[Quête]Le fou d'avalon II

De l'air ! Enfin ! J'étouffais dans cette cabine. En plus, cette ordure de capitaine a annulé mes pauses à cause de notre engueulade, et comme si cela n'était pas suffisant, il me précise qu'il repart dans trois jours exactement. Il doit prendre plaisir à me torturer de la sorte, où alors c'est Laia qui a fait bonne impression sur lui. En tout cas, il compte bien nous avoir a bord pour le retour, et je le soupçonne même d'être capable d'envoyer les deux mercenaires de son navire à notre recherche si on ne se pointe pas à l'heure indiquée.

C'est bien content que je débarque sur le port d'Arkady, où l'air ne sent pas le renfermé. Il règne ici une chaleur torride et je retire rapidement quelques couches de vêtements que je fourre dans un sac à dos. Il parait que les nuits sont fraiches, j'en aurais besoin. Je me sens en territoire étranger. Rien ici ne me semble familier. Tout semble... plus sombre. Plus douloureux. Plus dangereux, aussi. Mes sens sont en éveil.

Je cherche Laia du regard tout en sortant mon calepin où j'ai noté les renseignements obtenus et échangé avec ma partenaire. Mes yeux s'attardent un moment sur une ligne. "Acheter beaucoup de l'eau, il ne peut pas souvent dans la région." Je souris pour moi-même. L'air est tellement sec que cela va sans dire, mais il ne faut jamais sous-estimer le caractère "tête-en-l'air" des Vedans. Le capitaine y a pensé pour moi en tout cas, et m'a quand même refiler une gourde d'eau, mais je m'en méfie. Je relève la tête et j'aperçois la gamine. Je lui fais un signe. Parfait, elle m'a vu. Je me faufile a travers les autres passagers à sa rencontre.

Je m'excuse, le capitaine m'a fait ranger la pharmacie par ordre alphabétique. On fait comme on a dit ? Un appât et l'autre en embuscade. La nuit ne va pas tarder à tomber. A mon avis il ne travaille pas seul - un scientifique c'est faible par définition, enfin à part moi - donc on se fait ses larbins et on leurs demandent son repaire. Évidement, il s'agit de faire mieux que dans la forêt d'Orichalque, sinon on sera bon pour une bonne partie de rigolade entre deux expériences douloureuses.

Je laisse Laia partir en première. A bien y repenser, elle fait une proie plus facile que moi avec son faux air innocent. Et puis, une petite fille, c'est l'image même de la victime facile. A la limite, ils seraient peut-être même tentés de l'attirer avec une sucrerie. Je ne le lui dit pas directement mon changement de plan, de peur de l'offusquer, mais je n'en pense pas moins. La nuit commence à tomber sur la mer ardente, et nous nous baladons dans la ville. Les ombres deviennent de plus en plus imposantes au fur et à mesure que l'heure passe. Par deux fois déjà, ma paranoïa m'a fait croire à une attaque, mais c'était simplement des passants. Peut-être s'inquiétaient-ils qu'une jeune gamine cours dans les rues avec toutes ces méchantes rumeurs qui circulent ? J'essaie de me focaliser sur la tâche actuelle, malgré la beauté architecturale du coin. Je marche derrière elle, de plusieurs mètres, lorsque deux silhouettes se mettent à la suivre. L'une d'entre elle reste fort en retrait, et l'autre s'avance vers elle. Est-ce que je prends le risque ?

Je m'approche furtivement de celui rester en retrait et je lui colle la main sur l'occiput. Il tente de se débattre, mais c'est inutile. J'envoie une bonne décharge de ki dans son cerveau. Ca va l'assommer en moins de deux. D'ailleurs, l'effet est immédiat. Il tombe dans les vappes. Un adversaire de moins, et il sera en état d'être interroger. Le tout, c'est de finir le combat suffisamment rapidement sinon il a des chances de se relever et de filer à la Zéphyr. Je serre mes poings et je préviens Laia - au cas où elle ne l'avait pas déjà vu. Deux contre un, le combat devrait tourner en notre faveur.

Celui là devrait déjà faire de doux rêves, à l'autre maintenant de le suivre !

Il a un fusil à longue portée, mais cela ne m'empêche pas d'aller chercher le corps à corps. Je veux en finir vite et mon impatience se lit dans ma hâte.

