tensions en son sein. Jouer sur le fait que Calypso c'est déjà battu contre les Karnaks; jouer sur le sens de l'honneur de la Kahn et rallier le Baron assassin à notre cause. L'éclater, les pousser à se battre ensemble sur la charogne de l'Empire Solarien après la chute de Duncan. Et là, frapper. S'allier à l'un d'entre eux le trahir ensuite… Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'ils soient tous tomber. C'est comme une partie d'échec, Kaïtos, fonce dans le tas et tu va te rétamer. Attend patiemment et tu auras peut-être l'occasion de les mettre échec et mat. Mais surtout, réfléchis avant de faire ton choix. Car s'il s'agit d'une partie d'échec, chaque pion représente des dizaines de vies… Pour ne pas dire des centaines où des millier…

Je me rassis sur une caisse délabrée et sort une orange de ma poche, que je commence à peler d'une main, lui en proposant une d'un geste. Parler tan que ça m'as fait prendre conscience que j'avais soif. Et qu'y a-t-il de mieux pour calmer la soif qu'une orange?

Spoiler:

Je laissais parler Segis. Ce gars qui m'étais très sympathique était un monstre de parole, en effet il pouvait parler sans arrêter pendant plusieurs minutes et c'est ce qu'il fit pour me répondre. Tout emmagasiner en même temps pour pouvoir lui répondre correctement fut assez fastidieux et je mis quelques minutes moi aussi à réaliser ce qu'il venait de me dire. Je ne pouvais comprendre pourquoi il me tournait le dos, ses révélations me firent l'effet qu'on me plante un poignard dans le corps, Segis était encore le seul homme à pouvoir m'aider correctement. Ainsi tandis que je réfléchissais à ma réponse pour tenter de lui répondre je me surpris à penser que je pouvais peut être y arriver seul, j'avais déjà quelques centaines d'hommes qui servaient Per Nebulas, certes c'est très peu mais c'est suffisent pour amorcer un début de mouvement révolutionnaire. Néanmoins je décidais de garder ces idées là pour moi et ne pas tout de suite faire par de mes possibles futurs projets, il suffisait que Babel se retourne contre moi plus tard pour qu'il fasse tout capoter. Je gardais donc mon calme ne faisait pas transparaitre ce à quoi je venais de penser et revenais à mes idées initiales.

Tu parles comme si je comptais entrer en guerre contre tout le monde en même temps demain matin. Non, ce que je veux c'est montrer que des personnes s'opposent à tout cela, comme tu l'a dit nous avons déjà affronté des monstres légendaires de ce monde, toi l'Hydre et moi le Kraken, et nous avons vaincu. Nous nous en sommes toujours sortis ce n'est je pense par pour rien. Je le répète je ne veux pas entrer en conflit directe avec ces enfoirés tout de suite car je sais qu'ils bien plus puissants que moi, ce n'est pas avec mes 300 ou 400 hommes que je compte actuellement que je ferais un carton c'est sur. Mais il faut montrer, oui montrer que nous nous opposons. Nous avons déjà subit des assauts, Per Nebulas a été attaqué par les Deus Discors une guilde de bandits tous plus forts les uns que les autres. Nous les avons repoussé, j'ai même défait leur chef. Je sais que si je m'engage dans cette voie beaucoup de gens se retournerons contre moi, mais beaucoup me soutiendront aussi. Je ne suis pas naïf Segis, loin de la.

Je regardais le chef de Babel qui gobait toutes mes paroles, je n'avais aucune idée de ce qu'il pensait, peut être pensait-il que j'étais devenu fou, surement, peut être pensait-il qu'un démon s'était emparé de moi pour que je puisse dire tout cela, ou peut être qu'il me soutenait, du moins c'est ce que j'espérais. Mais en le voyant manger son orange comme si de rien n'était je ne pu m'empêcher de réagir négativement. Je lançais alors un coup de poings gauche sur le mur de pierre, mon poing pénétra le mur comme si c'était du beurre, je n'avais ressenti aucunes douleurs, mon bras gauche fait d'un alliage d'artefact, de métal et de chaire résistait à tout. Mon geste surprit Segismundo qui sembla ne pas comprendre pourquoi je venais de faire cela. Je décidais de lui raconter un peu mon parcours afin qu'il comprenne pourquoi j'en étais arrivé à de telles extrémités.

