Vaporeuses réminescences... [Solo]

Voilà bientôt deux jours que nous naviguions sur les flots célestes en direction de l'Archipel Midgard. On pouvait apercevoir au loin dans l'horizon une immense étendue de brumes, comme si les nuages s'était concentré en un seul point. D'un regard pensif, j'observais ces étendues voilées de brumes avec une certaine nostalgie. Je me rappelais encore mes questions posées à mon père au sujet de ce nouveau monde qui m'était encore inconnu, quelles créatures y vivaient ? Quelles étaient les mœurs de ce peuple ? Où se situait cette archipel par rapport au reste du Monde ? Et bien d'autres questions pertinentes ou non. Je souviens aussi que mon père y répondait toujours avec un plaisir non dissimulé, sagesse et calme, à l'entendre on aurait pu jurer qu'il faisait partie même des Valkors, le peuple vivant parmi les Fenryls, Servus, et autres Walkyries. Il m'appris également que de nombreuses peuplades vivaient également sur ces îles que formaient l'Archipel Midgard, comme les Snekker, les Vinnlandhar et d'autres encore dont je ne me rappelle plus exactement le nom. Quoiqu'il en soit l'enseignement de son savoir qui ne semblait ne pas avoir de limites était la chose la plus précieuse qu'il m'eut légué lorsque la Roue du Destin fit sonner son glas funeste. Ce savoir m'avait sortie de nombreuses situations épineuses lors de mes voyages au coeur de ces îles que certains pourraient considérer comme inhospitalières, comme certaines régions à éviter si on veux rester vivant ou encore seul détenteur de ses biens, monétaires comme personnels. Mais ses connaissances ne s'arrêtaient pas à cela, j'étais bien loin de me douter des révélations qu'il allait me faire, lors d'une nuit comme celle-ci...

... !

Soudainement un cri retentit, me tirant de ma nostalgique rêverie. Les cris, car un second se faisait entendre, venaient de l'autre bout du navire, je pus deviner également qu'ils provenaient du marchand qui m'a offert la possibilité de rejoindre ces terres enneigées. Aussitôt, je me mis à courir vers la source de cet effroi sonore, le bateau n'étant pas très long je ne mis que quelques secondes à arriver, mais cela était trop tard... Le corps du marchand gisait au sol dans une marre de sang... se tenant au-dessus de lui, son assassin...

[+4 xp]

L'homme releva la tête, je pus voir un sourire sadique s'étirer sur sa face lorsqu'il m'aperçus. D'une carrure imposante, il atteignait certainement les deux mètres avec une aisance certaine. Sa face était marquée par de multiples sillons et cicatrices preuves de la tendance brutale dans laquelle il se versait de façon notoire. Pour parfaire cet apparence de brute épaisse, ses traits étaient tout sauf fins, une barbe broussailleuse de couleur blonde, le même blond pâle que ses cheveux attachés en queue de kirin. Ses frusques ne se constituait que de matière que j'identifiais de la peau de bête, peut-être du fenryl, mais je ne saurais l'affirmer. Tout en lui transpirait la violence et l'animosité. Il prit alors la parole d'une voix grave, joyeuse et menaçante.

Oh ! Un nouveau vermisseau ! Qui es-tu microbe ?

Pourquoi avoir tué cet homme ?

Lui ?! Pour le plaisir voyons ! Quoi d'autre sinon ça ? Ah oui ! Aussi pour pouvoir prendre tranquillement ce rafiot sans entendre ses gémissements !! HAHAHA !!

L'homme semblait vraiment jubiler de la situation et de sa réponse. Je ne chercha à comprendre plus et compris que je devais m'en débarrasser au plus vite, sans quoi il risquerait peut-être de me faire connaître le même sort. D'instinct je m'étais déjà emparé de quelques lames en un mouvement rapide, seulement il le remarqua et plongea sur moi, reprenant au passage son épée encore plantée dans le corps chaud du marchand.

Aaaaah ! Alors comme ça on veut se battre ?!! Venger cette raclure peut-être ? de la famille à toi ? On s'en fou ! J'arrive !

!!

Ne voulant le laisser prendre du terrain, tout en étant très surpris par sa vitesse au vue de son poids évident, je fis de même mais de manière plus subtile. Tandis que nous chargions chacun l'un vers l'autre, je chargeais dans mes lames un sortilège explosif. Seulement j'avais sous estimé sa vitesse, au moment où je lançais mon attaque il était déjà passé sous ma portée, de ce fait il réussis à esquiver les trois lames qui allèrent se ficher dans le pont avant d'exploser une seconde après, emportant dans la déflagration la petite partie du pont dans laquelle elles étaient plantées. Aussitôt après je fit un petit pas en arrière, histoire de rester tout de même à bonne distance du monstre. La distance entre nous s'étant largement amoindris, et constatant les dégâts occasionnés par mon attaque de mana je choisis de ne plus l'utiliser et d'en finir avec mes armes les plus simples. Je dégaina de nouvelles pointes à l'instant même où il fit un pas vers moi, et lui décocha dans un puissant mouvement. Les pointes furent cette fois plus rapide que le barbare et se logèrent profondément dans sa chair au niveau de l'aine.

ARGGH !! SALE PETIT BÂTARD !!!