Nous arrivions enfin à destination! Disons que le voyage ne m'avait pas parut long et ennuyeux mais j'avais espéré un peu d'agitation, espérant voir passer une créature céleste, quelque chose qui était si imposant que rien qu'en le regardant on sentait qu'il imposait le respect. J'étais harponneur certes, mais j'espérais plus tard me lancer aussi dans la recheche scientifique, le virus de la science m'avait surement été transmit par Samuel ou alors Segismundo allez savoir. L'idée de faire des recherches sur les créatures céleste commençait doucement à naitre en moi, je voulais comprendre comment ils vivaient, comment ils faisaient pour voler et l'idée de devenir traqueur me paraissait le mieux pour pouvoir apprendre le mode de vie... J'étais encore jeune, j'avais le temps de me décider.

Je descendais du vaisseau dans cet amas incroyable de foule, il y avait un de ces peuple! Samuel me remarqua dans la foule, venant à moi, il s'excusa pour son retard m'expliquant que le capitaine lui avait refilé beaucoup de boulot. Je lui fis un sourire, me mettant ensuite à rire, pourquoi riais-je? J'avais envie simplement, j'aimais bien Samuel, il faisait un peu grand frère paumé.

Pas de souci Sam! Allé en route! Allons trouver ce scientifique cinglé! Moi aussi je vais tenter une expérience sur lui, voir de combien de centimètres je peu lui enfoncer ma lance dans le corps en l'écoutant hurler de douleur!

Parler de ce scientifique fou me mettait hors de moi, je me demandais pourquoi... Peut-être parce que je respectais la vie et que savoir qu'un type joue avec la vie d'autre être humains me dégoutais... Je paraissais froide et sur de moi au premier regard, mais il semblait y avoir encore un cœur doux et sensible sous cette couche de glace, cette image de moi que je m'efforçais de montrer au gens.

Nous partions donc explorer Arkady, il faisait chaud, sec, tout semblait mort ou fait en acier, la technologie semblait être le mot d'ordre ici, moi qui aimais les grands espaces verts... J'ouvrais la marche, Samuel restait en retrait, il semblait donc vouloir que je serve d'appât, ça me convenais, tout ce qui se pointerait devant moi et qui me paraitrait suspect, je le transpercerais de mon hallebarde. Après pas mal de temps à marcher, il commençait à faire nuit, tout devenait plus sombre, c'est comme si cet endroit sans vie prenait vie, laissant place à des créatures nocturnes, c'était un peu flippant, mais ce genre d'atmosphère me plaisait bien, de plus j'étais nyctalope, je voyais presque aussi bien qu'en plein jour, le souci était au couché du soleil, là, je voyais beaucoup moins bien, le revers de la médaille surement. J'entendais alors des bruits de pas derrière moi, quelqu'un approchait, sans me retourner, j'avançais, faisant mine de rien, Samuel me préviendrait s'il y avait danger. Je tournais à l'angle d'une intersection, ma lance sur l'épaule en descendit, je me préparais au combat, retournant alors sur mes pas, je vue Samuel mettre quelqu'un hors d'état de combattre, il cria alors qu'il l'avait eut, il ne restait donc qu'un seul ennemi.

Ok Sam! Alors monsieur qui suit les jeunes filles la nuit... Tu veux jouer avec moi?

J'affichais un large sourire, je sentais mon rythme cardiaque augmenter sous l'effet de l'adrénaline, mes mains se serraient sur le bois de ma lance, l'ennemi avait un fusil, Samuel combattait au corps à corps et moi à mi-distance ou au corps à corps. Il était donc judicieux de rendre ce fusil inutile en attaquant au corps à corps quoique, la portée de mon hallebarde était assez longue pour l'atteindre sans trop risquer une balle du fusil et surtout, j'évitais la surprise d'une arme de mêlée caché sur lui.

Je vois le tireur vire-volter et pointer son arme vers moi. Pas de doute, il sous-estime encore ma partenaire. Il ne devrait pas. Par un exercice mental plutôt difficile, je vois sa trajectoire et je m'arrête juste avant, marquant une pause dans ma charge. Une pause salvatrice. La balle s'enfonce profondément dans la terre, à mes pieds. L'endroit fume encore.

He ho ! Time out, c'est dangereux ces machins là ! Tu ne t'abaisserais quand même pas à tirer sur un mec désarmé comme moi ? Je suis inoffensif ! Je te l'assure, sur la tête de ma mère.

