ME G2: Ileas/Kaïtos vs Mehyt/Spade

Fils de Syren Messages : 151 Renommée RP : 397

Ordre de post

Ileas Cain

Mehyt Fadila

Kaïtos

Spade

Règlement de l'Event
Voici les principales règles du Mini-Event #2 d'Artefact RPG.

Vous disposez de 24h pour faire votre post lorsque c'est à vous de poster.
Si vous êtes dans l’incapacité de poster dans ce délai, merci de prévenir dans le sujet prévu à cet effet dans le bureau des Admins (et pas dans le post des absences).
Ceux qui ne préviendront pas et dépasseront le temps imparti subiront une pénalité d'expérience et de renommée.
Vous pouvez continuer de RP en dehors de l’Event.

Concernant la prise de la mine

Afin d'assurer votre mainmise sur la mine, vous devez éliminer le plus d'ennemis et dominer le champ de bataille.
A chaque fois que vous terrassez un adversaire qui n'appartient pas à votre camp, il vous fait gagner 1 point pour votre camp.
La victoire reviendra à l'équipe ayant le plus de point.
A vous de faire vos alliances et de savoir si vous allez planter un couteau dans le dos de votre allié du moment! (nous rappelons que le système de combat permet tout à fait de frapper son allié, et qu'en l'occurrence ça peut rapporter des points...)
Considérez que vous êtes entré dans la Grotte des Tourments et que vous n'êtes pas loin du butin tant convoité.

Tandis que les échanges de vantardises et d'insultes fusent, un homme s'éclipse discrètement le long de la paroi rocheuse pour s'enfoncer dans les ténèbres de la grotte. Probablement un opportuniste qui va tenter de s'accaparer quelques cristaux d'Artefact avant quelqu'un ne s'empare du gisement tout entier... Soudain, un second homme nettement moins discret court à son tour vers l'entrée sombre. Puis un troisième. Et quelques secondes plus tard, c'est la foule toute entière qui se rue dans la caverne. Suivant le mouvement, je pénètre à mon tour. Mes yeux mettent un moment à s'habituer à l'obscurité ambiante: les quelques torchères probablement posées là par les mineurs qui ont découvert le gisement sont loin d'égaler la lumière du jour. A mesure que la foule hurlante s'enfonce dans les profondeurs de la grotte, celle-ci se sépare en plusieurs boyaux qui divisent le groupe. Quelques mètres plus loin, le corridor se resserre: passer à plusieurs de front devient difficile. Des bruits d'acier et des cris de douleur commencent à retentir ça et là, à mesure qu'il devient nécessaire de tuer ses voisins pour avancer. Devant moi, un homme tire un poignard avec l'intention manifeste d'attaquer celui de devant. Sans réfléchir, je décide de prendre les devants: d'un geste, je déplie ma lance sur toute sa longueur et l'enfonce profondément dans le dos de l'agresseur. Ce dernier s'effondre sans que je puisse voir si il a survécu ou non: hors de question que je m'arrête pour vérifier.

Au détour d'une galerie, je débouche sur un carrefour. Un groupe de deux personnes en surgit. Le couloir devant nous n'est pas large, et tout le monde s'arrête d'un coup. Je remarque alors qu'il n'y a plus qu'un seul type derrière moi: il s'agit de l'homme qui a fait un speech idéaliste devant tout le monde un peu plus tôt. Etrangement lui et moi nous retrouvons naturellement côte à côte, face à un homme et une femme. Je jauge mon voisin du regard, me demandant si je peux lui accorder ma confiance.

- J'imagine qu'il va falloir se battre pour avancer...

Citation :: +4 XP

Elle fermait les yeux, tranquille. Cherchant sans grande conviction un certain repos qui ne viendrait pas, de toute manière. Elle était nerveuse. Et le brouhaha infernal qui éclata soudainement dans la foule confirma sa sensation. Les choses se mettaient en branle, et le sang n’allait pas tarder à couler. Mehyt se mordit la lèvre, pensive et inquiète toute à la fois. Elle n’avait aucun intérêt à pénétrer dans cette mine, où tous s’engouffrer sans même la moindre pensée. Et sa raison lui dictait une attente prudente, sous peine d’une mort aussi douloureuse que minable. Cependant, quelque chose, elle n’aurait su dire quoi, l’incitait grandement à partir, à aller voir. De la curiosité ? Un sens de la « folle aventure » aussi neuf qu’inutile chez elle ? Ou simplement une forme d’instinct ? Peut-être un peu de chaque.

