[Quête] Blanche-neige et Casse-noisette

J’avais du contenir la colère qui montait en moi tandis que Loki évoquait ma sœur. Je résistais cependant à ses provocations, il se montrait courtois et il n’avait pas tort en disant qu’Erika était grande et qu’elle n’avait pas besoin de moi pour la protéger. Encore aurait-il fallut que je me protège moi-même.
Je ne relevais donc pas, même si une furieuse envie de lui coller mon poing dans la gueule brulait en moi. D’expérience et pour l’avoir déjà fait je sais que ça m’aurait soulagé. Cependant, Loki rendait coup pour coup et nous mettre hors d’état avant d’avoir même commencer à enquêter aurait été vu comme un grave manquement à mes devoirs. La encore mes pensées allèrent vers ma sœur qui serait la première à souffrir de mon impulsivité.
La boucle était bouclée, j’allais devoir supporter Loki.

Mais pas à n’importe quel prix…

*********

Le Drakkar de Loki avait au moins le mérite de ne pas être aussi moisi que mes précédents moyens de locomotion. Mais ce n’était pas suffisant pour me rassurer, savoir que ce fou furieux était aux commandes suffisait à faire naître mon angoisse. Ce sentiment qui me prenait aux tripes surpassait toute la rancœur que j’éprouvais à l’encontre de Loki et rapidement le souvenir de ma sœur ne me hanta plus tandis que j’observais le noble Valkor prendre les choses en main.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il savait y faire. Il avait toujours su s’imposer et le charisme de sa voix avait rapidement mit l’équipage au travail. Contrairement à d’habitude, personne ne fit attention à moi et tout le monde s’afférait à sa tâche. Je ne me sentais cependant pas le cœur de participer, mon estomac était trop malmené pour me faire faire autre chose que patienter assis sur le pont du navire le plus éloigné possible des balustrades. J’observais quelques instants cet équipage en tirant une grimace, la plupart n’hésitait pas à monter en équilibre (parfois précaire) à des endroits impossibles dans le seul but de subvenir aux désirs de leur Capitaine.
S’il m’avait demandé la même chose je pense que je l’aurais moi-même balancé par-dessus bord.

Il se tenait droit comme un « i » sur le pont, observant son équipage et braillant des ordres auquel je ne prêtais pas attention. Un sourire amusé se dessina sur mon visage et finalement ce dernier se transforma en un rire détendu.

- Et dire qu’il n’y a pas si longtemps que ça tu me répétais encore qu’il était inutile de donner des ordres et que nous devions faire les choses par nous même.
Tu me fais peur, tu ressembles à ton père !

Le navire avait ainsi prit la direction de la Mer des Brumes, un territoire dangereux même pour le peuple Valkor. Se diriger vers cet endroit sans en connaître certaines particularités équivalait à un suicide pur et dur. Entre la température glaciale, cette brume permanente et les morceaux de glaces volants qui pouvaient percuter les vaisseaux à chaque instant, on ne pouvait se passer d'un navigateur exceptionnel. Evidemment une zone était en permanence proptégée et sécurisée afin de permettre aux invités du Royaume d'arriver jusqu'à Ragnarok sans se planter mais aujourd'hui les choses étaient différentes. Puisqu'il souhaitait parler à un de ses contacts, Loki ne pouvait se permettre d'emprunter une voie commune. Il devait donc braver les dangers de la Mer des Brumes s'il souhaitait atteindre ces Terkals. Un petit regard en coin vers Deckard permit au Valkor de se rendre compte que son compagnon n'avait toujours pas surpassé cette peur qui le rongeait depuis longtemps. Surprenant pour un chasseur comme lui...