J'ouvre les bras, les paumes en avant, et je continue d'avancer. Doucement, pas à pas. J'espère que ma ruse va prendre et qu'il va hésiter à tirer. Si c'est un être humain en tout cas. Parallèlement, je me focalise entièrement sur son fusil. Le moindre léger mouvement, et je me jette sur le côté. Aucun doute de cela...

Le type tourne soudainement. Sa cape s'envole - phénomène physique amusant se basant sur l'apparition de l'effet Coriolis dans un repère non inertiel - et sa balle s'enfonce dans le gras de mon bide. Je lache une exclamation. Je n'ai pas vu son fusil tirer ! Comment il a put faire ?

J'aperçois un trou dans sa cape. Un trou qui fume encore. Je vois. Malgré ma douleur, je reconnais une des fourberies de nous autre, Vedan. Qui plus est, il a visé pour mes parties vitales... Je mors sur ma chique. Ma blessure n'est pas mortelle. Elle fait un mal de chien, mais elle n'est pas mortelle. La rage décuple mes forces. Je lui fonce littéralement dessus, laissant derrière moi une petite trainée de sang. Je le frappe au foie. Une astuce de boxeur, c'est un coup qui fait extrêmement mal, et qui diminue les réflexes pour plusieurs heures. Tant que j'y suis, j'y met aussi une bonne décharge de ki. Cela comblera mon manque de puissance physique. J'ai envie de lui faire payer ce qu'il a fait. Les jointures de mon poing me font un peu mal sous l'impact et la robustesse de son corps, mais c'est un chatouillement tout au plus comparé a la blessure à mon ventre.

Tu ne t'en... tireras pas aussi facilement, ca tu peux le croire !

Je m'avance vers lui, les bras tendus. Si Laia ne se charge pas de le réduire en bouillie, je le ferais. Je ne retiens pas mes forces, et je n'ai pas particulièrement envie de jouer au chat et à la souris avec lui.

Encore une fois, c'était mon compagnon qui était prit pour cible, à croire qu'on me considérait inutile ou inoffensive... Cela m'énervait un peu, mais en même temps, je pouvais agir comme je voulais! Je fonçais sur ma cible, me cramponnant à mon immense lance faite en bois d'eden. Je vue l'ennemi tirer sur Samuel, mais il loupa son coup, j'arrivais alors dans son dos, prête à frapper comme une furie, arborant un large sourire.

Ne m'oublies pas!!

Ma lance fendit l'air, se dirigeant vers ma cible, mais j'avais mal évalué la distance, le Tireur Neksut avait simplement tourner la tête dans ma direction, voyant ma lance s'approcher de lui, mais je manquais en allonge, un coup pour rien... Il se mit alors à rire, se tournant vers Samuel en faisant onduler sa cape, tirant sur mon compagnon qui fut touché.

T'en fais pas gamine, je suis bientôt à toi, je m'occupe de celui la d'abord, après on aura tout le temps de jouer toi et moi!

Samuel lui fonça alors dessus et le frappa de plein fouet en imprégnant son coup de ki pour frapper encore plus fort, le Neksut ne put esquiver le coup, il avait bien morflé donc. Je me préparais à frapper de nouveau, me rapprochant d'avantage, mais l'ennemi avait senti le coup venir, reculant rapidement, faisant que mon attaque était aussi utile que celle d'avant... J'enrageais, Samuel avait été blessé et il avait réussi à frapper l'ennemi alors que moi... Je ne faisais que brasser de l'air, je manquais encore de pratique et d'expérience apparemment... L'ennemi reculait alors après le coup de Samuel, prenant ses distances, il espérait surement venir à bout de nous à distance grâce à son fusil, cette fois-ci, je ne comptais pas le louper et protéger coute que coute mon compagnon.

Entravé par ma blessure, mes mouvements se firent plus lent. Mon corps, à du mal a réagir. J'ai envie de lui dire "Avance ! Avance !" Mais rien à faire, il est TROP lent. Je vois l'adversaire lever son fusil. Il a un sourire mauvais. Bouge. BOUGE ! Nouvelle déflagration. Dans ma jambe droite cette fois-ci. Il a du remarquer que je me battais au corps à corps. En même temps c'est un peu évident. Je tombe au sol, et je pisse du sang. Je hurle de douleur -normal quoi, je suis pas une brute de guerre habitué à encaisser - mais malgré les larmes aux yeux, je saisis ma trousse de premier secours et je m'applique aussi bien que je peux à retirer la balle de ma jambe. Bon, c'est à Laia de jouer maintenant.