Bien qu'il n'en savait rien, la remarque me refit penser à mes propres paroles, dans ces même îles... Je ne pouvais me permettre de rêver et me reconcentra sur le combat. Bien que blessé il me chargea et me percuta de toute sa masse, j'ai eu bien essayé de lui enfoncer par la même occasion dans la gorge mais il l'évita, ce qui m'obligea à reculer d'un bond léger mais suffisamment puissant pour remettre un peu de distance entre nous, car au vue de la taille de ses mains, s'il décidait de me broyer entre elles, il n'auraient concrètement aucun mal à le faire. Ne perdant pas de temps, je lui envoyais en plein saut une salve d'aiguilles d'acier, seulement quelques unes l'atteignirent cependant mais assez pour lui causer de nouvelles blessures handicapantes, aux bras cette fois. A peine ai-je posé les pieds sur le sol qu'il m'envoyait son épée puissamment avec une force qui traduisait son intention pure et simple de me couper en deux. Parant le coup je ne pus que reculer sous la puissance du choc, j'ai bien essayé de le toucher encore une fois mais il resta en dehors de ma portée.

Je dois avouer que tu ne te bas pas trop mal... Mais je vais quand même te saigner comme un Valkor !

Il me chargea encore, et j'en fit de même, encore. Nous nous retrouvions vite au corps-à-corps, une distance plutôt risqué pour moi, c'est pourquoi je reculais, mauvaise décision, il leva son épée et l'abaissa aussi brutalement que possible. Je dois ma survie à mes réflexes toujours aiguisés, voyant le coup me fendre littéralement en deux, je préférais m'en écarter au dernier instant. Emporté dans son élan, il créa une ouverture, laissant sa gorge au clair, il ne m'en fallut guère plus pour m'y infiltrer et d'une rotation lui trancher vivement la gorge. Il ne bougea plus, un air étonné accroché à son visage, tandis qu'un flot de sang s'écoulait de la plaie béante que j'ai ouverte. Il n'eut le temps de dire quoique ce soit qu'il s'écroula, dans un bruit sourd. Me redressant, je contemplais son corps inerte... puis m'approchant de lui je pus voir l'écusson d'une des peuplades de ces terres froides, les Vinnlandharrs. Réputés pour adoré les pillages et autres raids de ce genre... Mais j'y pense, comment est-il monté a bord ? Allant voir à tribord, j'y vis un grappin à six branches, solidement agrippé à la rambarde, un haut récif ou un petit vaisseau céleste dissimulé sous la brume ambiante avait du lui servir de point d'appui. Mais si c'était un vaisseau... où était-il ?

Aussitôt je fis volte face et vit deux nouveaux grappins s'agripper au pont ! N'attendant pas mon reste je me précipitais dessus et regardais par-dessus le pont pour voir leur provenance. Tout ce que l'on apercevait était les cordes plongeant sous la brume. Ne cherchant pas vérifier si quelque chose y était relié, je pris une de mes précieuses lames et trancha nettement les cordes. Aux cris rauques que j'entendis tout m'indiquait que deux autres de ces colosses comptaient mettre pied sur ce navire. Je devais fuir le plus vite possible, je courus alors au poste de commande et poussa les machines à leurs maximum. Au bout de longues minutes à guetter le moindre mouvement suspect venant des brumes, je décidais qu'ils avaient abandonné la traque... Le Destin devait être de mon côté car depuis quelques temps tous mes poursuivants s'arrêtaient assez vite de me donner la chasse, je pouvais m'estimer chanceux, car un hoquet bruyant venant des machines du navire m'indiquait qu'il n'allait tarder à rendre l'âme. Heureusement pour moi j'avais atteint le Royaume Valkor et ne me trouvait plus très loin de Ragnarok à en juger l'horizon mouchetait de masses en constant mouvement, d'autres navires. Ne voulant attirer l'attention sur moi, je pris le soin de me poser, ou plutôt d'essayer, entre des collines à l'abri des regards afin de l'y abandonner à la merci de qui le voudrait préférant finir à pied même dans ses contrées inhospitalière, jusqu'à la forteresse portuaire.

... *soupir*

Une longue marche m'attendait pour rejoindre Ragnarok. J'espérais sincèrement ne pas avoir plus d'ennui que j'en ai eu cette dernière semaine, mon corps entier bien qu'endurant montrer des signes de fatigues extrêmes. Enveloppé dans une bure de voyage couleur terre, je rabattis la capuche afin de me protéger du froid, jeta mon sac en toile en bandoulière et marcha au travers des étendues glacées balayées par un vent si froid et puissant, qu'à chaque bouffée d'air j'eus l'impression d'avaler un tisonnier de forgeron.

Rien à changer ici...

Une complainte lointaine me fit comprendre qu'une meute de fenryls était en chasse dans les parages... Je crois que c'est dans des moments pareils que l'on regrette de ne pas être un Argonate. Non pas pour leur capacité de combat ou d'endurance car dans mon cas il me faudrait plutôt être un Valkor, mais pour leur sois disant contrôle du Destin... Connaissant heureusement la région, je pus trouver un sentier et trouver rapidement une caravane qui acheminait vers Ragnarok des récoltes afin de les vendre certainement ainsi que de l'hydromel. Monnayant mon accompagnement je me joins à eux, me faisant passer pour un voyageur égaré et sans défense, pour le reste du voyage qui se trouvait être d'une demi journée d'après les paysans, notre arrivée se ferait alors à la tombée de la nuit.

» *hip* [solo]
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