Tendis qu'il continuait de donner ses directives et qu'il regardait l'équipage se surpasser, obéissant aux ordres sans poser la moindre question, Deckard s'adressa à lui. Ses paroles sortirent Loki de sa contemplation, le faisant lui aussi sourire. Il fallait admettre qu'il avait raison : il avait toujours martelé que l'on était jamais mieux servit que par soi-même et que lorsque l'on souhaitait réellement quelque chose il fallait se démerder seul. Mais sur ce point précis il avait quelque peu évolué... Oh bien évidemment il gardait en lui cette mpentalité qui l'avait toujours habité mais il fallait admettre que de posséder un si grand navire imposait de donner des ordres. Un équipage devait être réactif pour mener à bien les différentes missions qu'ils auraient et il ne pouvait permettre à aucun de ses hommes de flancher. En cela il est vrai qu'il ressemblait à son paternel. Et l'allusion de Deckard avait tout simplement touché Loki. Ressembler à Bahr'An... Il ne s'agissait pas vraiment d'une chose qu'il désirait, bien au contraire, mais il ne pouvait nier certains traits de caractère en commun. Finalement ce n'était pas si mal que cela de ressembler à l'un des plus grand Elder que le Royaume ait portée.

- Disons que j'ai un peu grandis depuis cette période mon ami. Mais te fais pas d'illusion, je ne suis pas préparé à vendre mon âme pour correspondre à ce que mon père veut que je sois. Ni pour abandonner cette liberté qui m'est chère d'ailleurs. Disons qu'actuellement j'ai besoin de faire ce que je fais. Mais t...

Un son de Cor venait de couper la parole à Loki. Le bruit provenait du mât principal, celui-là même où se trouvait la vigie du bateau. Ce dernier venait de brailler au Second de Loki quelques mots qu'il s'empressa d'apporter à son capitaine. Les nouvelles n'étaient absolument pas bonne : un navire approchait du Hvedrung et l'étendar était celui des dissidents Valkors? Pestant contre ces débiles qui s'élevaient contre l'autorité des Dieux et par conséquent contre son propre père, Loki se rua à l'avant du navire, suivit apparemment par Deckard qui ne comprenait pas encore la raison de ce brouhaha. Et effectivement au loin approchait le bateau. Regardant dans la lunette le bateau, Loki lâcha un juron dans son jargon qui fit sursauter son second. Le drapeau qui flottait là bas était à lui seul une insulte pour le Royaume et le Capitaine de ce Drakkar : un ours transpecé d'une lance. Il fallait savoir que l'écusson familiale de Bahr'An et de sa famille était justement ce même ours, appelé Molok sur ces terres, et le voir ainsi représenté prouvait les intentions de ces insurgés. Tournant son regard vers Deckard, il lui signifia tout bas :

- Et bien il semble que nous allons devoir briser des gueules plus rapidement que je ne l'aurai pensé. Des dissidents Valkors approchent et étant donné mon étendar ils ne vont pas passer leur chemin. Comme si nous avions que ça à foutre !

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Comme c’est fun de voyager par chez toi Blanche-neige ! La prochaine fois contente toi de m’envoyer une carte postale.

[Quête] Blanche-neige et Casse-noisette 132064transpa

Comment vous expliquez…
Vous voyez les Valkors ? Ces gens pas très finauds qui vivent par moins 15° dans des bleds situés tout au Nord. Imaginez vous que ces types la (dont Loki est un illustre représentant) sont ce que l’on pourrait qualifier de « mecs malins » sur leurs îles. Si, si, je ne rigole pas. Il existe chez les Valkors des tribus qui trouvent encore que pêcher vêtu d’une simple peau d’ours en pillant et massacrant les voisins est le seul mode de vie valable.
J’étais clairement pas rassuré et ceci pour trois raisons : la première c’est que j’étais à bord d’un navire. Vous noterez que ça m’arrive souvent ces derniers temps et que du coup je pourrais m’y être habitué. La seconde c’est que je suis à bord d’un navire typiquement représentatif de ce que ces types combattent : le progrès. La dernière enfin, c’est que je suis un Raïken. Et que si on n’arrive pas à les repousser moi ce n’est pas la tête qu’on va me couper en premier si vous voyez ce que je veux dire…