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Entrée là-dedans avec sa monture sur une simple impression… A croire qu’elle devenait totalement folle à force. Mais, au moins, elle avait su dénicher un passage un peu moins visité, donc plus sombre. Mais surtout, bien moins sujet au bordel de la voie principale, dont les échos morbides, en se répercutant sur la roche humide, parvenait jusqu’à elle. Le gain. Une chose qui rendait l’être humain totalement fou… Bien qu’en temps normal il soit à peine mieux, ce côté assassin et destructeur se cachant assez bien en société, à grand renfort de formules de politesse et autres ronds de jambe hypocrites.

Tout en grognant à ce propos, elle déboucha soudainement sur un carrefour plus lumineux, mais tout aussi désert. Du moins, c’est ce qu’elle pensa jusqu’à ce qu’un bruit de pas se fasse entendre derrière elle. Puis plusieurs. Au final, ce furent trois hommes, deux Zéphyrs et ce qui pouvait s’identifier comme un Raïken, qui déboulèrent dans cet espace restreint. Trois guerriers, deux inconnus et… Canari ! Le Zéphyr à l’air original et quelque peu… Décalé qui s’était bien amusé à lui taper dessus la dernière fois que Babel l’avait traîné dans une histoire du même genre. Mais quel joie de le revoir ! Accompagné, qui plus ai, d’un confrère aux appendices emplumés tout aussi blond, mais moins aveugle et rappelant tout de même plus la colombe que le canari.

Autant dire qu’elle pouvait se considérer comme déjà morte. Surtout après les paroles du Zéphyr inconnu. Paroles n’ayant qu’un défaut, en l’occurrence : celui d’être parfaitement sensé. Elle grogna en rentrant sa tête entre ses épaules.

« … J’aurais du rester là où j’étais… Si c’est pour me retrouver dans ce genre de situation… »

Spoiler:

Je vois tout le monde commencer à rentrer n'importe comment dans la grotte, ils ne se rendent apparemment pas compte que la morte les attends pour beaucoup d'entre eux dans cette antre. Nombre de mercenaires ont rejoins ma cause mais pas suffisamment à mon goût, je ne pourrais faire basculer le monde avec si peu d'hommes mais je peux au moins montrer que certaines personnes s'opposent à des idées toutes faites. De toute façon je n'ai plus beaucoup de temps pour faire cela avant que ma personnalité ne change complètement, c'est peut être une question de semaines. Je vois Kyle qui me suis de près quand je rentre dans la grotte, les combats ont déjà commencé et c'est la cohue partout. Je décidé de m'engager dans un boyau qui m'a l'air plus désert et je tue toutes les personnes qui tentent de me faire du mal sur le chemin, si bien que plusieurs oint compris qu'il ne faut pas forcément se frotter à moi, disons que je ne suis pas non plus inconnu dans ce monde.

J'arrive enfin dans une sorte de carrefour ou plusieurs galeries se rejoignent, mais je ne suis pas seul en cet endroit, je reconnais un mercenaire Zéphyr que j'ai vu un peu plus tôt. Je reconnais un autre Zéphyr que je n'ai vu que tout à l'heure pareil, mais la différence avec l'autre est que cet enfoiré a osé me pousser en me manquant significativement de respect. Et la dernière est une femme qui me semble appartenir à Babel. Mon revolver est déjà dégainé, et pour moi mes adversaires sont déjà tout choisit, le Zéphyr aux longs cheveux blonds semble du même avis que moi, nous allons combattre ensemble bien que je pense que ces deux adversaires là ne seront pas bien faciles à battre d'autant plus qu'il me semble me souvenir que la jeune femme est la gagnant du tournoi de Babel qui s'est déroulé quelques semaines plus tôt. Courage, je suis ici pour une cause juste, je ne peux perdre. Avec courtoisie je répondis au Zéphyr aux longs cheveux blonds dont je ne connaissais pas le nom.

