Premiers pas en tant qu'indépendant... [PV]

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Le navire du Dieu du Tonnerre recherche un équipage! L'époustouflant drakkar "Thor" mouille à quai et attend des bras pour aller conquérir les mers de Syren! Bien sur, les heureux élus ne partiront pas seuls, non! Comme si la chance d'obtenir le droit de naviguer au sein de pareil vaisseau ne suffisait pas, ils auront de plus la béatitude de rencontrer son puissant Capitaine, Valrik l'Ecumeur Céleste! Même la Mer des Brumes, plus coriace d'entre toutes, ne l'est pas encore assez pour l'effrayer, et il en connait les dangers par coeur pour l'avoir déjà milles fois parcourues. Armé de Bâelmüth son mar... Heuum... de Valafar, sa terrible épée magique, nulle équipage ne pourrais être plus en sécurité qu'à ses côtés!

*Un coup d'oeil lourd de reproche, un coup de poignard d'un bleu glacial à l'adresse de l'orateur qui -Thurdvalrik aurait du s'en douter- ne savait pas empêcher sa langue de frétiller tant qu'elle s'échappait vers quelques fantaisies sur lesquelles il avait pourtant été clair. Etait-il tant important pour ce Gunnard que le Capitaine porte un marteau? Quelle idée! Lui n'en voudrait pour rien au monde, possédant déjà l'arme qui lui était destinée, selon son propre jugement. En effet, le Zéphyr était persuadé dès la première prise en main qu'il ne pourrait en trouver d'autre mieux adaptée, comparant son maniement à un délice comparé à toute autre arme qu'il avait pu essayer.

Après réflexion, il valait mieux empêcher cette mascarade de se poursuivre. Quoi que... il lui était réellement nécessaire de trouver un équipage, et il ignorait comment procéder. Surtout étant donné ce qu'il attendait des hommes qui arpenteront le pont de son drakkar. Un vaisseau de construction Zéphyr en fait, d'un blanc immaculé. Mais Valrik, élevé sur ces iles froides et où la nature difficile rend les hommes robustes, ne pouvait parler de son propre bateau sous un autre terme que celui de drakkar, tout simplement. Soit. Il fallait au moins calmer le Valkor au bagou prononcé. Pensant que se lever et s'approcher calmera instantanément le Valkor, trop sur de ses capacités d'intimidation, se retrouve surpris que celui-ci poursuive de plus belle.*

Ô... mais voilà qu'il approche! Il vous accorde la grâce et la félicité de pouvoir l'apercevoir, que les Dieux le bénissent pour cela. Merci, de nous accorder pareil privilège! Voyez, de vos yeux ébahi, cet être à nul autre pareil! Ah-ah, je sais, ces ailes majestueuses n'ont pu qu'attirer votre attention au premier abord, mais ne vous y arrêtez pas. Regardez mieux encore, cette robuste constitution, cette beauté virile, cette toison argentée telle les chevelures des héros de légende! Parmi lesquels il ne pourra que s'ajouter et dont il fait déjà partie pour moi, tant ses talents et son courage n'ont nuls pareils.

*Il s'était approché à pas lents, sinon il aurait certainement entamé une course dont une bande rouge aurait signalé l'arrivée, par le fil de sa lame. Une manière de se maitriser, même si sa machoire crispée ne peut qu'indiquer son mécontentement. De plus, on l'observe, forcément... L'attention que le pître attire sur lui ne fait que s'additionner au fait que quelqu'un de sa race ne peut pas réellement passer inaperçu par ici. Devant un public, il ne peut pas réellement se permettre d'étriper l'orateur auto-proclamé comme il le voudrait. Mais ce n'est pas encore terminé...*

Mais ses qualités ne s'arrêtent pas là. Bien entendu, il a grand coeur, et m'a moi-même aidé à de nombreuses reprises, quand je m'étais mis dans les pires des situations... Je me souviens notamment l'avoir vu une fois, adolescent à peine, étriper un molok à mains nues pour me sauver de ses griffes. Une autre fois, il découpait en tranche une armée de walkyrie qui en voulait à ma peau, avant même que je n'ai eu le temps de réclamer son aide! Bien sur, tel que vous le voyez, il n'en a pas l'air, je dois bien vous l'accorder. Mais ce visage tendu et ces sourcils froncés ne sont dû qu'à la fatigue, vous vous imaginez bien qu'il n'est pas tous les jours facile de voyager à mes côtés, avec la déveine qui est mienne.

*Les bras du Zéphyr se croisent, et il incline la tête insistant de son regard pénétrant. Dans le même mouvement, ses ailes jusque là resserrées autour de ses épaules comme une cape s'écartèrent un peu, juste de quoi laisser visible ce qui pourrait sembler être la crosse d'une arme à feu, mais qui se révèle en fait être la poignée de son épée. Cela lui semblait être un message clair. "Arrête maintenant, sinon...".*

Ah, je me souviens de la première fois où je l'ai vu, et où comme vous je fus stupéfait! Cette apparence dédaigneuse, cette tête haute et cette austérité apparente, mêlé avec ce charisme époustouflant qui émane de lui... ça ne peut que laisser sans voix!