Leur Drakkar s’approchait dangereusement tandis que je ne lâchais pas Loki d’une semelle. Ce dernier vociférait à ses hommes qui s’étaient rapidement mis en position de combat. Il monta alors sur la proue de son navire (en forme d’ours il insiste) et je sentis le vaisseau prendre de l’altitude provoquant un haut le cœur dans mon organisme. Loki se tourna vers moi un grand sourire sur le visage et lâcha totalement prise.
Je poussais un cri de surprise et me cramponnait à la balustrade. En me penchant, je le voyais atterrir en dessous sur le pont de nos assaillants qui du coup ne l’étaient plus.

Je hais quand il fait ça…

Je me reculais et respirait plusieurs fois par saccade afin d’oublier ma trouille. Au bout de quelques instants je m’élançais à mon tour…
Pour me stopper net !
Je me reculais de nouveau et recommençait l’opération me parlant à moi-même afin de me donner du courage.

Aller Deck, c’est juste de l’oxygène et en dessous y a un grand bateau qui t’attend. Aller pour le coup c’est pas bien dur ! Aller putain…
JE HAIS MIDGARD !!!

L’angle était bon et dans une certaine mesure j’eu de la chance. La vision des pirates qui m’attendaient en dessous me faisait oublier la chute de 6 mètres que j’étais en train de faire. Je n’avais pas d’autre choix que d’être préparé et j’atterrissais au coté de Loki en me vautrant la gueule. Mon arme tomba devant l’un des dissidents qui la regarda l’air surpris. 1 mètre plus proche et elle lui tombait sur la gueule…

Galvanisé par cette arrivée tonitruante je me jetterais sur des dissidents tandis que j’entendais les hommes de Loki se jeter eux-aussi à corps perdu dans le combat. Sans doute que le Valkor aurait préféré directement en finir avec leur Capitaine, et c’était peut-être le cas ce sera à lui de voir car moi pour le moment j’ai qu’une envie c’est de vider toute l’adrénaline que j’ai en moi pour cogner dur.
J’en oublie totalement mon arme qui est désormais à mes pieds et je donne un coup à l’un des assaillants qui se trouve un peu désemparé par ma violente charge hystérique. Il n’a clairement pas la place pour utiliser son arme comme il le souhaiterait mais cela ne l’empêche pas pour autant d’esquiver.
Les deux hommes qui seront nos ennemis me regardent l’air totalement surpris par mes actes tandis que je récupère mon arme à mes pieds et leur lance un grand sourire.

Je trouve que la mixité ça à du bon. La pêche ça craint, la chasse c’est pour les débiles et on n’a jamais fait meilleur système que la démocratie. Ah oui et… Vive les femmes au pouvoir ! Du coup les corniauds, on se bat ou on attend demain ?

Sauter d'un navire pour atteindre un vaisseau ennemi était une opération rare mais Loki avait toujours apprécié cette méthode peu conventionnelle. Quel plaisir que de planer sur quelques mètres avant de fouler le sol ennemi et de tenter de fendre quelques crânes avant que ces derniers ne réagissent. A peine avait-il atteint le plancher du navire qu'il avait porté la main sur son arme massive dans son dos, défaisant la cordelette rapidement et amenant la lame devant lui. Agrippant l'une des poignées, le voilà qu'il pivotait déjà pour essayer de trancher les membres à proximité. Mais rapidement les défenses ennemies s'organisaient pour tenter de repousser ceux qui étaient censés être les victimes de l'affaire. Le premier coup de Loki s'écrasa sur le sol, détruisant un pan du plancher mais loupant sa proie. A son grand désarroi d'ailleurs. Il n'était pas venu ici pour détruire le bateau mais bel et bien pour défoncer les crânes de ces chiens et ce n'était pas en touchant autre chose que leurs corps qu'il y parviendrait.