"En effet. Mais si nous voulons collaborer il nous faut accorder notre confiance, je me nomme Kaïtos maitre de Per Nebulas. Si tu penses que je suis un idéaliste tu te trompes, j'aimerais juste faire changer ce monde. Nous n'avons malheureusement pas le temps de parler maintenant, si tu le veux bien nous allons nous battre ensemble ici et maintenant contre ces deux là."

+4XP

Messages : 225 Renommée RP : 279 Profession : Saltimbanque

Tandis qu'il négociait encore ses prix, Spade, toujours vigilant à propos des flux de mana, se rendit compte que quelqu'un venait de rentrer dans la caverne en catimini, trompant la vigilance des quelques gardes totalement débordés par la masse humaine déjà présente. Petit à petit, d'autres l'ayant remarqué firent de même; et, en quelques secondes, ce fut un raz-de-marée vers l'entrée de la grotte. Certains furent piétinés, mourant ou tombant dans les pommes avant même d'avoir pu approcher de la source d'artefact tant convoitée; afin d'éviter de finir ainsi, Spade eut le réflexe de s'envoler, planant au niveau du plafond de la mine et dépassant allègrement tout le monde tandis que certains l'insultaient ou tentaient de lui lancer des objets qui, irrémédiablement, retombaient sur le crâne de leurs voisins. Cependant, le boyau devint vite plus étroit, plus labyrinthique; avant de subir les représailles des plus courroucés, puisqu'il était forcé de revenir à terre, il s'éclipsa dans un conduit parallèle tandis que la foule, autour de lui, se dispersait ou forçait certains passages. L'acrobate fut ravi de constater que beaucoup restaient coincés, persuadés que le chemin le plus court était la ligne droite. Voilà qui arrangeait ses affaires.

Après quelques minutes de progression - Spade avançait relativement vite, sa détection des flux de mana agissant grosso modo comme un sonar -, il tomba toutefois sur d'autres personnes provenant d'un embranchement situé tout près. Et merde... Il s'agissait en plus de réussir à passer sans les énerver. Mais, à sa voix, il reconnut le type qu'il avait poussé plus tôt. Ce qui le mettait doublement dans l'embarras; il n'avait pas dû apprécier... La deuxième personne était, à en juger par ses ailes, un Zéphyr - cette race se faisait rare depuis que Knox avait la mainmise sur Aphelion. Quant à la troisième... Ce cheval, cette catapulte... N'était-ce pas la fille de chez Babel qu'il avait joyeusement massacrée lors de l'attaque de cette Guilde contre le Divum Legi? Conclusion: il ne pouvait collaborer avec aucune des deux figures connues, et le dernier homme paraissait vaguement trop borné pour pouvoir le raisonner. Dans le genre impasse, on faisait difficilement mieux.

S'il ne pouvait passer discrètement, il valait mieux attiser les flammes de la bataille. Enerver ses adversaires, les pousser à faire une erreur. Et se barrer joyeusement lorsqu'ils seraient bien trop occupés pour le remarquer! La meilleure manière d'en arriver là restait encore de les agacer oralement avant même le début du combat, en tout cas...

Dites, là-bas, vous êtes le radin de tout à l'heure, ai-je tort? Sans vouloir vous vexer, vouloir "juste faire changer le monde", on appelle ça de l'idéalisme. Personnellement, j'appelle ça de la stupidité, mais à chacun ses synonymes... En tout cas, vous allez vite comprendre pourquoi ne pas m'engager était une erreur. Sans me vanter, naturellement.

Il se tourna vers la seule femme du groupe, et également la personne la plus proche de lui.

Bon, bah... Je sais que je vous ai déjà renvoyée chez vous une fois, mais on dirait bien qu'on va devoir collaborer pour cette fois. Ceux-là le font de leur côté, en tout cas. Par contre, avant de débuter les hostilités, j'aimerais un petit éclaircissement: COMMENT est-ce que vous comptez vous battre dans un tunnel de quatre mètres sur cinq avec une catapulte et un foutu canasson? Enfin, en ce qui me concerne, tant que vous n'allez pas vous planquer dans le fond comme la dernière fois...

Une bonne question, qui méritait en effet d'être posée... Afin de ne pas se retrouver coincé par le gros derrière de l'équidé, il se plaça légèrement en retrait, attendant le moment propice pour attaquer. D'ici là, il resterait en garde, ses massues prêtes à l'emploi.