*Soudainement, le visage de Qvist part rejoindre la texture boisée d'une table. Une main s'y applique, et un visage encadré de filaments d'argent s'approche de l'oreille du Valkor. Il chuchote quelque chose d'inaudible pour autre que l'intéressé, mais le contenu ne reste pourtant pas secret.*

Quoi? Que moi j'y reste, sans voix? Sinon vous me couperez les... ah, ce serait facheux, effectivement... Bien, Seigneur Valrik...

*La pression se relâche, laissant Gunnard se redresser. Ce dernier prit même la peine de se défroisser la tunique, avant même de tenter de se placer en dehors du courroux du Zéphyr. A croire que ce Qvist ne sentait pas le danger... Une torsion d'oreille afin de le faire réfléchir un peu sur les intentions du "Viking Ailé", comme il s'était moqué à l'appeler plus tôt. Il le tire ainsi jusqu'à la table à l'écart qu'il avait quitté à l'écoute du discours engagé. Le pose sans ménagement sur un banc et lachant sa prise, cessant la longue série de "Aïe", "Ouille" et autre "Par pitié" parsemant un monologue sans structure qui était parvenu à lui agacer les oreilles sur le court trajet qu'ils venaient d'effectuer.*

Je... je ne comprend pas, Seigneur Valrik, j'ai pourtant bien fait tout comme il fallait!

Suffit! Il suffit, je ne veux plus t'entendre. Jamais! Considère toi comme payé, et sois heureux que je parvienne à résister à l'envie de t'étriper! *Ajoute entre ses dents, tout en s'éloignant vers la sortie...* ...je sais pas ce qui me retiens mais...

Seigneur Valrik! S'il-vous plait! Je ferais attention, je vous le promet! Seigneur Valrik! ... Encore un... Rha, pauvre pauvre de Gunnard Qvist, ça oui!

*Mais Thurdvalrik a déjà quitté l'endroit, ne se retournant même pas à l'appel de son nom. Il avait quelque chose d'important à faire. En effet, il n'était pas plus avancé, et devait toujours se mettre en quête d'un équipage... Et avec la fatigue qu'il trainait depuis le drame où père, frère et oncles avaient péri, quelque chose lui disait que la journée risquait encore de s'avérer fort éprouvante...*

Spoiler:

*Et de fait, éprouvante, elle l'avait été. La nuit était tombée à présent, et c'est tout en se demandant s'il prendrait une chambre en ville ou s'il se donnerait le mal de retourner à son entrepôt, qu'il déambulait dans les rues de Ragnarok. Il revenait du port et de ses alentours, ses recherches d'hommes d'une trempe suffisante pour embarquer à ses côtés n'avaient rien donné. Et s'il s'était avéré trop exigeant? Non. Plutôt se débrouiller seul que de revoir ses exigences à la baisse aussi tôt. L'Ecumeur ne devait pas baisser les bras, et poursuivre ses recherches. Car sans aucune assistance, il ne pourrait de toute façon pas arriver à grand chose, fait certain et indiscutable. Et ce malgré toute l'estime qu'il peut porter à sa propre adresse. Un ricanement à son passage le sort de ses rêveries. Une voix aux intonations moqueuse fraya son chemin jusqu'à l'oreille du Zéphyr.*

Valrik l'Ecumeur Céleste, hein? On cherche un équipage, Capitaine, hein? J'voudrais quand même bien voir ce que ça peut valoir, un tel prodige que le Seigneur Valrik, Ouahaha!

*Un grand blond, armé d'une lourde hache. Ce qu'il faisait sur cette place -qui avait tout l'air d'accueillir un marché de jour- ainsi équipé échappe à Valrik. Mais il l'avait déjà vu, lors de cette présentation ridicule, dans cette taverne. Quoi qu'il en soit, l'homme ailé n'avait pas l'intention de se laisser moquer sans réagir. Il effectue deux pas de course, se donnant un peu de propulsion avant d'étendre ses ailes et de les faire claquer, se propulsant à la rencontre du Valkor. Ce dernier ne reste bien sur pas là à l'attendre, et court à sa rencontre. Une action irréfléchie, car combattre avec la fatigue accumulée était une bien mauvaise idée. D'autant plus qu'il ne se donne pas la peine d'établir une stratégie, juste foncer dans le tas et espérer que ça passe. A peu près tout ce qu'il pouvait faire. Il tire Valafar, accrochée, comme aimantée à sa ceinture. Elle semble s'étirer alors, paraissant plus longue qu'un instant avant, lorsqu'elle n'était pas encore brandie puis abattue. Un geste menaçant dans le vide, alors que les deux adversaires n'étaient pas encore à portée l'un de l'autre.*

Je vais te découper sale piaf! A mooooooooooort!