Son hallebarde tranche l'adversaire déjà blessé en deux. Enfin en deux, j'exagère, mais je ne sais pas s'il est encore en vie. De toute façon je m'en fous. Je boude et je tire la gueule.

Et puis d'abord, c'est bien fait pour sa gueule. Il n'avait qu'à se rendre plus tôt. Non mais je vous jure. J'en ai marre de servir de cible mouvante. Il n'est pas marqué "tirez moi dessus" sur mon front quand même ?

je crache un peu de sang sur la dépouille, enfin dans la direction. Je suis toujours assit, j'aurais du mal à l'atteindre. Je chauffe une aiguille avec une flamme que je fais moi-même - un sort de stérilisation, très pratique en condition de survie - et je me recouds la plaie après avoir stopper l'afflux de sang par un garrot. Voilà, c'est fait. C'est un peu grossier, mais j'améliorerais le rendu plus tard. Il y a de la magie patchwork pour ca, mais les Vedans n'ont pas fort développé ce point là. On a beau se dire les meilleurs médecins du monde, c'est peut-être légèrement se sur-estimer. Mais très légèrement hein ! On reste dans le top 6 des civilisations.

Je retire ma blouse ensanglanté - encore une à jeter ! - et je me palpe ma blessure au ventre. Heureusement, c'est dans le gras, et la balle est ressortie un peu plus loin. C'est un région peu irrigué par le sang, mais difficile pour moi de me soigner dans cette région. Je décide de recourir aux runes pour m'aider, après avoir bandé la blessure ouverte et m'être aspergé de désinfectant - CA FAIT UN MAL DE CHIEN ! Les runes commencent à faire leur effet. Le processus de guérison naturel est accéléré, mais je ne dois pas en attendre plus. Je tâte ma jambe. Un peu dur de me lever mais j'y arriverais.

Tu as des bobos ?

Je la regarde dans la pénombre. Elle est indemne. C'est une bonne chose. On ne peut pas en dire autant du tireur. Je me traine vers lui et j'inspecte ses blessures. La dernière est particulièrement dangereuse pour lui. Je lui mets un bandage rapidement, sans autre soin. Je ne suis pas du genre à utiliser toute ma science sur ceux qui m'ont tiré dessus. Le service minimum, point barre. Des curieux se rassemblent autours de nous, malgré l'heure tardive. Je commence par leur parler à voix haute avant de discuter avec Laia, plus bas, des préparatifs.

Vous pouvez appeler la police ? Ou tout organisme chez... vous... qui si rapproche ? Cet homme est impliqué dans les récents enlèvements.Je me tourne vers ma partenaire, mon ton baisse naturellement. Laia, occupe toi du deuxième, et va le cacher un peu plus loin. Je ne fais pas confiance aux méthodes des policiers par ici. On va l'interroger nous-même demain. Ligote le bien, il ne faut pas qu'il s'échappe.

Me comprennent-ils sous mon accent étranger ? Il semblerait, puisqu'un officier arrive rapidement et nous posent des questions. Il a l'air plutôt énervé, il dit qu'il n'est pas en état d'être interrogé et que cela va nuire à la vie des otages. Je suis toujours occupé à arranger ma condition, aussi je ne parle pas du deuxième larron. Mais je le regarde dans les yeux et je lui dit.

On s'en occupe. On reviendra demain pour la prime, vous pouvez nous la préparer en grosses coupures ? Tant que vous y êtes, vous savez où on peut dormir pour la nuit ? Il n'est pas question pour nous de prendre la route à cette heure tardive je suppose.

L'officier se retient de me filer un coup de poing. Est-il intimidé par mes paroles courageuses, impressionné par ma vantardise ou me prend-il en pitié à cause de mes blessures ? Je n'en sais rien, et je m'en contrefiche. J'ai d'autres occupations en tête en ce moment. Dormir, par exemple. Et préparer de quoi marcher dans le désert. Les otages sont probablement loin de la ville. Du moins, c'est ce que je ferais si j'étais ce... Imhotep.