L'atmosphère entre les quatre protagonistes se tend petit à petit. Les bruits de bousculade et les cris s'éloignent dans les couloirs avoisinants, nous rappelant à chaque secondes que nous perdons du temps ici tandis que nos concurrents s'approchent du but au fond de la mine. Je jette régulièrement des regards en coin vers le dénommé Kaïtos: celui-ci a l'air digne de confiance, même si je reste méfiant. Les types qui prétendent vouloir sauver le monde vous plantent rarement un couteau dans le dos. En l'occurrence les deux autres ont l'air de se connaître, ce qui signifie que je ne pourrais pas les affronter seuls: le renfort du Raïken est donc le bienvenu.

- Je m'appelle Ileas, et je crois que je peux te faire confiance. Tu n'as pas à te méfier de moi, je suis peut-être un mercenaire mais j'ai un code d'honneur.

Reste à analyser calmement la situation. Si mon partenaire improvisé porte un revolver dont l'usage est facile à deviner, le style de combat des deux autres est en revanche beaucoup plus difficile à appréhender. Le Zéphyr porte un équipement assez exotique, et la femme transporte à dos de cheval ce qui ressemble à une catapulte. Vu la distance d'une douzaine de mètres qui nous sépare, je dirais que cet armement lui donne un net avantage sur le mien. Il va falloir trouver un moyen de s'approcher prudemment, et rester sur la défensive le temps de découvrir plus amplement le style de mes adversaires.

Soudainement, tout commence. Le Zéphyr fait volte face et pars en courant, vraisemblablement à la recherche d'une autre issue. Sa voisine se retrouve seule face à nous, et engage alors les hostilités par deux coup de semonce. La distance encore éloigné rend ses tirs peu précis et ses projectiles viennent s'écraser contre la roche. Le signal de départ étant donné je me lance vers l'avant, tandis que Kaïtos ouvre le feu à son tour: le claquement sec de son coup de feu se répercute contre les parois de la grotte, déclenchant un véritable tintamarre. J'esquive un nouveau tir de catapulte, puis me propulse d'un battement d'aile pour parvenir enfin à portée de lance de la jeune femme. Dès que je suis suffisamment près, je tente un coup d'estoc en frappant de tout mon poids avec ma lance. La lourde pointe d'argent siffle dans l'air mais manque sa cible. Malgré son encombrant équipement, mon adversaire semble à même d'éviter une attaque à cette distance, et réplique immédiatement d'un quatrième tir. In extremis, je me jette à terre pour éviter l'attaque tandis qu'un nouveau coup de feu retentit. Un bond suffit à me remettre sur mes pieds: la situation n'est pas brillante, mais je suis au moins parvenu à m'approcher.

Misère… Se retrouvait bloqué dans un tunnel sombre en compagnie hostile était déjà une chose. Se retrouver dans un tunnel sombre, en compagnie hostile, avec pour seul soutien un Zéphyr à l’humour aussi délicat qu’une hache et au sarcasme parmi les plus déplaisants en était déjà une autre. Et à peine eut-il ouvert la bouche que, déjà, la délicieuse envie de lui éclater sa jolie petite tête de canarie contre le mur le plus proche la prenait avec une langoureuse insistance. Mais non, elle n’en ferait rien, pas tout de suite, du moins. Elle se rabattit donc sur une réplique cinglante.

« Venant d’un être disposant d’ailes dont l’envergure dépasse largement la largeur de n’importe quel être dans cette salle, y compris ce pauvre Idriss qui est bien svelte, au final, je prendrais ça comme un compliment. Je vous souhaite bien du plaisir pour tirer le moindre avantage de vos appendices plumeux dans un tel endroit. Sur ce… »