Malheureusement pour lui, puisqu'il maniait une arme massive, il devait veiller à ne pas faucher un de ses partenaires. Deckard n'était pas vraiment un problème : les deux hommes avaient déjà combattus à maintes reprises par le passé et ils savaient qu'ils ne devaient pas se trouver dans le même champ d'action que l'autre. Pour les guerriers de son équipage la donne était différente... Ils connaissaient leur capitaine depuis un petit moment seulement et rares avaient été les combats où ils avaient eu possibilité de se mêler à la bataille, la plupart du temps Loki préférant aller devant eux pour garder le plus gros des forces. Combattre faisait partie de la culture Valkor et cela se voyait aux visages des guerriers ici présents. Sourires aux lèvres, poussant des cris pour un rien, certains riant même aux éclats, ils donnaient tous l'impression de n'être que des fous. Loki le premier. Ce dernier était parvenu à se rapprocher mais de nouveau son coup venait d'atteindre le mât du bateau, sectionnant ce dernier en deux et laissant le morceau de bois s'effondrer lourdement au sol.

- Ah mais c'est pas possible ça. Dégagez vous autres, je dois me farcir ces deux cons !! Deckard ??

Le cherchant du regard il remarqua que ce dernier était aussi aux prises de ces deux gaillards. Les pauvres... le Raïken avait beau avoir peur du vide, il n'en restait pas moins un guerrier d'exception et surtout il semblait manier son arme avec une dextérité exceptionnelle. Malheureusement les deux gus étaient prompt à la défense et ils parvenaient à dévier les trajectoires de ses coups. Pour le moment.

- T'as besoin d'aide ? J'aimerai pas y passer dix ans sur cette histoire. Je veux voir leurs têtes tomber ! Oh les deux tanches ? Approchez voir si vous êtes toujours si courageux que cela.

Non ben non, évidemment je gère tu me gênes plus qu’autre chose la t’as pas encore compris après toutes ces années ?

J’ai beau tenter de faire bonne figure, je n’en demeure pas moins fébrile suite à mon saut. Mes coups sont assez imprécis et le mérite de faire couler le premier sang revient à Loki qui n’a pas perdu de son habileté au combat malgré les années écoulés. Moi qui pensait que ces années au service de son père l’aurait encrouté je me trompais lourdement et le tranchant de sa lame étincelait dans la brume donnant à la scène une impression irréelle.
Il était bien le fils du Seigneur des Valkors, celui qui allait peut-être parvenir à fédérer le royaume et je pouvais comprendre la dévotion dont semblait témoigner ses hommes à son égard.

Je me tournais en direction du dissident qui me faisait face, je m’en voulais presque de faire autant mauvaise figure dans ce combat et tentait de me ressaisir rapidement. Ce bref moment d’égarement fut par ailleurs payé au prix fort lorsque l’un des deux assaillants me colla un violent uppercut dans la poitrine me coupant directement la respiration. Je me reculais afin de reprendre mon souffle m’approchant peu à peu de Loki.
Je m’abaissais pour ramasser mon arme et tentait de lancer un coup à mon adversaire dans la même action. Ce dernier esquiva facilement l’attaque en reculant mais il était désormais trop loin pour m’atteindre.

Le second ennemi utilisa alors ce bref moment pour m’interpeller. Il tirait une langue percée qui trônait au milieu de son faciès couvert de tatouage. La crâne totalement rasé on aurait vraiment dit un pure cinglé mais je ne me laissais pas impressionner jusqu’à ce qu’il fasse glisser la lame de son couteau sur son torse se faisant une profonde entaille. Signe de provocation chez les Valkors, j’avais beau le savoir je n’en demeurais pas moins sur le cul.

Mais il est complètement con celui-la ! Mais arrêtes mec tu vas te faire mal et tout là !