Un autre coup de feu, je vue alors Samuel s'effondrer sur le sol, son sang giclait de sa jambe, il ne pouvait surement plus tenir debout, mais une tel blessure ne le tuerait pas ce qui me rassurait déjà pas mal. Ce Neksut ne semblait pas très fort, mais était-ce du a une mauvaise organisation de notre part pour qu'il nous tienne autant tête? J'avais la rage, mon compagnon prenait encore les coups pour moi, je pouvais me défendre seule! J'étais là pour le protéger pas l'inverse. Je fonçais alors sur le Neksut, ne me souciant de rien d'autre, gardant un seul objectif en tête: tuer l'ennemi, le transpercer, en faire de la charpie. J'avais rarement eut autant la haine.

Mon pied frappa le sol avec force, stoppant ma course, ma lance tourna autour de moi pour prendre de l'élan et d'un coup, elle fondit sur l'ennemi. Le Neksut recula sous le choc; je l'avais enfin touché! Un sourire de satisfaction aux lèvres, je contemplait ma cible, mon sourire s'évapora rapidement, il avait bloqué le coup avec son fusil, mais la lame de mon hallebarde avait fendu la garde de l'arme, son fusil si pratique était maintenant inutile. Il recula avec force, arrachant son arme de la mienne, sortant ensuite un sabre de sous sa cape, me fixant avec haine tout en grognant tel un animal enragé. Il avait autant la haine que moi? Tant mieux!

Il avança alors sur moi, levant son sabre, je reculais alors, ramenant ma lance vers moi en laissant frotter la lame sur le sol dans un bruit strident assez sinistre. L'hallebarde tourna autour de moi, la tenant à deux mains, préparant mon assaut en y mettant toute ma rage. Le coup fila à toute vitesse, frappant l'ennemi au niveau de l'épaule avec force, faisant jaillir son sang, l'obligeant à lâcher son arme, enfin, son bras ne tenait à son corps que par un morceau de chaire, j'avais éclater son épaule a l'impact du coup. Le Neksut tombe enfin au sol, à bout de force, je pose ma lance sur mon épaule et avance vers mon compagnon, l'écoutant râler, se plaindre d'être toujours la cible de nos ennemis, j'étais de son avis, je voulais le protéger et j'en avais les capacités alors pourquoi fallait-il toujours qu'il fonce dans le tas? Je soupirais en l'écoutant se plaindre, souriant en même temps, j'étais contente: il allait bien. Il me demanda si j'étais blessé, je fis un sourire, essayant de lui montrer que je compatissais pour lui.

Oui je vais bien, aucun bobos à signaler comme tu dis... Et toi? Sa va aller?

Il se dirigea alors vers ce qui restait de notre adversaire, je me disais alors que pour en tirer des informations, j'aurais du y aller moins fort... C'est alors que Samuel m'étonna comme jamais, il soignait l'ennemi, enfin lui donnant juste les premiers soins, il voulait donc s'en servir comme indique. Des gens arrivèrent alors autour de nous, se demandant ce qui venait de se passer, je les regardais en silence, certains me dévisageaient, en même temps j'avais du sang de ce Neksut sur le visage, pas très discret avouons le... Samuel me dit alors doucement d'aller cacher le deuxième dans un coin et de le ligoter, l'autre servirait donc d'indique. Sans attendre, je m'éloignais de la foule, silencieuse, ne disant rien à personne, je n'avais même pas répondu à Samuel, préférant agir rapidement. Je marchais donc paisiblement, arrivant vers l'autre couché sur le sol, ma lance se souleva de mon épaule et j'attrapais ce... Type? En enfonçant la lame de l'hallebarde dans ses vêtements sans le blesser, le soulevant ensuite du sol pour le trainer dans une ruelle. Je continuais à marcher jusqu'à la sortit d'Arkady, il valait mieux planquer le corps à l'abri des curieux. Je le ligotais donc en le cachant sous une montagne de déchets d'un restaurant, ça puait, ça collait, l'endroit parfait pour planquer une créature pareil, enfin à mon avis, et j'avais généralement de bonnes intuitions pour ne pas dire que j'en avais toujours.

Je retournais ensuite sur les lieux du combat, m'essuyant le visage pour enlever le sang de l'autre, la lance sur l'épaule. Samuel discutait avec un officier de l'ordre et semble en grande conversation, l'officier semble mécontent de notre petite intervention mais Samuel ne s'en occupe pas trop, lui demandant ou passer la nuit. Je me postais alors à coté de lui, soupirant puis lançant un regard noir à l'officier. Puis, je me forçais un peu, cherchant à faire apparaitre des larmes à mes yeux.