Elle posa avec douceur sa main sur l’encolure de l’étalon. L’équidé renâcla bruyamment, frappant le sol pierreux de son sabot, menaçant. Il était prêt, elle aussi. Ou presque. Maintenant, il fallait qu’elle… Mais… Où allait donc Canari ? Le lâche ! Elle aurait du se douter qu’il se barrerait comme ça ! En la laissant totalement seule et démunie. Enfin… Au moins ils en finiraient plus vite avec elle. Elle soupira donc lentement et, modifiant l’angle de tir de son arme, l’adapta sans plus dé cérémonie aux conditions imposées par le tunnel. Testant sans attendre la chose avec deux tirs dans le vide… Dommage… Elle s’étira, fit doucement craquer ses articulations, avant d’envoyer deux nouveaux coups sur le bel oiseau blanc, le ratant de peu la deuxième fois. Un claquement de langue agacé vint souligner la situation, tandis que le Canarie se fait noblement tirer dessus comme un vulgaire canard… Ma foi ! Le gibier, de nos jours, c’est plus ce que c’était. Mais, néanmoins, le fait d'avoir son éventuel allié (le seul potentiel, en fait) avec du plomb dans l'aile (faute d'en avoir dans le crâne), n'était pas ce qui l'arrangeait le plus sur l'instant. Remarque, le rôle de paratonnerre, n'était certes pas le plus enviable, mais avait une certaine utilité pour elle.

J'avais semble t-il gagné la confiance du Zéphyr étant à mes côtés, pour le moment en tout cas. Je n'avais aucune envie de me retrouver tout seul contre trois enfoirés qui m'empêcheraient d'atteindre mon but, de toute façon pour le moment je n'ai aucune raison de trahir l'homme se présentant sous la dénomination de Ileas. L'avantage était qu'il semblait plutôt robuste, le problème était cette catapulte que la fille trainait avec elle, un mode de combat plutôt étrange qui éveillait ma curiosité. J'évaluais un peu mes adversaires et mon allié et constatais que celui qui avait l'air d'avoir le moins d'expérience se trouvait à mes côtés, le problème n'était pas vraiment un problème si nous réussissions à nous couvrir et à frapper ensemble, car les deux d'en face n'hésiteront pas à essayer de faire un carton, plein de préférence. J'analyse alors la situation et après de brefs coups d'œil en direction de nos deux adversaires de décide de viser en priorité cet enfoiré de Zéphyr qui a porté la main sur moi tout à l'heure, la fille elle fait partie de Babel et même si j'ai des désaccords avec eux je garde quand même une certaine nostalgie des personnes que j'ai pu rencontrer là bas, elle passera donc après si elle ne se rend pas.

Nous commençons presque tous en même temps nos mouvements, moi je préfère ne pas bouger pour analyser au maximum cet affrontement et en tirer parti alors que l'enfoiré de première dont je ne connais toujours pas le nom se met à fuir comme un lâche, tant mieux mon acolyte en profite pour avancer, je le suis donc tandis que les tirs de catapulte font déjà un tintamarre incroyable. Je riposte donc avec aucune précision plus pour effrayer que pour blesser, le bruit est assourdissant et nous profitons de ce chaos Ileas et moi pour avancer à travers les les tirs de la femme qui se font de plus en plus précis. Mon allié tente une attaque mais échoue et il esquive aussitôt un nouveau tir de catapulte. Faisant fit de tout cela je fixe ma cible qui se trouve maintenant à porté de mon arme, celle-ci tente de m'atteindre sans succès, je pose un genoux à terre pour éviter le recul et tir. La balle siffle et touche le Zéphyr que je visais, point gagné pour moi, je me relève puis me remet en position de combat, ce n'est que le début et je sens déjà que je ne pourrais pas tenir un rythme pareil à éviter tous les tirs de nos adversaires. Il faut en finir vite.

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Dans le genre tension palpable, la situation n'était pas mal du tout. Apparemment, tout le monde s'observait sans oser faire le premier geste, de peur de mal évaluer le style de ses ennemis. Il fallait dire que, au vu de l'armement assez inhabituel du Zéphyr, sans parler de sa partenaire du jour et de sa catapulte, les craintes du camp d'en face étaient fondées: un faux mouvement pouvait s'avérer fatal. Et, tandis que la seule femme du groupe s'apprêtait à régler son accessoire à l'angle requis pour tirer correctement dans un espace si confiné, Spade se décida à être le premier à faire quelque chose de vraiment concret...

Bon, allez, si personne ne veut bouger... Moi, je vais trouver un autre chemin! Soyez gentille, retenez-les pour moi, d'accord?