C’est à ce moment que l’autre essaye de me mettre un coup de poing. Je dis bien essaya car je stoppais net son coup de ma main gauche et de ma main droite je me tentais de lui en mettre un aussi. Nous nous retrouvâmes alors dans un duel de force, je ne faisais cependant pas le poids et il allait prendre le dessus sur moi.
Cependant, son regard se figea net et il filet de sang apparut à ses lèvres. La force écrasante de ses mains se relâcha et il s’effondra au sol raide mort.
Une fois de plus, Loki venait de me sauver la mise…

Mais je persiste à dire que j’aurais pu me démerder seul !

Loki ne voyait désormais plus que les deux têtes de piafs devant lui, ne prêtant pas plus d'attention aux autres qui étaient de toute façon aux prises avec ses hommes. Loin d'être idiots, ces derniers avaient compris qu'ils ne devaient pas s'approcher des cibles de leur capitaine et du Raïken. Deckard, toujours fidèle à lui-même, gérait le combat avec sa grande gueule. Ses coups étaient plus imprécis cependant mais il avait au moins le mérite de mettre en colère les deux zigotos. Cela aurait sans doute une influence sur la suite du combat. Celui qui était le plus proche de Loki se mit alors à se saigner le corps... Un sourire apparut sur le visage du Capitaine : il reconnaissait bien là la volonté des Valkor. Ces deux là sentaient sans doute le vent tourner mais ils n'abandonneraient pas le combat. Tant mieux, Loki n'était absolument pas disposé à les laisser fuir après l'affront qu'ils lui avaient fait. Se précipitant vers celui-ci, il abaissa Fenrir sur lui mais malgré la blessure qu'il s'était infligé seul il esquiva le coup. C'était rageant mais en même temps ca évitait d'avoir un combat trop aisé pour les retrouvailles de ces deux là.

Celui qu'il venait de louper venait tout simplement de changer de cible, préférant sans doute prendre Deckard par surprise plutôt que d'affronter Loki en face à face. Le coup fut une belle réussite malheureusement et le Raïken fut dans l'obligation de reculer de plusieurs pas, arrivant non loin de Loki. Il n'était certainement pas l'heure de faire d'être ironique mais la situation était trop cocasse et le puissant Valkor n'allait certainement pas laisser passer une occasion de se foutre de Deckard.

- T'as quand même du mal hein... Ton cure-dent est tombé mon pote, tu devrais mieux le tenir !

Evidemment ce dernier n'avait pas écouté Loki et il s'était déjà de nouveau rué vers celui qui l'avait frappé, histoire de remettre les compteurs à zéro. Préférant se concentrer sur le second, le guerrier aux cheveux blancs fit pivoter son arme pour tenter d'atteindre son adversaire. L'imposante lame entailla alors son vis à vis, laissant à ce dernier que le temps de se reculer de nouveau pour se mettre hors de portée du coup suivant. Aussi agile que des sauterelles, ces dissidents n'allaient certainement pas s'en tirer à si bon compte. Le combat devenait de plus en plus rude et il n'était pas évident de savoir où les autres en étaient. De temps à autre le capitaine parvenait à jeter un œil ou deux sur les autres guerriers et il constatait non sans plaisir que les dissidents mourraient les uns après les autres. Il fallait donc tuer les deux gros balèze pour mettre un terme définitif à ce combat.

Le second Valkor venait lui aussi de réitérer ce fameux processus de provocation devant Deckard, laissant l'opportunité à ce dernier de lâcher l'une de ses fameuses répliques. Il était évident que le Raïken avait toujours eu cette petite pointe d'ironie et d'humour durant les combats et Loki avait encore en mémoire les cinglantes réparties que Deckard avait balancé à certains de leurs adversaires par le passé. Il était préférable d'avoir ce genre d'homme dans son camp plutôt que comme ennemi, même si dans le cas présent il n'évoluait pas dans un environnement qui lui plaisait. Fallait dire que combattre sur des navires n'était pas aussi aisé que cela et peu de guerriers parvenaient à en maitriser toute la technique. Loki faisait partie de ceux, de par son peuple, qui n’était très à l'aise dans ce genre d'affrontement. Un vrai pirate... Ou plutôt, un vrai Valkor.