Quand j'ai quitté ma maison, mon pays pour découvrir le monde, je ne connaissais que les fleurs de cerisiers comme paysages, que les lycaons ou les kobolds comme animaux sauvages, que les Terkals comme ennemis. Je vivais dans une sorte d'îlot coupé de tout si bien que le métier de recenseur céleste vint à moi comme une évidence. Je partis donc sans me retourné heureux de découvrir le monde merveilleux de Syren. Je me souviens même de ma première vraie découverte de recenseur, c'était des rémantas. Ensuite c'est la que commença ma vie d'explorateur, je t'ai même rencontré, je ne te connaissais pas, nous avons combattu et j'ai perdu. J'ai ensuite trouvé des amis chers à mon cœur, ce qui me fit entre autre entrer dans le monde de Per Nebulas. Nous nous sommes ensuite revu au temple du savoir ou nous avons affronté chacun un monstre antique terrible, mais c'est aussi là que nous avons vu Duncan pour la première fois. Néanmoins à cette époque je me foutais un peu de lui j'étais dans mon nids ou les quêtes s'enchainaient avec les amis de la guilde dans laquelle j'étais. Seulement tout commença à s'effondre à la mort du chef de Per Nebulas, mon meilleur ami à cause du gouvernement Karnak, ensuite nous avons subit une attaque de la coalition ou j'ai perdu tous mes autres amis existants. Aujourd'hui il ne m'en reste plus que quelques un de valeurs, dont toi Segis, oui je te considère comme un ami bien que j'ai l'impression de ma faire trahir. Je n'ai pas perdu la tête sois en sur. Mais en aucuns cas je ne me tairais, jamais! Maintenant c'est soit avec moi ou contre moi.

Ma réaction était bien sur disproportionnée, je m'en rendais compte mais j'en avais marre de me taire.

J'écoutais plutôt calmement le long discours de Kaïtos. Sa propagande, devrait-je dire. Si les circonstances n'étaient pas aussi dramatiques, je pense qu'un petit sourire ironique serait monté sur mon visage. Mais le cas échant, le seul sourire que je pourrais produire est un sourire amer… Et je crois que bien même un sourire amer n'est pas du tout approprié. Garder un regard sombre et imperturbable est peut-être la seule chose à faire. Doucement, j'avale un des quartiers de l'orange juteuse, tandis qu'il fracasse un mur avec son poing. L'agréable acidité de l'orange rafraîchit ma gorge sèche, pendant que Kaïtos continue de parler, racontant son enfance. Certes, elle diffère de la mienne. Ayant grandi à Amalsys, je n'ai jamais été protégé des maux humains tels que la misère, l'injustice, où la cruauté qui sont malheureusement encore beaucoup présente dans les capitales, et plus que jamais à Aphelion. Aussi je ne peux comprendre le choc considérable que cela à du être pour lui de quitter le petit microcosme de son île Raïken ou l'honneur passait avant tout. Comme il le disais, le moment ou il a compris que la race humaine était méchante a du être terrible pour lui. Perdre Ameth a peut-être du être comme perdre un second père. Quand à Hylios… Le gamin était attachant; sa disparition m'as moi-même attristé… Mais ce n'est pas une raison.

-Eh bien, soit, je vois que tu décide de rester borné dans ta décision. Tu crois peut-être que moi aussi je n'ai pas eu de coups dur? Je crois que Babel est l'une des guildes avec le plus haut taux de mortalité… Laia, Shawn, Sven… Mais ce n'est pas une raison pour sombre dans le défaitisme. Tu reconnais toi-même qu'il est impossible de faire changer les choses avec un affrontement direct; et tu prétend que ce qu'il faut faire, c'est montrer… Je n'ai pas envie de mourir pour un symbole. Si je ne suis pas avec toi, je suis contre toi? Il n'y as qu'un sith pour être aussi catégorique… C'est faux. Faisons un marché. Battons-nous. Je t'ai dis que Calypso m'avais détruit avant même que j'ai eu le temps de faire un mouvement. Alors, comparons nos puissances, et ainsi tu pourras évaluer celle de Calypso. Si après ça, tu ne renonce pas à ta folie, je te soutiendrais financièrement et te fournirais des armes, comme aux autres groupes terroristes anti-Duncan que Babel soutient et fournit. Les alliés sont trop rares en cette période pour qu'on se permette de se scinder… Mais je te conjure de renoncer à cette folie.

Finissant d'avaler mon orange, je crée un ballon d'eau dans lequel je rince mes main poisseuses, avant de les sécher via un rapide petit sort. Je me relève alors, écarte les débris de caisse du pied et recule de quelques mètres, prenant un peu de champ. Je vérifie que Sangdragon glisse avec facilité hors de son fourreau, saisit le livre qui est mon compagnon depuis que j'apprends la magie. Je ne devais pas avoir plus de, quoi? Treize ans, quatorze? J'ai l'impression que cette période était il y a une éternité… Mes yeux cherchent le regard de Kaïtos. Nous sommes sensiblement du même niveau en combat, et il le sait. Ca promet…

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