Un petit salut plus tard, et cette information donnée à sa "partenaire", Spade faisait joyeusement volte-face et se barrait en courant, laissant les trois autres plots sur place... pour, finalement, manquer de se bouffer un mur par manque d'anticipation. Et merde... Il s'était tout simplement gourré de galerie en voulant repartir, et avait atterri dans un cul-de-sac. Derrière lui, des coups de feu se faisaient entendre, mêlés au fracas assourdissant des projectiles divers et variés utilisés par Mehyt pour gagner un peu de temps - ou, au mieux, changer l'un de ses antagonistes en une jolie purée sanguinolente. Mehyt Express, soupe prête à consommer!

Soupirant devant cet évident ratage, et légèrement dégoûté d'avoir manqué sa sortie d'une manière si pitoyable, Spade se décida à revenir prêter main-forte à son alliée du moment. Histoire d'embrouiller quelque peu le groupe d'en face avec des réactions totalement stupides, il émergea de l'ombre du tunnel en jonglant avec trois de ses massues; soudain, d'un large mouvement vertical, il abattit l'un des accessoires de bois vers le sol, générant une volée d'épines de roches qui sortirent de terre non loin du tireur adverse. Re-merde. Pour ne rien arranger, celui-ci lui expédia un pruneau, qui traversa de part en part l'une de ses larges ailes et lui arracha un sifflement de douleur. Décidément, l'affrontement était bien mal parti!

Oups j'avais zappé. Le tour de Ileas saute, à Mehyt de poster.

Mehyt regarda, imperturbable, son comparse se faire joliment punaiser les ailes, une balle ayant eu l’extrême bonté de lui faire ravaler sa langue. Finalement, elle prenait le Raïken en affection, elle lui devait une fière chandelle. Mais malgré ce, elle était leur opposant d’alors et, par conséquent, avait le devoir de les transformer en méchoui le plus rapidement possible. Et le plus tôt serait le mieux, en l’occurrence, car elle n’appréciait guère les combats s’éternisant, surtout en la compagnie si savoureuse du Canarie, qui eut tôt fait de se requinquer à l’aide d’une mixture douteuse, dont elle ne voulut pas savoir si c’était de l’alcool fort ou une médecine ancestrale assez peu ragoutante. Elle soupira et le fixa, flattant l’encolure de l’équidé avec calme.

« Vous comptez prendre les choses un peu plus sérieusement maintenant. Parce que je crois que ces messieurs sont tout à fait enclins à vous mettre du plomb dans l’aile si vous voyez ce que je veux dire. »

Elle sourit un instant, puis se lança en avant, poussant le cheval devant elle, au devant du Zéphyr aux ailes blanches. Un spécimen de grande beauté, assez typique, en réalité et correspondant plutôt bien à l’idée que l’on pouvait se faire de cette espèce. Mais la Colombe semblait bien décidée à jouer les oiseaux de proie. Et elle esquiva de justesse la pointe de sa lance, manquant de se faire empaler proprement. Une goutte de sueur perla à ses tempes, alors qu’elle avançait encore, tentant de s’approcher encore, frôlant le Raïken avec insolence, l’empêchant d’utiliser son arme à feu, beaucoup trop dangereuse à utiliser en de telle condition. Tirant d’un coup sec sur les rennes de sa monture, celle-ci se cabra, hennit, envoya moult coup de sabot… Pour rien, un coup dans le vent, le bel oiseau avait reculé et s’était posé un peu trop loin pour la bête à la robe souris, qui renâcla bruyamment en secouant sa lourde tête. Elle se mordit la lèvre. Et l’autre Canarie qui dansait toujours loin derrière.

C’était rageant, ça le fut d’autant plus quand, alors qu’elle faisait précipitamment reculer sa monture, elle vit tous les coups lançaient par les deux partis atterrir bien trop loin de leurs cibles respectives. Ce combat avait quelque chose de pathétique, voir de lamentable, il ressemblait d’avantage à une danse, ou à un semblant de danse qu’à une bataille. Chacun bougeant un peu n’importe comment, avançant et reculant en cherchant à recevoir le moins de coup possible, à éviter le moindre risque. De quoi rendre fou le plus patient et le plus rodé des combattants. Elle était la seule femme et celle qui prenait le plus de risque en se jetant à corps perdu dans la bataille. Et dire que les hommes se faisaient appeler le « sexe fort »… En attendant, ici et maintenant, il n’avait guère justifié un tel surnom. Bien au contraire. Mais, dans un sens, il n’avait pas tort, au vu des forces plutôt équilibrées des deux groupes, la victoire irait aux plus endurants…

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