Lâchant un nouveau coup vers l'un de ses adversaires directs, Loki remarqua que Deckard était aux prises avec un de leur ennemi. Alors qu'il allait foncer sur l'autre il constata que la rixe tournait au désavantage de son compagnon. Mal en point, il ne pouvait permettre qu'il prenne un autre coup. Il n'aimait pas ce qu'il allait faire mais on ne pouvait se permettre de tergiverser trop longtemps dans un combat comme celui-ci. Levant son arme devant lui, Loki posa sa main sur la poignée la plus à droite de Fenrir, allongeant ainsi la portée de son arme. Emporté par sa course, il s'arrêta au dernier moment et il fit pivoter alors son corps et son bras vers sa cible. Un sifflement dans l'air se fit entendre un bref instant avant qu'un son compact ne s'élève. Le corps du Dissidents s'effondra au sol, laissant rouler sa tête décapitée le long du pont. Le sang avait giclé après que le corps ne soit tombé, laissant une marque rougeâtre sur le tranchant de Fenrir. Pas un mot... Loki ne charia même pas son compagnon, préférant se préoccuper du dernier combattant qui n'allait sans doute pas apprécier la scène devant lui.

- Bah quoi ? Ton pote est mieux ainsi, tu pourrais nous remercier quand même !!

Il avançait déjà sur eux !! Et merde...

Je fis une triste mine en voyant rouler la tête du Valkor que Loki venait de trancher. Bon, maintenant que c’est passé je peux vous l’avouer : j’aurais eu beaucoup de difficultés à m’en sortir tout seul mais n’aller surtout pas répéter ça à Loki sinon il ne se sentira plus pisser et j’aurais droit au récit sur les « grands guerriers Valkors » toutes les dix minutes.
Ce qui me rassura c’est qu’il sembla se louper sur le survivant qui semblait mettre un point d’orgue à me tataner la gueule. Ce qu’il essaya de faire mais devant mon incommensurable maîtrise des techniques d’esquive et de défense (à défaut de savoir mettre un coup dans le mille) ce dernier échoua et me regarda en poussant un grognement (je rappel que ce con est toujours couvert de sang suite à sa scarification).

Il n’y a vraiment que dans ton pays de taré qu’on voit ce genre de truc sérieux…

Je reculais promptement après avoir fait une grimace à mon adversaire et je ramassais mon arme (et je tiens à dire que ça n’a rien à voir avec les conseils de Loki) que je fais tournoyer quelques secondes dans mes mains. Dans le même mouvement je porte une attaque transversale au dissident qui l’esquive en se contorsionnant. Manœuvré une telle arme dans un environnement confiné comme celui la est une difficulté supplémentaire mais ça, je commence à en avoir l’habitude.
Loki aime se vanter de savoir se débrouiller dans les endroits exigus, je n’ai jamais voulu relever cette affirmation…

Je retente de nouveau une attaque mais cette dernière est de nouveau esquivé par le Valkor. Un bref coup d’œil aux navires me permet de constater que tous les regards sont concentrés sur nous, la plupart des affrontements étant terminés. J’en perds un peu ma concentration si bien que je ne m’étais même pas rendu compte que nous nous avancions toujours un peu plus vers le bord du navire.
Cela ne sembla pas avoir échappé à Loki qui s’élança en direction de notre adversaire lui collant un violent coup du plat de sa lame dans la tête. L’adversaire semble sonné et titube quelques secondes s’approchant dangereusement de la balustrade et ce qui devait arriver arriva…
Il bascula par-dessus la barrière et sombra dans le vide céleste sans un bruit. La prochaine fois que quelqu’un me demandera ce qu’il se trouve sous les océans célestes je pourrais toujours répondre qu’il fallait le demander à nos adversaires…

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