*Le cri de guerre du sans doute hors-la-loi retentit, comme il s'avance encore à la rencontre du Zéphyr. La hache effectue un mouvement circulaire avant de venir saigner le torse du Capitaine sans matelot. La riposte est instantanée, mais son adversaire est plus habile qu'il ne l'avait pensé. Ce dernier effectue une judicieuse esquive avant de porter un autre coup, entamant le bras de Thurdvalrik cette fois-ci. La colère encore, pas assez que pour déployer la force de son Tonnerre. Avait-il de toute façon la force de l'utiliser? Sans doute pas, du moins il ne s'y risquerait pas, la dernière utilisation n'avait pas été sans conséquences... Mais il est déterminé à en finir en un seul coup. Son grand coup de tranche portera, mais sera apparemment loin d'être suffisant pour mettre le grand blond au tapis. Celui-ci se contente plutôt d'achever Valrik, le Capitaine sombrant alors dans l'inconscience.*

Ouais, comme je m'en doutais, mytho, et puis c'est tout. Ca n'en valait même pas la peine, si tu veux mon avis!

*Après quoi il quitta la scène, laissant le "Viking Ailé" seul sur le carreau. Ah ça, pour une journée éprouvante... Et dire que ça ne faisait que commencer! Et dire qu'il s'était fait étendre si rapidement, sans même avoir dit un mot. Quelle pitié, vraiment. Mais cela allait sans doute résoudre son problème. Au lieu de louer une chambre ou de retourner à l'entrepôt, il était maintenant probable qu'il dorme là, à la belle étoile, malgré lui.*

*Il se réveille dans un lit douillet, par l'effet de la lumière du jour perçant ses paupières. Des rideaux viennent d'être tirés pour son plus grand déplaisir. Thurdvalrik aurait encore bien pris quelques heures de repos, si cela n'avait été que de lui. Il fallait dire qu'il n'avait que peu pris le temps de se reposer dernièrement, que du contraire. Ses efforts avaient été grands. Et puis, après tout, n'avait-il pas frôlé la mort à peine une semaine plus tôt, voyant ses jours défiler alors que le dernier était venu? Presque... car à la fin, son propre décès n'eut pas lieu, laissant place à quelques contusions, un esprit plus torturé que de coutume, sans parler de ces cheveux couleur blé qui avaient pris la teinte de l'acier. Ce furent d'ailleurs sur ces évènements que ses rêves se portaient. Mais cela, c'était avant que le soleil ne se lève dans cette chambre, accompagné d'une voix que le Zéphyr estimait à présent plus que désagréable. Pas qu'elle se trouvait être nasillarde, ou tout autre attribut la rendant agaçante à l'oreille. Juste qu'il en connaissait le propriétaire, et que ce dernier lui était plutôt déplaisant.

Olà Seigneur Valrik, vous êtes enfin réveillé! Regardez moi cette belle journée qui s'offre à nous!

Toi! Que...

Non non, ménagez vos efforts mon Seigneur, je m'occupe de tout, foi de Gunnard Qvist!

*Valrik tente de se relever, histoire de faire définitivement fermer son clapet à l'orateur encombrant, mais ne peut y parvenir encore.*

Et oui, vous êtes en bien sale état Seigneur Valrik! Comme je vous le dis, ménagez-vous!

*Une courte discussion entre les deux hommes, où les tons sont respectivement sec et aimable à en filer la nausée. Gunnard s'est apparemment occupé de raccommoder et nettoyer sa tenue. C'est lui qui l'a trouvé cette nuit sur la place où il s'était fait mettre à terre. Le Valkor s'est donc servi de la bourse de Valrik pour payer cette chambre ainsi que toute dépense nécessaire pour "le bien de son Seigneur" comme il disait.*

Vous voyez, vous avez besoin de moi mon Seigneur, tout comme j'ai besoin de vous! Nous faisons d'ores et déjà une fine équipe, officialisons là sans attendre!

*Cet air débonnaire finissait réellement à sortir par les yeux du Capitaine. Il attrape le guignol qui lui tend la main par le col et le tire à lui.*

Il me semblait pourtant t'avoir dit que je ne voulais plus jamais t'entendre, au risque de t'étriper... quel Capitaine serais-je si je ne tenais pas ma parole?

Oh oh, ça... oui... heu... et bien, sans aucunement désirer vous chagriner le coeur de quelque façon que ce soit... je pense bien être la seule personne à vous considérer comme Capitaine... aussi ne dirais-je rien sur cette parole non-tenue si vous trouviez la paix suffisante pour me pardonn...

*Sans pouvoir dire un mot de plus, il se fait sévèrement secouer un instant, avant que son fessier ne rencontre brutalement le sol lorsque la prise se relâche. Il ne savait pas encore ce qu'il allait faire de l'orateur... se donner un instant pour y réfléchir sereinement ne serait pas du luxe...*

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