On voudrait juste savoir où passer le nuit...
Pour une enfant, il n'est pas bon de se coucher tard...
J'ai eu très peur monsieur l'agent...

Bonne comédienne n'est-ce pas? J'aurais peut-être du choisir cette voie, enfin l'aventure et le harponnage est tout de même plus plaisant je trouve et je me fais de chouettes amis tel que Samuel. L'officier fut alors touché par ce que j'avais dit, il nous indiqua alors une auberge pas loin de là où nous étions en disant qu'il nous payerais la chambre afin de s'excuser pour cette petite mésaventure, surement prit de pitié pour moi, ça avait quand même du bon d'être sous estimé. Je fis un sourire à Samuel, pressant le pas pour qu'on y aille, je voulais qu'il puisse être tranquille pour s'assurer que ses blessures n'étaient pas grave. En marchant, je me tournais vers lui, entourer de foule, je devais faire attention à ce que je disais, c'est incroyable le nombre de gens qu'il y a la nuit ici!

J'ai emmené le colis en lieu sure et je l'ai bien attaché, on ira en prendre des nouvelles demain d'accord?

Laia s'esquive avec le type que j'ai assommé et reviens plus tard. Elle fait de beaux yeux au policier qui se calme encore plus. Elle a peut-être sauvé ma peau. C'est possible. J'engage une conversation avec une dame qui vient à moi, puis Laia me fait parvenir son message "codé". Je lui souris et je mets ma main sur sa tête, et je frotte vigoureusement.

Ok, tu as bien fait. La madame à côté de moi tient une auberge. On y passera la nuit, elle nous fait un rabais parce qu'on a bien travaillé. Elle est contente que la rue soit débarassé de ces Neksut. Une histoire de gosses d'un empire qui a disparu, enfin d'après la légende... L'important c'est que c'est dans nos moyens. C'est ce qu'on préfère, nous les Vedan !

Je lui fais un clin d'oeil et je suis la dame Karnak, très charmante. La nuit passe rapidement, et elle est très réparatrice pour mes blessures. Au petit matin, je m'examine et je suis plutôt satisfait. Marcher me fait encore mal, mais c'est mon ventre qui me préoccupe le plus. La douleur est plus... insidieuse. Je crains l'hémorragie si je bouge trop. Je dois faire attention. Je récapitule les quelques provisions à rassembler pour le désert et je pars interroger le prisonnier. Seul. Je préfère... que Laia n'y assiste pas. Je le traine dans une ruelle sombre. Je lui fais comprendre que s'il me fait repérer, c'est un homme mort, parce qu'il s'agit bien d'un homme.

Bon l'ami, que les choses soient bien claires entre nous. Tu parles, je te laisse la vie sauve. Tu te tais, et je te dissèques vivant. Crois-moi, les deux cas seront un véritable plaisir pour moi, mais l'un est sans douleur. A toi de bien choisir. De toute façon, ton maitre n'est pas du genre à secourir ses subalternes, je me trompes ?

Un long silence se fait. Je ne soupire pas, j'arbore un sourire. D'une certaine manière je bluffe un peu. J'ai besoin de ces renseignements, je ne veux pas le tuer. D'un autre côté... il y a bien une ou deux techniques potentiellement dangereuses que j'aimerais tester sur un être humain. Pour voir. J'approche ma main de son crâne mais il baisse les yeux.

D'accord. Je... n'ai pas le choix n'est-ce pas ? Je... devais conduire la proie d'Osiris - le neksut - dans des ruines à une demi-journée d'ici. Les ruines... d'Avalon.

A ces mots, le karnak frémit un peu. Je me demande pourquoi. J'ai vaguement entendu parler de cette cité en ruine qui fut autrefois le siège d'une civilisation maintenant disparue, mais j'avoue ne pas en savoir plus. Je le libère de ses liens après avoir vérifié qu'il n'a pas d'autres armes sur lui.

Tu nous y conduiras. Tout est déjà préparé. En route, et gare à toi si tu essaye de nous trahir. Je ne suis pas un gentil docteur.

Notre destin peut continuer !
[je te laisse commencer le prochain post, comme ca si tu veux tu peux rattraper le post en plus que j'ai fais ici et qui est la liaison avec la prochaine partie. Ca te va comme ca ? Sinon, tu peux aussi poster ici sti veux :p ^-^

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